Système éducatif en Grèce
Le système éducatif en Grèce est organisé par le Ministère de l'Éducation qui a en charge la gestion de l'ensemble des moyens d'enseignement et de pédagogie du pays.
L'école est obligatoire pour tous et gratuite. Le ministère exerce un contrôle sur les écoles publiques, formule et met en œuvre la législation, gère le budget, administre et coordonne les examens d'entrée à l'université au niveau national, établit le programme national, nomme le personnel enseignant des écoles publiques et coordonne les autres services. Le rôle national de supervision du ministère est exercé par le biais des bureaux régionaux de l'enseignement public, qui sont nommés directions régionales de l'enseignement primaire et secondaire[1]. Les écoles publiques et les manuels sont financés par le gouvernement.
L'enseignement en Grèce représente un total de 1 426 175 élèves inscrits, soit 786 025 en classe de primaire, 360 248 en secondaire et 276 902 pour le post-secondaire.
Langues
La langue officielle est le grec c’est elle qui est enseignée au petit Grecs allant à l’école.
Organisation de l'enseignement
Le premier cycle de l'enseignement formel est le cycle primaire (Δημοτικό, six ans, de 6 à 12 ans), suivi du cycle secondaire qui se divise en deux sous-niveaux: le Gymnasion obligatoire (Γυμνάσιο, trois ans, de 12 à 15 ans) et Lykeion non obligatoire (Λύκειο, trois ans, 15 à 18 ans). La troisième étape concerne l'enseignement supérieur[2].
Enseignement gratuit
L'école publique est gratuite.
Enseignement obligatoire
En Grèce, c'est obligatoire d'aller à l'école.
Accès filles/garçons
Les filles et les garçons ont accès à l'école. Catherine Lascaridou, qui posa les bases de l'éducation maternelle en Grèce, fut une figure de l'accès des filles à l'éducation à partir de la fin du XIXe siècle[3].
Taux d'alphabétisation
96% des grecs savent à lire et à écrire.
Accès à l'informatique
Les enfants ont accès à des salles informatiques à l'école en ville, mais pas dans les écoles à la campagne.
Conformément aux dispositions de la loi de 2006[4], La loi interdit aux élèves d'apporter et d'utiliser des téléphones portables dans les locaux de l'école ou d'autres appareils, comme les montres connectées., écouteurs intra-auriculaires. Les étudiants doivent éteindre leur téléphone portable et les garder dans leurs sacs.
Organisation de l'année
Date de rentrée : La rentrée est le 1er septembre comme partout en europe.
Vacances : Les vacances commencent le 30 juin et se terminent le 1er septembre.
Horaires de la journée de classe : Ils commencent à 8h et terminent les cours à 13h30, il n’y a donc pas cours l’après-midi.
Jours travaillés : Ils travaillent tous les jours sauf le samedi et le dimanche.
Trajet de l'école
Ils vont à l'école à pied ou en scooter.
Rituel du matin
Le matin dans les écoles religieuses avant de commencer les cours, ils font un signe de croix et une prière.
Dans les écoles publiques, ils lèvent le drapeau et chantent l'hymne national.
Déjeuner
Ils mangent chez eux le midi. Il n 'y a pas de cantine
Récréation
Dans la cour, ils jouent à Le Chat et les Moustiques et ils ont des pauses de 15 min toutes les 1h30.
Matières enseignées
Les professeurs enseignent le grec, la culture religieuse, la grammaire, l'anglais, les mathématiques, l'environnement, la musique, les sciences et l'histoire.
Sport à l'école
Ils font du sport à l'école.
Enseignement d'une religion
Les professeurs enseignent la religion orthodoxe.
Internat
Il y a des internats en Grèce dans les écoles secondaires.
