Talmas

Talmas est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France, réputée pour les « muches », vaste réseau de galeries creusées dans le calcaire, qui servirent d'abri à la population pendant l'occupation espagnole au début du XVIIe siècle.

Pour les articles homonymes, voir Talma.

Talmas

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC du Territoire Nord Picardie
Maire
Mandat
Patrick Blocklet
2020-2026
Code postal 80260
Code commune 80746
Démographie
Gentilé Templemartiens
Population
municipale
1 069 hab. (2018 )
Densité 56 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 01′ 50″ nord, 2° 19′ 38″ est
Altitude Min. 87 m
Max. 154 m
Superficie 19,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Corbie
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Talmas
Géolocalisation sur la carte : Somme
Talmas
Géolocalisation sur la carte : France
Talmas
Géolocalisation sur la carte : France
Talmas
Liens
Site web http://www.talmas.fr

    Géographie

    Description

    La commune est située sur le méridien de Paris[1], à une quinzaine de kilomètres au nord d'Amiens, à 13 km au sud de Doullens, à 45 km au sud-ouest d'Arras, sur l'ancienne nationale 25 qui mène à Dunkerque.

    En 2019, elle est desservie par la ligne d'autocars no 22 (Doullens - Villers-Bocage - Amiens) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés[2].

    Communes limitrophes

    Sol, sous-sol, relief

    Sous une épaisse couche de terre végétale se trouvent des marnes et des glaises vertes qui affleurent au nord-est et à l'est du territoire[1].

    Le territoire correspond à un plateau incliné du nord-est au sud-ouest[1].

    Hydrographie

    Si aucun cours d'eau n'est présent sur le territoire, les fossés conduisent les eaux de ruissellement vers la commune de Naours[1].

    Écarts

    À la fin du XIXe siècle, le hameau de Val-de-Maison, situé à 2 900 mètres du chef-lieu, compte 51 habitants[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Talmas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,2 %), prairies (4,3 %), zones urbanisées (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), forêts (1,7 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Templum Martis est mentionné en 660 dans Gall. Christ., sous le règne de Clotaire III. Talmars est ensuite trouvé en 1066, cité par Garin évêque d'Amiens. Talemardis, Talemarz et Thalemart figurent dans les graphies qui continueront d'évoluer pour se fixer ensuite définitivement au XVIIIe siècle[10].

    Histoire

    En 1597, le château est occupé par une « dame de Monchy ». Cette dernière est impliquée dans la prise d'Amiens par Hernan Tello, le gouverneur espagnol de Doullens qui emploie le « stratagème des noix » pour parvenir à ses fins[1].

    Pendant la Guerre franco-allemande de 1870, 17 jeunes gens de la commune sont envoyés au combat. Deux d'entre eux trouveront la mort, deux autres seront blessés[1].

    Dans les années 1890, le village compte une douzaine d'artisans cordonniers qui travaillent pour des industriels d'Amiens[1].

    Politique et administration

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes du Territoire Nord Picardie après avoir fait partie de la communauté de communes Bocage Hallue.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    en fonction en 1919   Charles Thuillier[11]    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Patrick Blocklet   Vice-président de la CC du Territoire Nord Picardie (2017 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[12],[13],[14]

    Distinctions et labels

    Une fleur est attribuée en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[15].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

    En 2018, la commune comptait 1 069 habitants[Note 3], en augmentation de 1,14 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5001 5501 5901 7721 9281 8821 9121 8921 772
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6931 6761 6321 4201 3201 1131 020913854
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    796722703619597546531529482
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4444485547871 0271 0531 0871 0821 067
    2018 - - - - - - - -
    1 069--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école

    La commune possède une école primaire publique de quatre classes pour l'année scolaire 2019-2020, l'école des Arondes (des hirondelles). Un service de garderie a été mis en place[20].

    Autres équipements

    La commune dispose d'une salle socio-culturelle moderne.

