Tahra-Bey

Tahra-Bey de son vrai nom Krikor Kalfayan né à Mansourah le est un homme de spectacle, prestidigitateur arménien se présentant comme fakir, célèbre dans les années 1920-1930.

Biographie

Élevé à Constantinople par des parents arméniens, il est cousin avec la mère de Charles Aznavour[1]. Jeune adulte, il part Athènes où il étudie la médecine[2].

Il est venu en France en 1926 et a été expulsé pour escroquerie le .

Revenu en il donne le au Palais de Chaillot un gala au profit des vieux de Paris, patronné par le journal Le Parisien Libéré.

Condamné une deuxième fois pour escroquerie en , il écope de 1 an de prison et 1 200 000 francs d'amende.

Il se produisait en France en tant que fakir aux pouvoirs exceptionnels[3] : capacité à tomber dans un coma cataleptique et à en ressortir, capacité à survivre dans un lieu dépourvu d'oxygène[2], insensibilité à la douleur[3]...

Quoique convaincu de charlatanisme en , il est surtout présenté comme un excellent prestidigitateur[3]. Il se produit alors en spectacle sur les scènes du monde entier devant des personnalités comme le roi Fouad Ier d'Égypte, le dictateur Mussolini, le président brésilien Getúlio Vargas. Il est également réputé pour avoir guéri les insomnies de la reine Mary de Teck, épouse du roi George V, et avoir fait des expériences avec Thomas Edison et Guglielmo Marconi[2]. On le retrouve en France durant la guerre où il échappe de peu à la mort, étant désigné comme otage par l'occupant allemand[2].

Enfin, 25 ans après sa déchéance parisienne, il se produit de nouveau sur les scènes de la capitale française devant un public nombreux[3].

Dans la culture

On retrouve Tahra-Bey dans l'album de Tintin Les Sept Boules de cristal d'Hergé sous le nom de « Ragdalam le fakir »[4],[1]. Le lien entre l'homme et le personnage est fait par les chercheurs tintinologues grâce à une note manuscrite d'Hergé préparatoire à l'écriture de l'aventure et il y est présenté sous le nom comique de « Tara-Bouch Bey »[3].
On retrouve également Tahra-Bey dans l'album La Vallée des cobras des Aventures de Jo, Zette et Jocko, du même Hergé, sous le nom de « Mahra Bey »[5].

Références

  1. Bertrand DICALE, Tout Aznavour, edi8, , 713 p. (ISBN 978-2-412-03531-3, lire en ligne)
  2. Der Spiegel 1949.
  3. Dominique Maricq 2009, p. 19
  4. planche 7, ligne 3, case 2 inHergé, Les 7 boules de cristal, Tournai, Casterman, , 62 p. (ISBN 2-203-00112-7).
  5. Dominique Maricq 2009, p. 18

Bibliographie

  • Dr. Tahra Bey, Mes Secrets, Paris, Fulgor, 1926.
  • Dominique Maricq, « Hergé et le Docteur-Fakir », La revue Hergé, Éditions Moulinsart, no 6, , p. 18-19
  • Der Spiegel, « Jeden Abend ein bißchen tot », Der Spiegel, no 6, (lire en ligne)
  • tce-archives.fr, « LE FAKIR TAHRA BEY », sur tce-archives.fr (consulté le ).
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