Historique
Éducation en Grèce Antique
En Grèce, l’éducation des jeunes enfants relève des femmes puis des maîtres, tandis que des « pédagogues », généralement des esclaves, sont chargés de les conduire chez le « grammatiste », c’est-à-dire le maître d’école. Les valeurs de la Cité antique, en particulier la gymnastique et la musique, sont enseignées aux jeunes élèves. Éducation idéale en apparence, elle alliait le développement physique des enfants à celle des arts, des valeurs morales antiques de force et de vertu militaire, et de l’intellect par la poésie en particulier. Elle procurait le développement harmonieux des corps grâce au sport pour tendre vers un idéal de beauté de l’adulte. Elle était cependant marquée par la mise à l’écart des filles de cet idéal, qui ne pratiquent les sports qu’à Sparte. Platon atteste des formes de cette éducation : « Le maître d’écriture, pour les enfants qui ne savent pas encore écrire, trace d’abord les lettres avec son stylet et leur remet ensuite la page où ils devront suivre fidèlement l’esquisse des lettres[5]. »
Grèce ottomane
La plupart des établissements scolaires en Grèce étaient des écoles connues sous le nom d'écoles communes (koina scholia), où l'on ne faisait que des études très élémentaires : lecture dans des ouvrages ecclésiastiques, calcul et écriture. Il n'y avait pas d'établissements spéciaux pour l'instruction primaire, qui n'était pas encore distincte de l'enseignement général à cette époque, si ce n'est dans quelques villes seulement ; la campagne était presque entièrement dépourvue d'écoles ou, s'il en existait, se tenait généralement dans les églises et couvents. On dispensait aux jeunes élèves la lecture, dont les textes sacrés (Épître, Psaume) servaient la plupart du temps comme modèles, l'écriture et l'arithmétique, quoique cette éducation variât en fonction des endroits et des instituteurs.
Guerre d'indépendance (1821-1830)
L'éducation joue un rôle considérable dans la diffusion des esprits révolutionnaires. Les riches marchands grecs financent de nombreux étudiants grecs dans les universités italiennes et du Saint-Empire romain germanique. Parallèlement, de grands centres éducatifs se créent à la veille de la Guerre d'indépendance grecque : à Ioannina, Smyrne, Chios et Kydonies, qui sont en outre des centres économiques grecs prépondérants. Il s'agit pour les indépendantistes de construire le futur État de Grèce, et donc d'éduquer ses citoyens. C'est cette mission que se donne Ioánnis Kapodístrias, fin administrateur qui pose les bases de la future administration du pays. Il participe, avec le philhellène britannique Frederick North, à la fondation de l'Académie ionienne en 1824. L'Académie s'inspire fortement de l'École polytechnique de Paris qui sert volontairement de modèle. Dans les campagnes, le rôle de l'Église Orthodoxe est déterminant et contribue non seulement à l'enseignement des classes les plus pauvres mais, sur le long terme, à construire l'identité de la Grèce contemporaine sur l'orthodoxie. Les popes participent activement à diffuser les idées de la Révolution grecque.
Royaume de Grèce
Construire une éducation publique en Grèce, voilà la charge qu'il incombait au nouveau gouvernement royal d'Othon qui œuvra beaucoup en ce sens : le , l'Université othonienne est fondée. C'est la première université de la Grèce libre et la première d'Europe du Sud-Est. Elle est divisée en quatre facultés : théologie, Droit, médecine et Arts. Elle compte dès la première année, quelque 33 professeurs, 52 étudiants et 75 auditeurs. Les architectes Stamatios Kleanthis, Eduard Schaubert et Christian Hansen (en) construisent les bâtiments de l'université selon les principes de l'Architecture néo-classique, héritée des principes antiques. Tout est fait, dans la réorganisation urbaine d'Athènes, pour présenter le nouveau Royaume de Grèce comme héritière de son riche et glorieux passé antique. La Bibliothèque nationale de Grèce est construite dans un bâtiment adjacent. L'Université est renommée plus simplement Université nationale à la suite des évènements de 1862 qui ont contraint Othon et Amélie à abdiquer et à quitter le pays. La loi de 1834 peut être considérée à plus d'un titre comme fondatrice du système national d'enseignement, influencée par la Loi Guizot sur l'instruction primaire et l'un des trois régents, le bavarois Maurer, suivie en 1836 par un autre décret législatif relatif à l'enseignement secondaire.
Enseignement primaire : loi de 1834
La loi de 1834 dispose que les écoles élémentaires seraient établies dans chaque municipalité et seraient financées et contrôlées par ces dernières. Les écoles élémentaires sont déclarées obligatoires pour tous les enfants dont l'âge est compris entre 5 et 12 ans, pour les filles comme pour les garçons. L'autorité responsable de la gestion des écoles est attribuée au nouveau ministère de l'Éducation. La loi établit que seraient enseignées la religion, la lecture, l'écriture, l'arithmétique, la langue grecque, le dessin, le géographie élémentaire, l'Histoire de la Grèce, les sciences naturelles ainsi que la gymnastique ; de plus l'instituteur doit enseigner pratiquement l'agriculture et la viticulture, et théorique ment la sylviculture, la sériciculture et l'apiculture. Les filles doivent être exercées aux travaux à l'aiguille.. Pour la première fois, l'éducation n'est plus du ressort d'organismes privés et de l'Église - qui conserve un rôle prééminent dans les affaires scolaires. Certes, il est évident que la Grèce n'atteignit pas l'année de la promulgation de la loi un taux d'analphabétisme quasi-nul, mais les bases du système éducatif grec était posé.