    Économie

    La commune compte un pôle commercial le long de la RN 25[21], avec supermarché[22], boulangerie[23] et magasin de meubles.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Muches :
      Talmas est une commune où l'on trouve des muches (se « mucher », en picard, signifie « se cacher »), ce réseau de boyaux souterrains creusé par les habitants pour échapper aux malheurs de la guerre, extérieure (Guerre de Trente Ans) ou civile (Guerres de religion, Fronde).
    • Église Saint-Aubin, reconstruite en 1822 sur les plans de l’architecte Demoulin, sur l'emplacement d'une église du XVIIIe siècle, ravagée par un incendie en 1804, mais le chœur ne fut réalisé qu'en 1853[24].
      L'église repose sur un soubassement en grès, séparé de la partie supérieure des murs par un lit de briques. Le bâtiment est de forme rectangulaire, présentant une nef et deux collatéraux. La partie orientale de l'église est formée d'un chœur sans transept, terminé par un chevet à trois pans. La façade est surmontée d'un clocher qui s'en détache en avancée, avec deux gros contreforts. Le portail est en plein cintre[25].
    • Statue Notre-Dame des Orages, rue de l'Abbé Bréart, édifiée en 1935. C'était autrefois le lieu de départ de processions destinées à protéger les récoltes des intempéries[26]. Elle a été apportée par l'abbé Bréard après les destructions de la Première Guerre mondiale et proviendrait d'un village ravagé de la région d'Albert[27]
    • Chapelle de Val de Maisons, construite originellement pour les fermes du Val. L'édifice actuel, en brique et de style néogothique, date de la seconde moitié XIXe siècle[28] ; il est dédié à sainte Marguerite[26] ou à Notre-Dame. Avant la Révolution, la chapelle est dédiée à Saint Catherine, comme en attestent les registres paroissiaux consultables en ligne. Bon nombre d'habitants s'y font inhumer.
    • Monument aux morts, inauguré le conformément à une délibération du conseil municipal de 1919[11]

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Claude Vaquez, Talmas au fil du temps, Sports et loisirs de Talmas, 1989[29].

    Liens externes

    • « Talmas », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. M. Huet, instituteur de Talmas, Notice géographique et historique réalisée en 1897, Archives départementales de la Somme, Amiens. Lire la notice en ligne sur le site des archives départementales.
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 2, 1897-1899, Amiens.
    11. « Le monument aux morts », Patrimoine, sur http://www.talmas.fr (consulté le ).
    12. [xls] « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    13. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    14. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    15. « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise, .
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « L'école sur le site de la mairie, rubrique école primaire ».
    21. Benoit Delespierre, « Un pôle commercial à la sortie de Talmas : Une boulangerie va ouvrir le 3 mai. Deux autres cellules sont à louer. Une histoire familiale et locale », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    22. Émilie Da Cruz, « Un supermarché ouvre bientôt sur la RN 25 à Talmas : Christine Vilbert, déjà bien connue puisqu’elle tient le magasin de meubles Bouchez, va ouvrir un magasin de l’enseigne G 20 de l’autre côté de la route. Sept personnes vont être embauchées pour y travailler », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    23. Benoit Delespierre, « Entrepreneurs de père en fils à Talmas : Lucas Vilbert, 19 ans, ouvre, vendredi 3 mai, une boulangerie à l’enseigne Sophie Lebreuilly, de 400 m² le long de la RN25. À la clé, dix emplois. Et un saut dans l’entrepreneuriat sur les traces du père, qui n’est pas près de se terminer », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    24. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Talmas, canton de Domart-en-Ponthieu, d'après nature, 8 oct. 1872 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    25. Itinéraires du Patrimoine, livret N° 181, Direction régionale des Affaires culturelles de Picardie, Amiens
    26. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 184-185 (ASIN B000WR15W8).
    27. « Vie locale - actualités », Talmas - Val de Maisons : bulletin d'informations municipales, , p. 6 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    28. « La chapelle de Val de maisons », Patrimoine, sur http://www.talmas.fr/ (consulté le ).
    29. Lire en ligne.
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