The Piper at the Gates of Dawn
The Piper at the Gates of Dawn est le premier album studio du groupe britannique Pink Floyd, sorti le . Le titre de l'album (en français Le joueur de pipeau aux portes de l'aube) est une référence au chapitre 7 du livre Le Vent dans les saules de Kenneth Grahame. Le disque est largement dominé par l'influence de Syd Barrett, dont les compositions évoquent l'espace (Astronomy Domine, Interstellar Overdrive) ou les contes de fées (Matilda Mother, The Gnome).
Sortie | |
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Enregistré |
21 février au Studios EMI, Londres |
Durée | 42 minutes (approx.) |
Genre |
Rock psychédélique Folk psychédélique |
Format | 33 tours |
Producteur | Norman Smith |
Label | Columbia/Tower |
Critique |
Albums de Pink Floyd
Singles
L'album est enregistré dans le studio no 3 d'Abbey Road, pendant que dans le studio no 2, en face, les Beatles enregistrent leur album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band.
En 2007, à l'occasion du quarantième anniversaire de sa sortie, l'album est réédité sous forme d'un coffret 2 CD, reprenant l'album en stéréo et en mono, et d'un coffret 3 CD en édition limitée avec un troisième CD reprenant singles de l'époque Barrett et autres raretés.
Historique
Contexte
En , avant d'enregistrer The Piper at the Gates of Dawn, le groupe produit un single intitulé Arnold Layne aux studios Sound Techniques à Londres. Le single, qui sort au mois de mars de la même année, atteint le numéro 20 des british charts.
De plus, en janvier, le groupe enregistre une version de 16 minutes de Interstellar Overdrive et une improvisation appelée Nick's Boogie, pour le film documentaire Tonite Let's All Make Love in London de Peter Whitehead. Les spectacles du groupe consistent essentiellement de reprises de pièces blues et de pièces instrumentales. Toutefois, ils commencent à introduire des chansons principalement composées par le guitariste et chanteur du groupe, Syd Barrett.
« On nous a imposé Norman Smith, sans discussion possible. Joe Boyd, notre premier producteur a vu l'histoire continuer sans lui. Norman tenait absolument à nous faire sonner comme un classique groupe de rock. C'était un peu comme avec George Martin, une influence très utile. Mais je pense que Joe aurait donné plus de libertés à Syd [Barrett]. Nous avons passé trois mois à l'enregistrer, ce qui était long pour cette époque. Les groupes avaient l'habitude de finir un album en une semaine, avec des musiciens de studio pour jouer les parties difficiles. Du fait que les Beatles prenaient leur temps pour enregistrer Sgt. Pepper's dans le studio d'à côté, EMI a pensé que c'était la nouvelle façon de faire des disques. Nous avons rencontré les Beatles une fois, quand ils enregistraient Lovely Rita. C'était un peu comme rencontrer la famille royale[2]. »
- – Nick Mason, Mojo Magazine,
« Norman [Smith] était l'homme parfait pour vendre des disques. Il a très bien compris que Syd [Barrett] pourrait écrire de très bonnes chansons pop. Si nous avions sorti en disque ce que nous jouions sur scène, il ne se serait vendu aucun album. La seule chanson à reproduire l'ambiance des concerts était Interstellar Overdrive. Ils l'ont jouée deux fois, la deuxième a été enregistrée par-dessus la première. Ils ont doublé la piste. Pourquoi ? Eh bien, ça sonne vraiment très bizarre, non ? Cette sonorité puissante et tous ces sons percutants de batterie[2]. »
- – Peter Jenner, Mojo Magazine,
Parution et réception
Reçu plutôt positivement par la critique à sa sortie, il sera plus tard reconnu comme l'un des plus grands albums psychédéliques des années 1960. En 1967, Record Mirror et NME lui donnent la note de quatre étoiles sur cinq, le premier précisant que « le son psychédélique du groupe est concrètement né avec cet album, qui expose autant leur talent artistique que leur talent pour enregistrer ».Paul McCartney, alors bassiste des Beatles, ou encore Joe Boyd, ancien producteur de Pink Floyd, émettent également des critiques positives concernant The Piper at the Gates of Dawn.
On peut aussi citer Rolling Stone, qui, en plus de lui attribuer un score de quatre étoiles et demi sur cinq, le place dans ses classements en 2003 et en 2012 à la 347e place de sa liste des 500 plus grands albums de tous les temps[3].
Il est cité dans l'ouvrage de Robert Dimery Les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie ainsi que dans un certain nombre d'autres listes du même genre[4].
Titres
Musiciens
- Syd Barrett : Guitare électrique (1–7, 9–11), guitare acoustique (4, 5, 8, 10), chant (1-5, 8-11)
- Roger Waters : Basse, flûte à coulisse (4), percussions (4), gong (9), chant (5, 6)
- Richard Wright : Orgue Farfisa Combo-Compact (1–7, 9–10), piano (2, 5, 11), celesta (8, 11), vibraphone (8), pianet Hohner (9), violon (11), percussions (4), chant (1, 3)
- Nick Mason : Batterie (1–7, 11), percussions (2, 4, 5, 8–11)
Charts et certification
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Références
- Steve Huey, « The Piper at the Gates of Dawn : Review », Allmusic (consulté le )
- Article de Mojo Magazine
- (en) Rolling Stone, « 500 Greatest Albums of All Time », Rolling Stone,
- « Acclaimed Music », sur www.acclaimedmusic.net (consulté le )
- billboard.com/pink floyd/billboard 200
- infodisc.fr/détail par artiste/pink floyd
- officialcharts.com/pink floyd/albums
- hitparade.ch/pink floyd:piper at the gates of dawn
- BPI.co.uk/certified-awards/search consulté le 3 décembre 2016
Liens externes
- Traduction des paroles en français
- Fiche complète sur l'album
- Richard Wright's Keyboards, Synthesizers & Electronics Equipments
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