Enseignement secondaire : loi de 1836
La loi de 1836 vise à organiser l'ensemble des activités scolaires après l'enseignement primaire. L'enseignement secondaire est organisé en deux types d'écoles, complémentaires :
- Écoles helléniques ou gymnasis, composée de trois classes ou niveaux. Ces écoles sont appelées helléniques puisque la langue grecque et sa littérature représente la majorité des heures de cours. En plus, sont dispensés des cours de religion, l'arithmétique, la géographie, l'Histoire, la langue française, le dessin et à partir de la troisième classe, le latin, l'anthropologie, la géométrie et la physique.
- Le Gymnasion, composé de quatre classes ou niveaux. Il s'agit de transmettre un savoir théorique plus poussé que les écoles helléniques. Son objectif est de former les élèves à intégrer l'l'enseignement supérieur et n'est pas obligatoire pour tous ceux dont l'emploi ne nécessite pas un passage par l'université. Les disciplines enseignées sont le grec, le latin, la religion, l' l'Histoire, la langue française, l'arithmétique, la géographie, la physique avec une introduction, à partir de la quatrième année, à la logique et à la philosophie.
Les écoles helléniques et le gymnasion sont fortement inspirés du modèle allemand des Lateinschulen et des Gymnasium. Leur type d'enseignement reflète bien la pensée allemande néo-humaniste, pétrie de culture latine et grecque, admirant la Grèce classique.
Un nombre croissant d'élèves
- En 1830 : 700 000 habitants ; nombre des écoles primaires, 71 : nombre des élèves, 6 721 ;
- En 1855 : 998 266 habitants ; 357 écoles de garçons avec 30 520 élèves, et 52 écoles de filles avec 4 753 élèves ;
- En 1860 : 1 096 810 habitants ; 598 écoles de garçons avec 38 427 élèves, et 70 écoles de filles avec 6 803 élèves ;
- En 1866 : 1 325 479 habitants ; 942 écoles de garçons avec 44 102 élèves, et 125 écoles de filles avec 8 431 élèves ;
- En 1869 : 1 325 479 habitants ; 898 écoles de garçons avec 43 876 élèves, et 133 écoles de filles avec 8 824 élèves ;
- En 1873 : 13 437 026 habitants ; 989 écoles de garçons avec 63 156 élèves, 138 écoles de filles avec 11 405 élèves, et 141 écoles libres avec 3 558 élèves ;
- En 1879 : 1 679 775 habitants ; 1 035 écoles de garçons avec 67 108 élèves, 137 écoles de filles avec 12 340 élèves, 276 écoles libres avec 11 092 élèves, 6 écoles professionnelles avec 510 élèves, et 11 cours d'adultes avec 1 000 élèves.
- En 1870, d'après les renseignements officiels, 65 enfants pour 1 000 habitants fréquentaient les écoles. On comptait une école primaire de garçons pour 747 habitants. Plusieurs communes avaient plus d'une école de garçons, et en moyenne il y en avait 2,79 par commune. Il n'en était pas de même pour les écoles de filles: 137 communes seulement en possédaient, 229 en étaient privées.
Entre-Deux-Guerres : réformes populaires de la Deuxième République et dictature royale
Elefthérios Venizélos, émérite Premier ministre de Grèce, mène une politique en faveur de l'éducation populaire.
Au cours d'un discours en 1928, Elefthérios Venizélos, le Premier Ministre grec se montre critique face à une éducation scolaire beaucoup trop « classique » qui conduisait les futurs élèves à occuper trop souvent des postes de fonctionnaires, symboles d'un emploi sûr et pérenne, au détriment de l'activité technique et industrielle. Venizélos qui fustigeait déjà aux lendemains du Coup de Goudi ce « prolétariat intellectuel », engagea des réformes éducatives en faveur d'une éducation professionnelle par la mise en place d'écoles pratiques. Une autre problématique auquel le gouvernement grec de l'époque dut faire face était la généralisation de l'école publique car trop souvent, il manquait d'infrastructures et des enfants qui échappait au caractère obligatoire de l'instruction. La réforme de 1929 a contribué à pallier les déficiences qui existaient, notamment entre les territoires. L'extension de la durée d'études obligatoires passe de 15 à 17 et permet de relever le niveau éducatif de la population.
