Thorens-Glières
Thorens-Glières est une ancienne commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Thorens.
Thorens-Glières | |||||
L'église Saint-Maurice-et-Saint-François-de-Sales. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Annecy | ||||
Commune | Fillière | ||||
Intercommunalité | CA du Grand Annecy | ||||
Maire délégué | Philippe Macheda | ||||
Code postal | 74570 | ||||
Code commune | 74282 | ||||
Démographie | |||||
Population | 3 163 hab. (2014 ) | ||||
Densité | 50 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 59′ 52″ nord, 6° 14′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 565 m Max. 2 004 m |
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Superficie | 63,05 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Annecy-le-Vieux | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
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Géolocalisation sur la carte : France
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Le , elle est regroupée avec Aviernoz, Évires, Les Ollières et Saint-Martin-Bellevue pour former la commune nouvelle de Fillière.
Géographie
Thorens-Glières se situe à 19 kilomètres au nord-est d'Annecy. Commune de piedmont, Thorens garde la haute vallée de la Fillière.
Plus de la moitié de son territoire est constitué par la montagne de Sous-Dîne (2 004 m), une partie de la montagne des Frêtes (1 651 m), une partie du Parmelan (1 876 m).
Communes limitrophes
Évires | La Roche-sur-Foron | |||
Groisy Les Ollières |
N | Le Petit-Bornand-les-Glières | ||
O Thorens-Glières E | ||||
S | ||||
Aviernoz | Dingy-Saint-Clair, La Balme-de-Thuy | Entremont |
Toponymie
Son nom vient de l'époque burgonde. Au XIe siècle, Odon de Compey est seigneur des lieux. En 1242, les soldats savoyards ravagent Thorens. Par le décret du , Thorens devient Thorens-Glières[1].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Torin (graphie de Conflans) ou Torens (ORB)[2].
Histoire
Période antique
Il semble qu'il y ait eu ici une villa gallo-romaine, selon Charles Marteaux (1861-1956), Académie florimontane.
Période médiévale
Thorens fut une commune de l'ancien comté de Genève.
Depuis l'an 1060, le château commande le plateau des Glières et l’ancienne voie romaine. Habité par la famille de Sales depuis 1559, Thorens fut la demeure de saint François de Sales et la villégiature du Premier Ministre piémontais Camille de Cavour (1810-1861). Le château conserve les souvenirs, objets et œuvres d’art ayant appartenu au saint évêque, au fondateur de l’Unité italienne et à leur famille.
François de Sales, fils aîné des 13 enfants de M. et Mme de Boisy, est né au château de Sales le . Il a grandi dans ce cadre champêtre qui lui a vraisemblablement inspiré ses nombreuses métaphores empruntées à la nature. On peut découvrir la statue, l’église, la chapelle de Sales, le château de Thorens dont la visite fait découvrir 1000 ans d’histoire, au gré des donjons et salles de garde (XIIe – XIIIe siècle), de la cuisine aux imposantes cheminées (1632) et des salons, chambres et bureaux richement meublés. En 1860, l'empereur Napoléon III vient secrètement à Thorens pour rencontrer le comte de Cavour au sujet du rattachement de la Savoie à la France.
Période contemporaine
De 1750 à 1861, une manufacture de verre créée par le marquis de Sales, fonctionna dans la « vallée d'Usillon » qui offrait une partie des ressources nécessaires à cette industrie (eau, bois), le sable glaciaire provenant de Villy-le-Bouveret. Les pièces étaient le plus souvent marquées d'un « T » symbole de la verrerie de Thorens. Les seules traces de cette activité sont le lieu-dit « la Verrerie » et la maison des directeurs de la manufacture devenue « colonie Cæcilia ».
Le curé de Thorens témoigne, dans l'enquête de Mgr Rendu (1845), sur la sécularisation qui gagne les paroissiens ainsi que du nombre d'habitants qui s'adonnent à la contrebande : « On compte environ quinze à vingt contrebandiers de profession. »[3].
Le , la commune s'agrandit de la section du Jourdil, détachée d'Aviernoz[1]. Le , elle perd celle de Glières, qui est rattachée au Petit-Bornand[1].
