TERF

TERF ( /tɜːrf/, également écrit terf) est l'acronyme de Trans-exclusionary radical feminist. Inventé en 2008, il est appliqué par des militantes trans à des féministes qui estiment que les luttes trans invisibilisent les luttes pour les droits des femmes, ce qui pour les premières relève de positionnements essentialistes et transphobes.

Initialement inventé avec la volonté d'être un terme neutre, il a acquis une connotation péjorative. Certaines féministes perçoivent même le terme comme une insulte et préfèrent se décrire comme « critiques du genre » ; d'autres féministes, des universitaires et des personnes trans ont rejeté ce point de vue.

Origine et utilisation

La blogueuse féministe cisgenre et pro-trans Viv Smythe aurait inventé le terme en 2008[1],[2], dans un message en réaction à la décision du Michigan Womyn's Music Festival (en) de refuser l'entrée aux femmes trans : elle cherchait à distinguer les féministes TERF du reste du mouvement féministe. En 2014, Smythe a déclaré qu'elle cherchait alors à « proposer un terme technique et neutre pour décrire un certain groupe d'activistes, en les différenciant des féministes radicales qui se positionnaient de façon neutre ou positive vis-à-vis des personnes trans »[3]. Smythe a noté que le terme avait pris ensuite une connotation particulière, et qu'il avait été utilisé comme une insulte[2].

Il est depuis utilisé pour décrire une minorité de féministes qui soutiennent des positions considérées comme transphobes[4],[5],[6],[7], telles que l'opposition aux droits des personnes trans et à l'inclusion des femmes trans dans les espaces non-mixtes[8],[9],[10],[11] ou listes politiques réservés aux femmes[12], ou qui s'opposent à l'idée que les femmes trans sont des femmes[9].

Selon Cristan Williams, le terme fait référence à une modalité du féminisme radical « tellement enracinée dans l'essentialisme sexuel et le biologisme qui en résulte, qu'il milite activement contre l'existence, l'égalité et/ou l'inclusion des personnes trans »[13]. Dans le New York Times en 2019, la théoricienne féministe Sophie Lewis a utilisé le terme « TERFism » pour décrire le féminisme anti-trans au Royaume-Uni[14].

Au Royaume Uni

Le mouvement TERF nait au Royaume-Uni[15], et y est relativement puissant[12],[16], en particulier dans la presse[1],[5],[17]. Il s'est allié à des groupes conservateurs aux États-Unis pour bloquer l'évolution de la législation en faveur des personnes trans[18],[19],[20],[21]. J. K. Rowling a provoqué la colère des militants trans en insistant pour identifier les termes « femme » et « personne qui a des règles »[22],[23] dans une réaction à un article[24] exposant les préoccupations de toutes les personnes qui ont des règles, y compris certaines qui s'identifient comme non-binaires[25],[26]. Elle a aussi apporté son soutien[27],[28] à la chercheuse Maya Forstater, dont les opinions sur les personnes trans, exprimées à l'occasion de la discussion du Gender Recognition Act[alpha 1], ont été jugées « indignes » par un tribunal londonien[29],[30],[31]. L'association britannique LGB Alliance nie être transphobe, mais s'oppose aux droits des personnes trans, qu'elle qualifie « d’extrémistes du genre »[32].

Aux États-Unis

La journaliste et militante canadienne TERF Meghan Murphy (en) est bloquée par twitter pour avoir qualifié la femme trans Jessica Yaniv (en) d’homme, et avoir utilisé son deadname. Son recours auprès de la cour de Californie échoue[33].