Suivant ce cadre, l'école élémentaire est réaffirmée comme obligatoire. Les sciences appliquées (mathématiques, agronomie, physique, agriculture, chimie), qui ne représentait que 27 % seulement des heures de cours avec les lois précédentes, obtiennent une place plus importante. La loi de 1836 est profondément repensé avec la loi sur l'enseignement secondaire de 193 : les écoles helléniques sont abolies et la division se fait désormais entre les gymnasis et les lycées pratiques. Un examen d'entrée est obligatoire pour accéder à l'enseignement secondaire, sur le modèle du certificat d'études primaires en France. Les années d'études sont elles aussi modifiées, passant de trois ans dans l'enseignement primaire et quatre dans l'enseignement secondaire à six ans. En 1938, le pays compte 349 gymnasis (lycées classiques), 15 lycées pratiques et 31 écoles commerciales. Sur un total de 78 000 élèves des écoles publiques, 68 000 sont dans les lycées classiques, 3 100 dans les lycées pratiques et 473 dans les écoles commerciales. 123 suivent des cours dans les écoles techniques (agricoles, industrielles, marine marchande).
La dictature de Ioánnis Metaxás (1935-1941) suspend les libertés civiles et le ministère de l'Éducation est chargé de centrer les programmes scolaires sur la culture grecque et bannissant toute référence à la démocratie. Paradoxalement, sa politique a encouragé la standardisation de la langue grecque et permis la mise en place d'une grammaire unique, loin des divisions sémantiques qui existaient alors entre démotique et katharévousa. Le programme de Metaxás rencontra l'opposition d'éminents linguistes, notamment celle du philologue Ioannis Kakridis, professeur à l'Université d'Athènes.
Seconde Guerre mondiale
Durant l'Occupation par les Allemands, les Bulgares et les Italiens, la Grèce est dirigée par un gouvernement collaborateur fantoche dont l'action est entravée, d'une part, par les Allemands eux-mêmes qui contrôlent étroitement son champ d'action, et d'autre part, par un manque de contrôle sur le territoire national. Sous l'impulsion du pédagogue Nikolaos Exarchopoulos, les programmes scolaires sont expurgés et présentent les théories raciales de ce dernier, qui appelle à une « transformation radicale » et à une « réorientation » du système éducatif. Ses mesures visent à renforcer l'enseignement professionnel, présenter les valeurs traditionnelles grecques (nationalisme, supériorité prétendue raciale, religion orthodoxe). De surcroît, Exarchopoulos souhaite que les écoles éradiquent l'individualisme de la culture grecque et son matérialisme. Ses réformes ont dans les faits peu d'échos, eu égard à la défiance de la population vis-à-vis du pseudo-gouvernement collaborateur incarné par le général Georgios Tsolakoglou. La guerre civile grecque (1945-1949) déchire la population, partagée entre l'idéologie communiste du K. K. E. les loyalistes fidèles à la monarchie, et à des conséquences dramatiques tant idéologiques que matérielles.
En 1950, près de 70 % des écoles sont totalement ou partiellement détruites, 90 % du matériel scolaire a été perdu, 7 % des enseignants sont morts et la moitié du corps éducatif est absent ou incapable d'assurer ses fonctions, et des milliers d'enfants sont orphelins, gravement malades et gravement traumatisés.
Années 1950 et Miracle économique grec
La tâche majeure du gouvernement est de reconstruire intégralement ou presque le système éducatif. En 1951, près de 91 % des écoliers sont de retour dans les écoles primaires et 183 570 élèves, un nombre record, dans les écoles secondaires. Toutefois, il ne faut pas sous-estimer la reconstruction progressive au cours des années 1950. Bien qu'obligatoire, un nombre importants d'enfants ne peut toujours pas effectuer un parcours scolaire complet : seulement 48 % des élèves poursuivent leurs études dans l'enseignement secondaire. La réforme ambitieuse de 1951 ne voit finalement pas le jour et reste à l'état de projet. Le caractère très élitiste du gymnasion est critiqué, accusé de favoriser l'« entre-soi » et les classes favorisées.
