Système financier international

Le système financier international décrit l'ensemble des opérations financières sur le plan international. Le développement des échanges commerciaux a nécessité la mise en place de structure financière permettant leur règlement mais sous l'impulsion des euromarchés et des mutations financières des années 1980, ce système s'est fortement intégré.

Nombre de pays ayant une crise bancaire chaque année depuis 1800. Ceci est basé sur This time is different: Eight centuries of financial folly, qui couvre seulement 70 pays. La tendance générale à la hausse pourrait être attribuée à plusieurs facteurs. L'une d'entre elles est une augmentation progressive du pourcentage de personnes qui reçoivent de l'argent pour leur travail. L'aspect remarquable de cette figure est la quasi-absence de crises bancaires au cours de la période des accords de Bretton Woods, 1945 à 1971. Cette analyse est similaire à la Figure 10.1 Reinhart et Rogoff (2009). Pour plus de détails, consultez le fichier d'aide pour bankingCrises dans l'ensemble de Ecdat disponible sur le Comprehensive R Archive Network (CRAN).

Le système monétaire international s'intéresse aux relations de change et de crédit entre pays.

La constitution d'un système financier international

Le développement des euromarchés

(le préfixe Euro- ne veut pas dire européen mais signifie que la monnaie n'est pas celle du pays où l'opération financière a eu lieu)

Les euromarchés sont des marchés de capitaux sur lesquels se réalisent des opérations financières (prêt et emprunt) libellées en Euromonnaies, c'est-à-dire dans des monnaies différentes de la monnaie du pays où elles sont réalisées. Sur ces marchés, les opérations réalisées dans une certaine devise échappent aux réglementations fiscales et monétaires du pays qui émet cette monnaie.

Par exemple, un crédit bancaire accordé à une entreprise française aux États-Unis est une opération de l'euromarché.

Les euromarchés sont apparus dans les années 1950 au moment où l'Union Soviétique ne souhaitait pas confier les dollars qu'elle possédait à des banques américaines. Mais c'est avec le recyclage des pétrodollars, après 1973, que les euromarchés se développent.

Le processus de mondialisation financière

La mondialisation financière est la mise en place d'un marché unifié de l'argent au niveau planétaire. Cela signifie que les entreprises multinationales industrielles et financières peuvent emprunter ou placer de l'argent où elles souhaitent, en utilisant tous les instruments financiers existants. Le processus de mondialisation financière est fondé sur la règle des trois "D" : désintermédiation, décloisonnement, déréglementation.

La désintermédiation : C'est le fait, pour le trésorier d'une entreprise, de préférer se financer par une émission d'euro-obligations sur une place étrangère plutôt que de s'endetter auprès d'une banque.


La déréglementation : Les autorités monétaires des principaux pays industrialisés ont aboli les réglementations de manière à faciliter la circulation internationale du capital.

Les investissements et placements étrangers en actions d'entreprises

Les entrées de capitaux étrangers par acquisition d'actions peuvent s'effectuer sous forme d'investissements directs ou de placements de portefeuille. Une prise de participation étrangère est qualifiée investissement direct quand le détenteur étranger possède plus de 10 % des actions d'une entreprise. Une détention par un organe étranger inférieure à 10 % des actions est souvent un placement de portefeuille (le but des placements de portefeuille est de diversifier les titres mondialement et de répartir ainsi les risques, il peut s'agir de placements spéculatifs lorsqu'ils sont à court terme). Les placements et investissements à - et de - l'étranger varient selon l'évolution de l'attractivité de chaque pays, mais se sont généralement développés dans le monde ces dernières années.

Les conséquences de la mondialisation financière

Les effets positifs de la mondialisation financière

L'un des avantages attendus de la mondialisation financière c'est la possibilité d'utiliser les capitaux disponibles là où l'on en a besoin. Ainsi, les pays qui peuvent proposer de bons projets d'investissement, mais qui n'ont pas de capitaux nationaux, peuvent quand même lancer ces nouveaux investissements et soutenir leur croissance.

Cette possibilité de placement au niveau mondial permet du même coup aux détenteurs de capitaux de diversifier leurs risques en plaçant des ressources dans des endroits différents.

D'une manière générale, la libre circulation des capitaux permet aux pays qui disposent d'un surplus d'épargne de le transférer vers les pays qui en manquent et en ont besoin. Il devrait en résulter plus de croissance et plus d'emploi pour tous ...

Les effets négatifs de la mondialisation financière

De la mondialisation financière résultent également de nombreux risques comme la perte d'autonomie des économies nationales. Avec la mondialisation financière, les capitaux circulent librement d'une nation à l'autre. L'importance de ces mouvements soumet les gouvernements à de nombreuses contraintes économiques. Quand un montant important arrive dans un marché, la valeur de la monnaie va augmenter, toutes choses égales par ailleurs. À l'inverse quand des capitaux importants sortent d'un territoire, la valeur de sa monnaie tend à diminuer. Les gouvernements doivent donc tout mettre en œuvre pour attirer les capitaux en maintenant des taux d'intérêt élevés. Quand la valeur d'une monnaie est menacée les investisseurs se retirent.

Hyman Minsky met en lumière le caractère endogène des crises du système financier dans son hypothèse de l’instabilité financière. Elles sont favorisées par la dérégulation et la libéralisation des échanges, qui soumet le système à des crises cycliques violentes[1].

Voir aussi

Bibliographie

  • Dictionnaire de l'économie et des sciences sociales, J.Y Capul, O. Garnier (Hatier)
  • Cahiers Français n°259
  • La mondialisation du capital, François Chesnay (Syros)
  • CNUCED, World investissement report 2003 ([www.unctad.org www.unctad.org])
  • Problèmes économiques n°2674, , T. Francq et A.Damais
  • Alternatives Economiques n°151
  • (en) Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, This time is different : Eight centuries of financial folly, Princeton U. Pr., , 463 p. (ISBN 978-0-691-15264-6, lire en ligne)

Notes et références

  1. Pierre Gille, « Hyman P. Minski, L'hypothèse d'instabilité financière », Lectures, (ISSN 2116-5289, DOI 10.4000/lectures.11977, lire en ligne, consulté le )
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