Tartous

Tartous (en arabe : طرطوس / ṭarṭūs) est une ville côtière de Syrie, abritant le second port du pays après celui de Lattaquié. Elle est également la capitale du gouvernorat du même nom. La ville se situe à environ 160 kilomètres au nord-ouest de la capitale Damas et à 30 kilomètres au nord de la frontière libanaise.

Pour la ville espagnole, voir Tortosa.

Tartous
(ar) طرطوس

Le vieux port de Tartous.
Administration
Pays Syrie
Gouvernorat Tartous
Démographie
Population 96 401 hab. (2009)
Géographie
Coordonnées 34° 53′ 00″ nord, 35° 53′ 00″ est
Altitude m
Fuseau horaire UTC+02:00 (hiver)
UTC+03:00 (été)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Syrie
Tartous

    L'antique Antarade (en grec ancien : Ἀντάραδος / Antárados ; en latin : Antaradus; étymologie: ante - du latin "avant" - et Arados, donc le port situé en face de l'ile d'Arados) fut fondée par les Phéniciens.

    Les Syriens considèrent Tartous comme une station balnéaire. La cathédrale romane (en) abrite un petit musée qui expose les objets anciens trouvés dans la région.

    Histoire

    Ancienne cathédrale Notre-Dame de Tortose (en), actuellement musée archéologique.

    La ville est fondée par les Phéniciens, déjà maîtres de l'île d'Arouad toute proche mais moins pratique d'accès pour ses relations commerciales intenses. La ville passe ensuite aux mains des Grecs, des Romains, des Arabes, puis des Croisés.

    La ville est nommée Antarados dans l'Antiquité grecque, c'est-à-dire la ville en face d'Arados (actuelle Arouad). Pour les Croisés, elle estTortose. Ils y construisent le château de Tortose.


    En 1921, l’étude des édifices chrétiens de Tartous est entreprise par Camille Enlart, directeur du musée de sculpture comparée du Trocadéro.

    Après le coup d'État du parti Baas en Syrie en 1963, la ville, jusqu'alors partie du gouvernorat de Lattaquié, devient le centre du nouveau gouvernorat éponyme[1].

    Géographie

    Démographie

    Sa population est estimée à 96 401, celle du gouvernorat à 720 000 habitants.

    Peuplée à 68,5 % de sunnites en 1935, ils ne sont plus que 50,6 % en 1947, et dans les années 1990, ce sont les alaouites qui seraient majoritaires en représentant 70 % de la population[2].

    Installation navale russe

    La ville est également connue pour abriter une installation permanente de la flotte maritime militaire de Russie, qui y stationnait environ 150 hommes avant 2015. Jusqu'en 1990, la ville accueillait entre 30 et 40 navires de la flotte de Méditerranée de la Marine soviétique. Selon Russia Today, le le vice-ministre russe des Affaires étrangères Bogdanov a affirmé que l'installation n'a pas d'importance militaire stratégique et que la Russie a décidé d'évacuer tout le personnel civil et militaire de Tartous[3]. Cette information a été démentie le lendemain par le ministère russe de la Défense. Il a été annoncé dans une déclaration ministérielle que « Tartous est toujours une base officielle pour les navires russes dans la Méditerranée et continue à exécuter les tâches dans l'accomplissement de ses missions[4] ».

    Depuis et la participation russe dans le conflit syrien, la base de Tartous a vocation d'abriter environ 1 700 hommes (marins et forces spéciales) par rotations[5].

    Économie

    Tartous a une importance économique vitale pour le pays, puisqu'il s'agit d'un des trois terminaux d'exportation du pétrole de l'est du pays avec Lattaquié et Banias et dont la gestion relève de la Syrian Company for Oil Transport[6].

    Notes et références

    1. Fabrice Balanche, « « Les municipalités dans la Syrie baathiste : déconcentration administrative et contrôle politique », Revue Tiers Monde 1/2008 (n° 193), p. 169-187. », Armand Colin, (consulté le ).
    2. Fabrice Balanche, « « Le cadre alaouite I », Outre-Terre 1/2006 (no 14), p. 73-96. », Outre-Terre, (consulté le ).
    3. (en) All personnel withdrawn from Russian navy base in Syria - diplomat, RT, 26 juin 2013.
    4. (en) Moscow denies information about evacuation of its base in Syria’s Tartus. U.S. begins to supply arms to rebels, Kavkazcenter.com, 27 juin 2013.
    5. (ru) Article du 21 septembre 2015, Kommersant.
    6. Bruno Paoli et François Burgat (dir), Pas de printemps pour la Syrie, Paris, éd. La Découverte, 2013
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