Thélod

Thélod est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Thélod

La Mairie

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes Moselle et Madon
Maire
Mandat
Anne-Marie Rothon
2020-2026
Code postal 54330
Code commune 54515
Démographie
Population
municipale
252 hab. (2018 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 32′ 47″ nord, 6° 02′ 46″ est
Altitude Min. 243 m
Max. 446 m
Superficie 10,76 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Meine au Saintois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Thélod
Géolocalisation sur la carte : France
Thélod

    Géographie

    Village à 24 km de Nancy, 11 km de Vézelise.

    Fig 1 - Thelod (ban communal)

    D’après les données Corine Land Cover, le ban communal de 1 084 hectares comportait en 2011 plus de 35 % de terres arables et de prairies, près de 27 % de forêt, 35 % de surfaces agricoles diverses, et 3 % de zones urbanisées.

    Le territoire est arrosé par plusieurs cours d'eau : ruisseau de l'Arot (Arrot et parfois Larot - 0,106 km), ruisseau de Rousse (2,153 km), ruisseau d'Attigny (3,293 km), ruisseau de Lace (1,493 km) et ruisseau de Rouau (0,818 km)[1]

    Thélod est adossé à une colline où subsistent les restes de la cheminée d'un ancien volcan daté de la fin de l'ère secondaire ou du début de l'ère tertiaire[2].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Thélod est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35 %), terres arables (34,2 %), forêts (27,2 %), zones urbanisées (3,6 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Alodium de Toullo (1127-1168), Feodum de Toulo (1235), Tullou (1279), Tullon (1305), Thelou (1368), Thelodium (1359), Telodium (1378), Tellodium (1380), Tello (1390), Chastel fourteresse et ville de Thouloud (1427), Thoulon (1456), Thelloud (1487) et Tholodium (1526), sont les différentes graphies recensées dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[10].

    Micro-toponymie

    Le dictionnaire cite également un écart : Saint-Claude, ancien ermitage existant autrefois sur le ban de Thélod[10]. Comme de nombreux villages, celui-ci possédait une terre commune destinée à la pâture des animaux, on le retrouve au lieu-dit l'Emban(n)ie (Fig. 1) où se pratiquait probablement la vaine (ou vive) pâture.

    Histoire

    Jules Beaupré rapporte, dans son répertoire archéologique, la découverte d'indices de l'occupation du territoire aux âges des métaux, voire encore plus anciennement, et à l'époque gallo-romaine :

    «A l'extrémité Nord-Est du plateau petite enceinte (90 mètres de long sur 20 de large) ; aux alentours, on trouve des éclats de silex. Le Musée Lorrain possède une pointe de flèche en silex venant de Thélod. Débris de constructions au Trésor, où l'on a découvert des monnaies d'or, aux Noires terres et au Raimoy[Note 3].»[11]

    E. Grosse et H. Lepage ont synthétisé les sources anciennes (archives lorraines) dans une courte notice sur ce bourg :

    « Dépendant du conté de Vaudémont, Thélod fut le terre d’une famille noble illustre, aujourd'hui éteinte. On y voyait un château fort qui fut assiégé par les troupes Lorraines, sous le duc René I. La terre de Thélod, avec le château et ses dépendances, fut donné à un bailli du comte de Vaudémont Paffenhofen [12]en 1358. René II l'échangea , pour d'autres propriétés, en 1485.Le Village avait acquis une assez grande renommée sous les règnes de François et de Charles IV, ducs de Lorraine : il devint la possession du prince Nicolas, comte de Chaligny, et rentra ensuite dans l'obscurité. On y avait établi un fief, nommé Prémont, et un ermitage sous l'invocation de Saint-Claude. »[13],[14]

    • Existence de seigneurs de Thélod jusqu'en 1390.
    • Château assiégé en 1431.
    • Fondation d'une chapelle avec quatre chapelains par le Pfaffenhoffen après 1485.
    • Détruit pendant la guerre de Trente Ans.

    Anecdote

    Dans un journal de 1869 on peut lire le récit de cette aventure :

    «François Georges, âgé de soixante deux ans, propriétaire à Thélod, se rendant à Goviller en suivant un chemin de traverse qui aboutit à la forêt, ne tarda pas à faire rencontre d'un loup furieux qui se jeta sur lui et avec lequel il dut engager une lutte corps à corps(…) Georges ne dut son salut qu'à la prompte intervention du sieur Joseph Carisois, âgé de quarante ans, vigneron à Thélod, qui fut à son tour renversé par le féroce animal, mais en fut heureusement quitte pour une légère égratignure (...) Le loup se dirigea ensuite vers le village précité, où l'alarme commençait à se répandre, en raison des cris poussés par M. Georges. M. Jules Villaume, âgé de quarante-six ans, propriétaire, s'arma de son fusil, et se porta résolument à la rencontre de l'animal qu'il étendit roide mort d'un coup déchargé dans la gueule, à bout portant.»[15]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 27 mai 2020)
    Anne-Marie Rothon [16]
    Réélue pour le mandat 2020-2026
       