En France

En France, cette querelle cristallise l'opposition entre féminisme universaliste et féminisme intersectionnel[34],[35],[36],[37], notamment en 2020 à l'occasion d'une polémique déclenchée par Marguerite Stern[38], ex Femen et fondatrice du mouvement Collages féminicides. Celle-ci est qualifiée de TERF après qu'elle a déclaré « Je suis pour qu’on déconstruise les stéréotypes de genre, et je considère que le transactivisme ne fait que les renforcer. J’observe que les hommes qui veulent être des femmes se mettent soudainement à se maquiller, à porter des robes et des talons. Et je considère que c’est une insulte faite aux femmes que de considérer que ce sont les outils inventés par le patriarcat qui font de nous des femmes. Nous sommes des femmes parce que nous avons des vulves. C’est un fait biologique »[35],[39], soutenue par Laurence Rossignol qui affirme que « le changement de logiciel pour réexaminer le féminisme à travers la transsexualité n’aboutit qu’à invisibiliser les femmes ».

Marguerite Stern cosigne ensuite avec Christine Delphy, Fatiha Boudjalat et d'autres une tribune se définissant comme féministe radical et matérialiste. Cette tribune est initialement publiée sur le Huffington Post, puis dé-publiée par la rédaction qui la qualifie de transphobe[40],[41], et republiée par Marianne[42]. Le , plusieurs personnalités et associations réagissent en co-signant dans Libération deux tribunes intitulées « Féminisme : le débat sur la place des femmes trans n'a pas lieu d'être »[43] et « À toi ma sœur, mon frère, mon adelphe »[44]. Le sociologue Emmanuel Beaubatie analyse cet affrontement en estimant que l'idée (TERF) que les femmes trans renforcent les stéréotypes de genre contre lesquels les féministes luttent est une idée reçue très courante, en décalage avec les approches intersectionnelles qui mettent l'accent sur l'hétérogénéité des groupes de femmes ; pour lui, le discours TERF montre que le sexisme (ou « cissexisme ») anime la transphobie[36] ; le discours des féministes TERFs n'est pourtant pas représentatif d'une société dans laquelle se « développe une norme d'acceptation des trans et […] de la non-conformité de genre » ; il « témoigne d'une irrépressible crainte de l'anéantissement des mouvements féministes », mais « se trompe d'ennemi. L'ennemi, c'est le patriarcat »[36].

En France, après ses publications en ligne jugées transphobes dans lesquelles elle associe « une personne qui a des règles » à « une femme »[45], et conditionne le genre d’une personne à ses organes génitaux[46], J. K. Rowling est défendue notamment par Marie-Jo Bonnet et Christine Le Doaré[47], tandis que d'autres féministes et associations appellent à l'unité : « Nous refusons cette opposition entre femmes, nous refusons cette division ne servant que le patriarcat et réaffirmons la solidarité féministe. »[48]

Opinions

Banderole « Le féminisme est intersectionnel, non aux TERFs, non aux SWERFs ».

Opposition au concept

Les féministes qui sont qualifiées de TERF considèrent ce terme comme une insulte[49],[50],[51], alors que selon l'autrice Edie Miller, elles refuseraient le droit à l'autodétermination du genre[1]. Certaines se considèrent comme « critique du genre »[2],[49],[52],[53],[1].

La chroniqueuse britannique Sarah Ditum a estimé en 2017 que « la barre pour être qualifiée de TERF est remarquablement basse »[54]. La blogueuse britannique Claire Heuchan, critiquant la décision de l'université de Cambridge d’inviter Linda Bellos à la suite de son propos selon lequel l'agenda trans est d'affirmer la suprématie masculine, a écrit que ce mot était souvent utilisé en même temps qu'une « rhétorique violente (...) pour déshumaniser les femmes qui critiquent le concept de genre ». Heuchan a également déclaré que le terme contribue à minimiser le rôle des hommes comme véritables auteurs des violences à l'égard des femmes et des personnes trans[55].

Dans la présentation d'une série d'essais sur « les identités transgenres », le magazine britannique The Economist demandait en aux auteurs « d'éviter toute insulte, y compris l'utilisation du terme TERF », affirmant que ce mot était utilisé pour tenter de faire taire les opinions et parfois pour inciter à la violence[56]. Le Monde qualifie aussi le terme de péjoratif[10]. En , sept philosophes britanniques ont écrit sur le site Daily Nous que deux articles de Rachel McKinnon[57] et de Jason Stanley[58] publiés dans la revue Philosophy and Phenomenological Research avaient normalisé le terme. Ils estiment que le terme est « au pire insultant et au mieux péjoratif »[59],[52].

