Titus Avidius Quietus

Titus Avidius Quietus est un sénateur romain du Ier siècle, consul suffect en 93 sous Domitien et gouverneur de Bretagne entre 97 et 100 sous Trajan.

Famille

Les Avidii et les Ceionii de l'époque des Flaviens et des Antonins. Arbre non exhaustif.

Il est de Faventia, en Émilie[1].

Il a un fils, nommé aussi Titus Avidius Quietus, consul suffect en 111 et proconsul d'Asie en 125-126[2],[3].

Son frère, Caius Avidius Nigrinus, est proconsul d'Achaïe sous Domitien[1], peut-être en 95[4].

Son neveu est Caius Avidius Nigrinus, consul suffect en 110 et proche de Trajan, mis à mort au début du règne d'Hadrien en 118. Celui-ci est en outre le grand-père du futur empereur Lucius Verus[5],[6].

Avidius Quietus possède probablement une villa sur le Quirinal[7],[8],[9].

Relations

Il est lié avec Publius Clodius Thrasea Paetus, sénateur, philosophe stoïcien et opposant de Néron[10],[11],[12]. Thrasea est persécuté par l'empereur, et il se suicide à la suite de sa condamnation à mort[13],[14]. Le gendre de ce dernier, Helvidius Priscus, est aussi sénateur et stoïcien, et grand opposant de l'empereur Vespasien, qui le bannit puis le fait exécuter[15],[16].

L'empereur Domitien (81 à 96).

Avidius Quietus a aussi des liens d'amitié avec Pline le Jeune[10],[17],[4], et soutient ce dernier lorsqu'en l’an 97, Pline poursuit en justice plusieurs délateurs et opposants aux stoïciens après l'assassinat de Domitien. La majorité des consulaires et des sénateurs s'y opposent, mais Avidius demande qu'on entende au moins les plaintes des victimes, notamment la veuve et la fille de Thrasea, qui est aussi la veuve de Helvidius Priscus[18],[19],[20].

Plutarque fait aussi partie de ses proches[1], lui faisant plusieurs fois référence, et a consacré, à son frère et lui, une de ses œuvres de morale, De l'amitié fraternelle : « Ainsi je veux moi-même, mon cher Nigrinus et mon cher Quietus, vous offrir cet écrit composé sur l'amitié fraternelle[21] ».

Biographie

Malgré ses relations avec le milieu stoïcien à Rome, qui est persécuté par les empereurs romains, Avidius Quietus entre au Sénat sous Domitien[15],[22]. Il est probablement gouverneur de Thrace (legatus augusti pro praetore) en 82 et ensuite consul suffect en 93[10],[23],[1].

Sous Trajan, il est gouverneur de Bretagne (legatus augusti pro praetore) entre 97 et 100[10],[24],[25]. Lucius Neratius Marcellus lui succède.

Il meurt peut-être en l'an 107[1].

Bibliographie

Notes et références

  1. Annette Flobert, Lettres de Pline, Flammarion, 2002, p. 462.
  2. Site LEGION VIII AUGUSTA, Titus Avidius Quietus, 62.
  3. Jérôme Carcopino, Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1932, Note sur un nouveau fragment des Fastes d'Ostie, p. 369.
  4. Jean-Claude Carrière, Dialogues d'histoire ancienne, 1977, À propos de la Politique de Plutarque, p. 249.
  5. Site LEGION VIII AUGUSTA, op. cit., 64.
  6. Pierre Charneux, Bulletin de correspondance hellénique, 1957, M. Vettulenus Civica Barbarus, pp. 125-131.
  7. Site LEGION VIII AUGUSTA, op. cit., 58.
  8. Roberto Bartoloni, News digs in Rome, Archaeology, vol.49, no 1, January/February 1996.
  9. CIL, XV, 7400 a/b.
  10. PIR¹ A 1172.
  11. Annette Flobert, Lettres de Pline, Flammarion, 2002, p. 254, « Lettre IV, 29 - À Quadratus ».
  12. Pline le Jeune, Lettres, IV, 29.
  13. Site LEGION VIII AUGUSTA, op. cit., 54.
  14. Catherine Salles, La Rome des Flaviens, Perrin, Tempus, 2002, pp. 204-209.
  15. Site LEGION VIII AUGUSTA, op. cit., 55.
  16. Catherine Salles, La Rome des Flaviens, Perrin, Tempus, 2002, pp. 207-208.
  17. Pline le Jeune, Lettres, VI, 29 et IX, 13.
  18. Annette Flobert, Lettres de Pline, Flammarion, 2002, p. 353, « Lettre IX, 13 - À Quadratus ».
  19. Pline le Jeune, Lettres, IX, 13.
  20. Site LEGION VIII AUGUSTA, op. cit., 56.
  21. Plutarque, Œuvres morales, De l'amitié fraternelle
  22. Brian W. Jones, Domitian’s Attitude to the Senate, The American Journal of Philology, Vol.94, no 1, 1973.
  23. Site LEGION VIII AUGUSTA, op. cit., 53-61.
  24. Site LEGION VIII AUGUSTA, op. cit., 57.
  25. Léon Halkin, Le Diplôme militaire de Flemalle-Haute, 1913. Université de Liège.
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