Une autre période importante est celle de la Seconde Guerre mondiale, lors de laquelle le Plateau des Glières est choisi comme terrain de parachutage par les Alliés, il abrita de janvier à , de nombreux maquisards. Le , une attaque massive, mobilisant pas moins de 10 000 hommes appuyés par l’aviation, est menée par les troupes allemandes et les miliciens français. Les moyens mis en œuvre étaient complètement disproportionnés, cependant le Maquis ne perdit cette bataille inégale qu’après une lutte héroïque. Cette bataille est restée un symbole de la Résistance française. Un monument a été construit en 1973 à l’initiative des rescapés des Glières, cette œuvre d’art moderne symbolise la Résistance et l’espoir. À l'intérieur du monument se trouvent d’autres œuvres de l’artiste Émile Gilioli.
En 2015, un projet de fusion des communes de la communauté de communes du pays de la Fillière est proposé[4],[5], avec pour objectif de créer une commune suffisamment forte avant la fusion de la CCPF en 2017 avec la communauté de l'agglomération d'Annecy. Le , un référendum est organisé sur l'ensemble des communes de la CCPF[6] mais il se solde par un résultat négatif qui interrompt le processus[6].
Un nouveau projet est lancé avec Aviernoz, Évires, Les Ollières et Saint-Martin-Bellevue qui fusionnent le pour donner naissance à la commune nouvelle appelée Fillière[7].
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires délégués
Population et société
Démographie
Ses habitants sont appelés les Thoranaises et les Thoranais[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2014, la commune comptait 3 163 habitants[Note 1], en augmentation de 3,06 % par rapport à 2009 (Haute-Savoie : +6,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
En 1486, le village compte environ 600 âmes, ils sont 1 078 en 1756.
Manifestations culturelles et festivités
- Les 16 et : célébration du 150e anniversaire de l'annexion de la Savoie et de la campagne d'Italie de 1859 : reconstitution historique, bivouac d'époque, défilé militaire, prise d'armes, 200 figurants (zouaves, chasseurs, grenadiers, fantassins, artilleurs, etc.), Cette commémoration fête la rencontre secrète, en 1860, entre l'empereur Napoléon III et le comte de Cavour au château de Thorens.
- 3e week-end de juillet : Glières fête la Liberté.
- 1er dimanche de novembre : Fête de la Pomme et de la Courge.
Médias
- Télévision locale : TV8 Mont-Blanc.
Personnalités liées à la commune
- Saint François de Sales.
- Le comte Camillo Benso de Cavour (1810-1861), figure de l'unification italienne.
- Tom Morel (1915-1944) : il fut un des chefs de la résistance du plateau des Glières. Le , les maquis de Haute-Savoie se regroupent sur le plateau des Glières sous son commandement. Il s’y illustre par ses actes et sa haute conception de l’officier et se donne sans compter, se souciant des hommes avant toute chose. Il fut tué au combat en 1944. Il fut alors remplacé par le capitaine Maurice Anjot.
Économie
En 2017, la commune est labellisée « Station verte »[14].
Lieux et monuments
- Plateau des Glières : haut-lieu de la Résistance en Haute-Savoie et premier territoire libéré.
- Église Saint-Maurice et Saint-François-de-Sales.
- Château de Thorens.
- Château de Sales.
- Col des Fleuries, à 930 m d'altitude.
Voir aussi
Bibliographie
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 618-645, « Thorens-Glières » ; pp. 615-616, canton Thorens-Glières.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2017, millésimée 2014, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2016, date de référence statistique : 1er janvier 2014.
Références
- « Thorens-Glières », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 13Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- Roger Devos et Charles Joisten, Mœurs et coutumes de la Savoie du Nord au XIXe siècle : L'enquête de Mgr Rendu, Pringy, Académie salésienne - Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, , 502 p. (ISBN 978-2-901102-01-4, lire en ligne), p. 213-216.
- « Commune nouvelle Fillière
- Fusion des villages et petites intercommunalités: économies en vue ou perte d'identité? », BFM TV, 9 octobre 2015, Philippe Gril
- La Rédaction, « La fusion des neuf communes du Pays de Fillière ne se fera pas », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne).
- « Une nouvelle municipalité en Haute-Savoie: Fillière regroupe 5 anciennes communes », France TV Info, 30 mai 2016
- Notice DONCQUES Louis, Claude, Joseph, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2008
- Avis de décès de Jean-Claude PROST, sur libramemoria.com
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013 et 2014.
- « Thorens-Glières », Station, sur site du label Station verte - stationverte.com (consulté en ).
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