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2018, la commune comptait 252 habitants[Note 4], en diminution de 0,79 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    389454442493512509505510509
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    450447411409355350332312331
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    317302265253236245254172167
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    142119167217258262263263254
    2018 - - - - - - - -
    252--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    D'après les historiens (Grosse[14], Lepage[13]), l’activité était rurale et viticole au XIXe siècle :

    « Surf. territ. : 1 076 hect. ; 522 à 529 en terres lab. ; 148 à 151 en prés, 46 à 50 en vignes, dont les produits sont médiocres, 58 en bois. »

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[21]), la commune de Thélod était majoritairement orientée [Note 5] sur la production de bovins (auparavant polyculture et poly-élevage) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 735 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en nette augmentation depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 312 à 754 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant huit unités de travail[Note 7] (12 exploitations / 9 unités de travail en 1988).

    Culture locale et patrimoine

    Église de Thelod

    Lieux et monuments

    • Château fort attesté dès le XIVe siècle et qui appartint dès 1427 à Antoine de Vaudémont ; pris et très endommagé en 1431 par les hommes de René d'Anjou ; engagé en 1438 par Antoine à son bailli Gérard de Pfaffenhofen ; les Pfaffenhofen y fondèrent une chapelle avec quatre chapelains ; le château fut détruit par les Français pendant la guerre de Trente ans.
    • Demeure (tour) dite château et tour des Templiers construite au XVe siècle.
    • Oppidum de Thélod au lieu-dit Bois du Mont (en bordure est).
    • Maison forte du village, résidence secondaire d'un seigneur de la région, devenue au cours de l'Histoire un relais des postes (étant séparé, au mètre près, de 25 km du relais des postes de Nancy, distance qu'un cheval peut parcourir sans boire ni manger). C'est aujourd'hui une propriété privée.
    • Église paroissiale romane Saint-Pierre et Saint-Epvre dont il subsiste un chœur à deux travées agrandi au sud par deux chapelles, la première fondée vers 1500 par Thomas de Pfaffenhofen, la seconde du XVIe siècle ; nef du XVIIIe siècle légèrement décalée vers le nord par rapport au chœur ; tour-clocher hors-œuvre du XIIIe ou XIVe siècle, avec éléments défensifs peut-être remployés[22].
    • Monument aux Morts, guerres de 1914-1918 et 1939-1945
    Aux enfants de Thélod morts pour la France

    Personnalités liées à la commune

    Pierre Thélod, dit Pélegrin, seigneur de Remicourt, châtelain de Vézelise (à partir de 1486) et valet de chambre du duc René II de Lorraine, et sa femme, Madeleine Simier(re)[13],[23]

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Détails
    Il s'agit, d'une part, des armes de la famille "Tellod", d'ancienne chevalerie lorraine, seigneur du lieu au Moyen Age (les fasces de sable),
    et d'autre part, des armes de la famille de Pfaffenhofen (les têtes de Maures).
    En effet cette famille était seigneur de Thélod aux XVe et XVIe siècles. Thomas de Pfaffenhofen (†1507) avait fait édifier la chapelle castrale attenant à l'église.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
    • Histoire méconnue du canton de Vézelise, tome I, Bernard Perrin, imprimerie Christmann.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Aucun de ces lieux-dits ne figure au fichier FANTOIR pour cette commune.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    5. Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    6. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    7. Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    2. « L'Immeuble et la construction dans l'Est ["puis" et Bois et forêts de l'Est réunis] », sur Gallica, (consulté le ), p. 1 et 3.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862.
    11. Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 133.
    12. Société d'archéologie lorraine et Musée lorrain, « Mémoires de la Société d'archéologie lorraine », sur Gallica, (consulté le ), p. 268.
    13. Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne), p. 554.
    14. E. Grosse, Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe, Creusat, (OCLC 213831383, lire en ligne), p. 493.
    15. « Le Rappel / directeur gérant Albert Barbieux », sur Gallica, (consulté le ).
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
    22. Ernest-Louis-Hippolyte-Théodore Grille de Beuzelin, Rapport à M. le ministre de l'Instruction publique sur les monuments historiques des arrondissements de Nancy et de Toul... accompagné de cartes... : statistique monumentale (spécimen), (lire en ligne).
    23. Société d'archéologie lorraine et Musée lorrain, « Mémoires de la Société d'archéologie lorraine », sur Gallica, (consulté le ) : « Ce sont les armes de la famille Thelod. Pierre Thelod, dit Pélegrin, valet de chambre de René II, fut anobli le 24 novembre 1482, et mourut en 1511 », p. 147.
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