Réponses à l'opposition

L'argument des féministes définies comme TERF par certains hommes  selon lequel elles n'excluent pas en qualifiant les hommes trans de femmes  a été rejeté par les hommes trans, qui, avec leurs alliés, ont qualifié cette attitude de déni ancré dans une idéologie transmisogyne et transphobe[60],[61].

En réponse aux affirmations selon lesquelles le mot constitue une insulte, l'auteure transféministe Julia Serano a fait valoir que ce terme ayant été créé avec une volonté d'être neutre, il ne pouvait s'agir d'une insulte, et que « si le terme a depuis acquis une connotation négative, c’est tout simplement parce que la plupart des féministes contemporaines considèrent l'exclusion des trans et la rhétorique de TERF comme un dénigrement inutile »[62]. La youtubeuse Natalie Wynn a affirmé que le mot n'est pas une insulte, car « il cible les comportements et les croyances sectaires, et non pas un type de personne »[63]. Elle a ajouté que l'affirmation que le mot est une insulte est hypocrite, car « la plupart des termes utilisés par les TERF sont spécifiquement conçus pour être le plus blessant, préjudiciable et insultant pour les personnes trans »[64]. Philosophe du langage, Rachel McKinnon a également affirmé que le mot n’est pas un affront, ni même péjoratif en soi, car il peut être utilisé à des fins purement descriptives, alors que les insultes et tous les termes péjoratifs sont nécessairement péjoratifs dans tous les contextes[65].

Les linguistes Christopher David et Elin McCready ont fait valoir que trois propriétés font d'un terme une insulte : il doit être péjoratif envers un groupe particulier, il doit être utilisé pour établir une relation de domination et le groupe visé doit être défini par une propriété intrinsèque. Selon eux, le terme TERF remplit la première condition, mais pas la troisième, alors que la seconde condition est litigieuse[66].

Notes et sources

Bibliographie

  • TERF wars : feminism and the fight for transgender futures., Sage Publications, (ISBN 978-1-5297-4290-9 et 1-5297-4290-0, OCLC 1228734096, lire en ligne)

Notes

  1. Le Gender Recognition Act 2004 (en) est la loi britannique qui permet aux personnes trans de changer de mention du sexe à l'état civil. Elle est entrée en vigueur le 4 avril 2005.

