Tenzin Gyatso (Demo Rinpoché)
Tenzin Gyatso (tibétain : བློ་བཟང་འཇམ་དཔལ་ལུང་རྟོགས་བསྟན་འཛིན་རྒྱ་མཚོ་, Wylie : blo bzang 'jam dpal lung rtogs bstan 'dzin rgya mtsho ; chinois : 丹增嘉措), né en 1901 à Nga phod, Xian de Gongbo'gyamda, Nyingchi dans l'actuel région autonome du Tibet et mort le ), au Tibet, est un Demo Rinpoché.
Biographie
Personnalité non conventionnelle du bouddhisme tibétain, il s'est marié en 1938, eu 2 fils, et pris un grand intérêt pour la photographie. Il était cependant très respecté, les personnes se rendaient à Tengyeling et au Demo Labrang pour faire des offrandes. Après 1959, les temples ont été fermés. Pendant les années 1960, la chapelle Gur-she a été vandalisée et détruite. Le Jigje Lha-khang a été transformé en cellier, et la chapelle de Tse'u-mar en salle de réunion pour le Comité de voisinage de Tengyeling. Toutes les images et les biens mobiliers ont été détruits ou perdus, y compris l'image originale de Tse'u-mar, faite de reliques d'un médium mort en transe. Démo Rinpoché et sa famille ont été lourdement persécutés, et sa femme en a perdu la raison, et est morte à l'âge de 48 ans. Il a accompli une tâche importante en 1972, lorsque, comme l'un des lama les plus respectés de Lhassa, il a été invité à participer à la restauration du Jokhang. Il est mort peu après[1]. Avec l'aide de Drubthop Rinpoché, un lama qui vivait au Népal, il réussit également à faire parvenir une représentation de Tséumar au 14e dalaï-lama, qu'il dut cependant réduire en poudre pour qu'elle passe la frontière, et faire reconstituer par Drubthop Rinpoché au Népal. Arrivée cassé à Dharamsala, elle fut réparée par Thubten Ngodup[2]
Il vivait au temple Demu (德木寺)[réf. nécessaire]. Son fils Gelek Rimpoché a dirigé l'organisation Jewel Heart qui est actif dans plusieurs pays, dont les Pays-Bas[3]. Son fils Demo Wangjoe Dorjee est vice-président de l'association des photographes de la fédération des cercles littéraires et artistiques de la région autonome du Tibet[4].
Gyatso était un photographe actif et il y a eu plusieurs photos de lui à partir des années 1920. Beaucoup d'anciennes photos furent détruites durant la révolution culturelle, où Démo Rinpoché fut contraint par les gardes rouges à parader avec sa caméra autour du cou[5].
Références
- (en) André Alexander, The Temples of Lhasa: Tibetan Buddhist Architecture from the 7th to the 21st Centuries, Éditeur Serindia, 2005, (ISBN 1932476202 et 9781932476200), p. 216 : « He was an unconventional figure. He married in 1938, had two sons and took great interest in photography, and was still widely respected. People visiting Tengye-ling to give offerings and pay their respects to the shrine regularly also left offerings at the Demo Labrang. After 1959, the temples were closed. During the 1960s, the Gur-she chapel was vandalized and destroyed. The Jigje Lha-khang was converted into a storeroom, and the Tse'u-mar chapel into the meeting room for the Tengye-ling Neighbourhood Committee. All images and moveable property were destroyed or lost. This includes the original Tse'u-mar image, said to have been made out of the remains of an earlier human medium who died in trance. Demo Rinpoche and his family were heavily persecuted, and his wife died as a result. He fulfilled an important duty in 1972 when, as one of the most respected lama-s alive in Lhasa, he was asked to participate in the restoration of the Jokhang. He died soon after. »
- Thubten Ngodup, Nechung, l'oracle du Dalaï-lama, avec Françoise Bottereau-Gardey et Laurent Deshayes, préface Garje Khamtrul Jamyang Dhondup, Presses de la Renaissance, Paris, avril 2009, (ISBN 978-2-7509-0487-6), p. 155
- (nl)Jewel Heart-organisatie in Nederland
- Tsering Woeser, Mémoire interdite. Témoignages sur la Révolution culturelle au Tibet, 2010, éd. Gallimard, traduction Li Zhang & Bernard Bourrit, (ISBN 2070131157), p. 441
- (en) Jamyang Norbu, Photography and Tibet – A Historical Overview
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