Tissot (entreprise)

Tissot est une marque de montres suisse fondée en 1853 au Locle, en Suisse. Depuis sa fabrique du Locle, Tissot fournit des montres mécaniques automatiques et électriques à quartz, au groupe Swatch. L'entreprise est dirigée depuis 2020 par Sylvain Dolla.

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Tissot

Création 1853
Dates clés 1930 SSIH

1983 SMH
1998 Swatch group

Fondateurs Charles-Félicien Tissot & Charles-Émile Tissot
Personnages clés Nicolas Georges Hayek

François Thiébaud
Sylvain Dolla

Forme juridique Société anonyme
Slogan « Innovateur par tradition »
Siège social Le Locle
 Suisse
Direction Sylvain Dolla (président)
Actionnaires Swatch Group
Activité Horlogerie
Produits Montres
Société mère Swatch Group
Site web www.tissot.ch

Historique

En 1853 au Locle, dans le canton de Neuchâtel, Charles-Félicien Tissot, monteur de boîtes en or, et son fils Charles-Émile Tissot, horloger, s'associent pour fonder le comptoir Ch. F. Tissot & Fils[1]. L'entreprise fonctionne alors comme un comptoir d'établissage[1], autrement dit, les ouvriers fabriquent à domicile les pièces qui composent la montre et les livrent au comptoir pour l'assemblage et la vente. Entre 1860 et 1875, le comptoir Tissot livre non seulement des montres terminées mais également les fournitures de rechanges, des outils, des clés et des huiles grâce à un solide réseau de fournisseurs[2]. Durant les premières années de l'entreprise, Charles-Emile Tissot parcourt l'Europe et notamment la Russie afin d'y établir des comptoirs de vente favorisant le développement de la marque à l'étranger[3].

Charles-Emile Tissot prend la succession de la maison en 1901. Désireux de moderniser l'entreprise, il engage Charles-Ferdinand Perret, horloger, dans le but de moderniser le travail. Sous son égide débutent les premiers pas de la mécanisation de la production[3]. En 1907, une fabrique moderne est construite permettant à la fois la fabrication mécanique et l'établissage. À partir de 1916, plusieurs indices indiquent le virage pris vers le statut de manufacture. Les archives témoignent notamment de l'engagement de personnels qualifiés, de plans de construction de montres[3]; de plus, l'équipement est modernisé[3]. L'arrivée de la Première Guerre mondiale et la paralysie du marché russe à la suite de la révolution de 1917 obligent l'entreprise à chercher de nouveaux débouchés concrétisés par la fabrication de montres-bracelets destinées à un public plus large et l'organisation définitive en manufacture avec la fabrication sur place des ébauches[3],[4].

Associée avec Omega depuis 1925 au sein d'un partenariat commercial, la firme Tissot crée avec cette dernière la holding Société suisse pour l'industrie horlogère (SSIH)[1], qui permet aux deux firmes de rationaliser leur approvisionnement et leur distribution. Mais confrontée à l'évolution technologique, cette alliance doit fusionner avec le groupement ASUAG au sein de la Société suisse de microélectronique et d'horlogerie (SMH) en 1983. Enfin ce consortium, voulu par les banques et le Conseil fédéral, laisse place en 1998 au The Swatch Group[1].

En parallèle au rapprochement avec Omega, l'entreprise adopte les principes de la rationalisation pour la fabrication des calibres au début des années 1930[5]. Cette rationalisation se traduit par un assortiment de produits réduit avec cependant un choix de cadrans interchangeables[5]. La publicité est axée sur les modèles à succès ainsi que sur la montre antimagnétique. Dès 1938, les modèles étanches attestent du caractère innovant de l'entreprise[5].

Le modèle Tissot Seastar automatique (1977)

Dès 1956, Edouard-Louis Tissot ouvre un bureau de recherches techniques permettant le développement du calibre unique[6] permettant un renouvellement rapide des collections Tissot. L'innovation technique des années 1970 permet à Tissot de proposer un mouvement sans usinage en matières synthétiques, c'est le modèle Astrolon. Modèle complété par la montre Sytal disposant d'un palier autolubrifiant[6]. Le quartz apporte lui aussi de nouveaux progrès avec la sortie de plusieurs modèles mais également la crise horlogère. Dans les années 1975 à 1980, Tissot restructure et cesse la fabrication d'ébauche[7]. L'automatisation de la production est encore développée permettant de meilleurs rendements et l'assortiment est à nouveau dynamisé avec la sortie de nouveaux modèles[7]. Tissot renoue le succès avec la PR 100, sélectionnée en 1980 comme montre officielle des équipes olympiques d'Allemagne, d'Autriche et de Suisse. La production continue de montres de poche permet également à l'entreprise de se positionner sur d'autres marchés[4]. En 2000, Tissot présente le modèle T-Touch, première montre suisse tactile comportant de nouvelles fonctions telle qu'une boussole, un altimètre, un baromètre, etc[8].

Sponsoring

Tissot a été le chronométreur officiel de nombreux sports majeurs, notamment le MotoGP, le hockey sur glace, le cyclisme et la Fédération internationale de basketball (FIBA), les championnats du monde d'escrime, l'Association nationale féminine de basketball[9], pendant de nombreuses années. Être le chronométreur officiel signifie que Tissot a la responsabilité de chronométrer chacun de ces sports. Il a sponsorisé l’équipe nationale suisse de basketball, l’Association chinoise de basketball et d’autres manifestations liées au basketball, équipes et organisations.

Après avoir été chronométreur du Tour de France entre 1988 et 1992, Tissot annonce son retour en 2016 comme chronométreur officiel du Tour de France et de tous les événements organisés par Amaury Sport Organisation jusqu'en 2021[10].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Estelle Fallet, Tissot: 150 ans d'histoire 1853-2003, Le Locle, Tissot SA, , 351 p. (ISBN 9782940333080)
  • Estelle Fallet, Le roman d'une fabrique de montres, Le Locle, Tissot SA, , 278 p. (ISBN 9782940333004)
  • Estelle Fallet, « Tissot s'affiche: une histoire en images », Chronométrophilia, no 53, , p. 11-28
  • Lucien F. Trueb, Zeitzeugen der Quartzrevolution, La Chaux-de-Fonds, Institut l'Hommes et le Temps, (ISBN 2-940088-17-9)

Liens externes

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