Références

  1. (en) Edie Miller, « Why is British media so transphobic? », sur The Outline, (consulté le ) : « The truth is, while the British conservative right would almost certainly be more than happy to whip up a frenzy of transphobia, they simply haven’t needed to, because some sections of the left over here are doing their hate-peddling for them. The most vocal source of this hatred has emerged, sadly, from within circles of radical feminists. British feminism has an increasingly notorious TERF problem. »
  2. (en-GB) Viv Smythe, « I'm credited with having coined the word 'Terf'. Here's how it happened | Viv Smythe », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Cristan Williams, « Radical InclusionRecounting the Trans Inclusive History of Radical Feminism », TSQ: Transgender Studies Quarterly, vol. 3, nos 1-2, , p. 254–258 (ISSN 2328-9252, DOI 10.1215/23289252-3334463, lire en ligne, consulté le ) :
    « It was meant to be a deliberately technically neutral description of an activist grouping. We wanted a way to distinguish TERFs from other RadFems with whom we engaged who were trans*-positive/neutral, because we had several years of history of engaging productively/substantively with non-TERF RadFems. »
  4. (en) Alia E. Dastagir, « A feminist glossary because we didn't all major in gender studies », sur USA TODAY, (consulté le ) : « TERF: The acronym for 'trans exclusionary radical feminists,' referring to feminists who are transphobic. »
  5. (en-US) Sophie Lewis, « Opinion | How British Feminism Became Anti-Trans », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Alex Bollinger, « Famous lesbian site taken over by anti-trans ‘feminists’. Now lesbian media is standing up. », sur www.lgbtqnation.com, (consulté le )
  7. (en) « SNP MP criticised for calling trans campaigners at Edinburgh Pride 'misogynistic' », sur indy100, (consulté le )
  8. (en) Jennifer O'Connell, « Transgender for beginners: Trans, terf, cis and safe spaces », sur The Irish Times (consulté le )
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  11. « “I’m not transphobic, but…”: A feminist case against the feminist case against trans inclusivity », sur Versobooks.com (consulté le )
  12. Fabien Jannic-Cherbonnel, « Londres : des activistes lesbiennes anti-trans bloquent la Pride », Komitid, (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) Cristan Williams, « You might be a TERF if… », sur The TransAdvocate, (consulté le ) : « a brand of 'radical feminism' that is so rooted in sex essentialism and its resulting biologism, it actively campaigns against the existence, equality, and/or inclusion of trans people. »
  14. (en-US) Sophie Lewis, « Opinion | How British Feminism Became Anti-Trans », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
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    « Despite strong historic and contemporary links between many sections of feminist and trans communities, the anti-transgender sentiments expressed by some leading journalists and amplified through the use of social media are extremely problematic. While anti-transgender feminists are a minority, they have a high level of social, cultural and economic capital. Within these narratives, trans and feminist rights are being falsely cast in opposition. »
  18. (en) Vera et Greenesmith, « How Conservatives Are Using 'Feminism' to Fight Against LGBTQ Equality: A calculated alliance based on transphobia is fueling the fight against the Equality Act. », The Advocate, (consulté le )
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  31. Le tribunal a notamment déclaré que les opinions de Maya Forstater n'étaient « pas une croyance philosophique protégée » par le droit britannique mais étaient au contraire « incompatibles avec la dignité humaine et les droits fondamentaux d'autrui », et que « c'est également un affront de suggérer que la demanderesse ne croit tout simplement pas que les femmes transgenres sont des femmes (...) elle croit positivement qu'elles sont des hommes et le dit dès qu'elle en a l'occasion ».
  32. « La LGB Alliance accusée de transphobie au Royaume Uni », sur KOMITID, (consulté le )
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  55. (en) Claire Heuchan, « If feminist Linda Bellos is seen as a risk, progressive politics has lost its way », The Guardian, (lire en ligne) :
    « Terf stands for trans-exclusionary radical feminist. Online, it often it appears alongside violent rhetoric: punch a Terf, stab a Terf, kill a Terf. This language is used to dehumanise women who are critical of gender as part of a political system. »
  56. (en) « Transgender identities: a series of invited essays », The Economist, (ISSN 0013-0613, lire en ligne, consulté le ) :
    « In the interests of fostering open debate we have set ground rules, both for essays and reader comments: use the pronouns people want you to use, and avoid all slurs, including TERF (trans-exclusionary radical feminist), which may have started as a descriptive term but is now used to try to silence a vast swathe of opinions on trans issues, and sometimes to incite violence against women. »
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    « Some feminists have perceived transmasculine people as traitors—that is, as women who identify politically with men. When inclusive of trans men, these feminists have often gendered them as women. Conversely, these feminists have tended to perceive transfeminine people as infiltrators of womanhood and of women's space. Many commentators refer to feminists who think in these ways as 'trans-exclusionary radical feminsts' (TERFs). ...'The fetishistic (often infantalizing) embrace of trans men by lesbian communities is ungendering, othering, and transphobic. »
  61. (en) « TERFs have no place on the left », sur SocialistWorker.org (consulté le ) : « It is worth noting, however, the divisive and contradictory position they held, wherein trans men were allowed on the land because TERFs considered them 'women-born' as part of their transmisogynist ideology. »
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  65. (en) Rachel McKinnon, « Trans 101 #4: 'TERF' is Not a Slur », sur YouTube, (consulté le )
  66. (en) Christopher Davis et Elin McCready, « The Instability of Slurs », University of the Ryukyus and Aoyama Gakuin University, (lire en ligne [PDF])

Voir aussi

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