Temple de l'Amour (Neuilly-sur-Seine)

Le Temple de l'Amour dit Temple de la Réserve du Roi est situé sur la pointe sud de l'Île de la Jatte à Neuilly-sur-Seine, dans le département de Hauts-de-Seine en Île-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Temple de l'Amour (homonymie).

Historique

Le Temple de l'Amour provient de la « Folie de Chartres » (actuel parc Monceau à Paris). Créée en 1785 par Louis Carrogis dit Carmontelle à la demande de Philippe d'Orléans, cousin du roi, cette folie constituait le parc à fabriques typique de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Dans le parc, composé à l'anglaise, les fabriques étaient nombreuses : des moulins, des rochers, des ponts et des colonnes agrémentaient le paysage. L'architecte Bernard Poyet fut chargé de leur réalisation. Ce temple était dénommé à l'époque « Temple de Mars »[1].

Après la mort de Philippe d'Orléans devenu Philippe Égalité, décapité en 1793, la Folie de Chartres est délaissée et le parc périclite. Sous le Second Empire, la ville de Paris l'exproprie, en fait lotir la moitié et aménage le reste en jardin public sous la conduite d'Adolphe Alphand, aboutissant à son aspect actuel.

Le fils de Philippe Égalité, futur Louis-Philippe, avait repris possession du bien à la Restauration. Le délaissant quelque peu, il jeta son dévolu sur l'île de la Jatte à Neuilly-sur-Seine, où il créa à partir de 1821 un jardin enchanté prolongeant le parc de son château de Neuilly, la « réserve du roi », situé sur la rive, aménagé à l'anglaise. Il y donna des fêtes extraordinaires, qui marquèrent leur temps. Un peu avant 1830, il y fit transporter le temple de Mars depuis parc Monceau, changeant son nom pour temple de l'Amour.

Le temple est classé au titre des monuments historiques par l'arrêté du [2].

Description

Le « jardin enchanté » du château de Neuilly était aménagé dans des îlots prolongeant l'île de la Jatte, partiellement réunis. Le temple fut installé au sommet de la rocaille couronnant l'un d'eux. Pour le transformer en temple de l'Amour, il fut couronné d'une coupole et orné d'une statue représentant une compagne d'Achille durant son séjour chez le roi Lycomède. Les îlots ont été totalement incorporés à l'île et forment le promontoire allongé à son amont. Le temple a été déplacé une deuxième fois en 1930 et installé sur un busc maçonné. Il abrite désormais une nymphe en stuc.

Galerie

Pour approfondir

Bibliographie

  • Grandes et petites heures du parc Monceau, catalogue d'exposition au musée Cernuschi, 1981
  • Georges-Louis Le Rouge, Détail des nouveaux jardins à la mode, Jardins anglo-chinois, dixième cahier
  • Patricia Taylor, Thomas Blaikie (1751-1838): The ‘Capability’ Brown of France, Tuckwell Press, , (ISBN 1-86232-110-8), pages 107 à 119
  • De Bagatelle à Monceau 1778-1978, Les Folies du XVIIIe siècle à Paris, catalogue d'exposition au musée Carnavalet, 1978, pages 25 à 35

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  • Portail des Hauts-de-Seine
  • Portail des monuments historiques français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.