Temple protestant Saint-Éloi de Rouen

Le temple protestant Saint-Éloi de Rouen est un édifice religieux situé place Martin Luther King à Rouen. Ancienne église catholique depuis 1228, affectée à l'église réformée en 1803, la paroisse est aujourd'hui membre de l'Église protestante unie de France.

Pour les articles homonymes, voir Église Saint-Éloi.

Historique

Église catholique 1228-1791

Nef et orgue du temple Saint-Éloi de Rouen

C'est à l'origine une chapelle sur une île, jointe à la terre ferme à la période des ducs de Normandie. Elle devient paroissiale quand le quartier s'est construit. Une église est commencée le . Elle dépendait du chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Rouen.

L'église, reconstruite au début du XVIe siècle, est pillée par les Huguenots le . En 1580, l'édifice est achevé, avec la tour et la rose sur le portail principal. Des travaux sont entrepris au début du XVIIIe siècle par l'architecte Jean-Jacques Martinet.

Temple protestant 1803-aujourd'hui

En 1791, lors de la Révolution française l'église est expropriée et désaffectée. Elle est transformée en magasin à fourrage, puis en fabrique de plomb de chasse, à cause de la présence de son clocher.

Les protestants obtiennent la liberté de culte avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. En 1802, Napoléon Ier organise l'église en Consistoires réformés et luthériens par départements avec les articles organiques du Régime concordataire français. En 1803, l'édifice est affectée au Consistoire réformé de la Seine-Maritime[1].

En 1857, les échoppes situées contre le temple sont détruites. L'ancienne église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2].

Le temple subit des dégâts lors des bombardements alliés de la semaine rouge en 1944. Il est rouvert au culte le .

En 2018 et 2019, les fouilles réalisées en amont des travaux d'aménagement "Cœur de métropole" ont mis au jour, aux abords du temple, un ancien cimetière catholique datant du Moyen Âge. La disposition serrée des squelettes montre une utilisation intense de l'espace[3].

Orgue

L'orgue de tribune est classé objet monument historique[4],[5]

Notes et références

  1. « Rouen (Seine-Maritime) », sur museeprotestant.org
  2. Notice no PA00100815, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. collectif, « Nous sommes Rouen - Mélodies en sous-sol », ROUEN votre ville, votre magazine, no 496, 4 / 03 au 8 / 04 / 2020, p. 11
  4. Notice no PM76003215.
  5. http://orgues-normandie.com/index.php?principal=fiche_orgue.php&id=174

Annexes

Bibliographie

  • Père Ignace, François Farin, Histoire de la ville de Rouen, volume 2, Louis de Souillet, Rouen, 1731, p. 103-106.
  • Martine Callias Bey, Véronique Chaussé, Françoise Gatouillat, Michel Hérold, Corpus Vitrearum - Les vitraux de Haute-Normandie, p. 356, Monum, Éditions du patrimoine, Paris, 2001 (ISBN 2-85822-314-9) ; p. 495
  • Martine Callias Bey, Véronique Chaussé, Françoise Gatouillat, Michel Hérold, Corpus Vitrearum - Les vitraux de Haute-Normandie, p. 356, Monum, Éditions du patrimoine, Paris, 2001 (ISBN 2-85822-314-9) ; p. 495
  • François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, PTC, , 200 p. (ISBN 2-906258-84-9, OCLC 496646300), p. 42-44

Articles connexes

Liens externes

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