Thyeste

Dans la mythologie grecque, Thyeste (en grec ancien Θυέστης / Thuéstês), roi de Mycènes, fils de Pélops et d'Hippodamie, est le frère jumeau d'Atrée, roi d'Argos.

Mythe

L'usurpateur du trône

Il séduisit sa belle-sœur Érope et en eut plusieurs enfants. Puis il lui demanda de dérober la toison d'or qu'Atrée possédait. Une fois le vol accompli, Thyeste alla voir son frère et lui déclara que, pour les départager, celui qui saurait exhiber au peuple la toison deviendrait roi. Atrée, ne se doutant de rien accepta, mais aussitôt son frère lui montra la toison et exila son frère.

Au coucher du Soleil

Zeus, mécontent de cet acte, alla voir Thyeste peu après, et lui dit qu'il pourrait régner aussi longtemps que le Soleil se coucherait à l'ouest, après quoi le trône reviendrait à Atrée. Naturellement, il accepta. Mais Zeus se rendit ensuite auprès du Soleil qui était au milieu de sa course, il lui demanda de se coucher à l'est, et l'astre obéit. Thyeste, alors fidèle à sa parole, rendit le trône à son frère, qui l'exila à son tour. Thyeste s'enfuit en Épire.

Un ragoût humain

Cependant il revint bientôt en Argolide à la prière d'Atrée, qui feignit de se réconcilier avec lui. Mais, dans le festin qui signalait leur réconciliation, Atrée fit manger à Thyeste les chairs des fils dont Érope l'avait rendu père, puis il lui révéla tout, en lui montrant leurs têtes[1].

Thyeste éleva pour la vengeance Égisthe, fils né d'un commerce incestueux qu'il avait eu avec sa fille Pélopia, et, quand ce fils fut devenu grand, il l'envoya sous un faux nom auprès d'Atrée, qu'il ne tarda point à mettre à mort. Thyeste alors occupa le trône d'Argos, mais Agamemnon et Ménélas l'en chassèrent, et il alla mourir dans l'île de Cythère.

Évocations artistiques

Notes et références

Références

Bibliographie

  • Émile Chambry, Émeline Marquis, Alain Billault et Dominique Goust (trad. du grec ancien par Émile Chambry), Lucien de Samosate : Œuvres complètes, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1248 p. (ISBN 978-2-221-10902-1), « Les Fêtes de Cronos », p. 911. 

Sources

  • Portail de la mythologie grecque
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