En 1955, le ministère prend le nom de ministère de l'Éducation nationale et des Religions (Υπουργείο Εθνικής Παιδείας και Θρησκευμάτων).
Réforme Karamanlís de 1959
Konstantínos Karamanlís a beaucoup œuvré pour la modernisation du système éducatif grec. En 1957, un rapport de la commission à l'Éducation présente des pistes de réformes au gouvernement. Une place plus importante est désormais attribuée aux industries et au travail manuel, dans un pays qui a besoin de se construire une économie forte en pleine Trente Glorieuses. La Commission est composée de professeurs issus de l'Université d'Athènes, de l'Université de Thessalonique, d'un membre du Parlement et du philosophe et pédagogue Evangelos Papanoutsos (de). Le rapport rappelle l'impérieuse nécessité qui incombe au gouvernement de diffuser une éducation non seulement « intellectuelle » mais qui vise aussi le développement économique du pays :
« Sans bonne éducation, notre Produit intérieur brut ne pourra croître, et la stabilité de notre modèle de protection sociale ne pourra être garantie. »
De plus, l'État, sans retard, doit « faire preuve de son intérêt en offrant à notre économie les moyens éducatifs et en mobilisant toutes les ressources qui sont à sa disposition. » Les dépenses publiques doivent être accordées en toute priorité à l'éducation nationale et le gouvernement parcimonieux avec l'argent du contribuable. Enfin, le rapport recommande vivement la modernisation des équipements et des infrastructures, qui datent parfois des réformes de 1929 voire de celles de 1911. Il s'agit, en outre, d'adapter les classes en fonction du le nombre d'élèves en augmentation.
Le gouvernement de Konstantínos Karamanlís, alors aux affaires et commanditaire du rapport, va s'atteler à mettre en œuvre toutes les recommandations : les gymnasion sont ouverts à l'enseignement scientifique, l'enseignement religieux est largement réduit, les langues étrangères occupent une place plus importante et l'anglais fait son apparition dans les programmes. L'enseignement secondaire est réformé et divisé en deux parties distinctes et complémentaires : trois premières années au premier niveau du gymnasion et trois secondes années au deuxième niveau du gymnasium. Le premier niveau est chargé de diffuser un enseignement général où plus d'heures sont consacrées aux langues étrangères et aux disciplines scientifiques ; le second niveau oriente les élèves verts différentes spécialités, Humanités, Mathématiques, Technique, Économie, Agriculture, Langues étrangères et Sciences naturelles. La réforme de Karamanlís permet à la Grèce de rehausser son niveau éducatif de manière considérable. En 1964, la création d'une université dédiée aux sciences, l'Université de Patras, va dans le sens de la vague réformatrice.
Époque contemporaine
En 2018, l'Organisation de coopération et de développement économiques notait dans son rapport Education for a bright future in Greece :
« Bénéficiant d’un corps enseignant qualifié et dévoué, d’élèves de 15 ans motivés et faisant preuve d’un fort sentiment d’appartenance à leur école, et d’un taux d’abandon scolaire parmi les plus faibles de l’Union européenne, la Grèce est bien placée pour construire un système éducatif solide et inclusif. Maintenant que les perspectives économiques de la Grèce s’améliorent, il est temps de se consacrer à la mise en place d’un système éducatif hautement performant, qui accorde une place centrale aux enfants. La Grèce peut faire de son système éducatif le moteur d’une croissance plus inclusive et plus durable. S’inspirant des meilleures pratiques à l’échelle internationale, les réformes devraient avoir pour objectif d’élargir l’autonomie des établissements scolaires et de leurs directeurs, de créer un cadre de responsabilité solide et d’encourager une culture de l’évaluation. À l’heure de la révolution numérique, qui touche tous les aspects de la vie, il est essentiel de placer les compétences des enfants, des jeunes et des travailleurs au cœur des priorités. »
Gabriela Ramos, Directrice du Cabinet de l'OCDE et présidente du Comité de pilotage mixte OCDE-Grèce
Notes et références
- (en) John Doe, « Administration and Governance at Central and/or Regional Level », sur Eurydice - European Commission, (consulté le )
- (en) John Doe, « Legislation and Official Policy Documents », sur Eurydice - European Commission, (consulté le )
- (en) Maria Tamboukou, In the Fold between Power and Desire: Women Artists’ Narratives, Newcastle upon Tyne, Cambridge Scholars Publishing, (ISBN 978-1-4438-2186-5, lire en ligne), p. 20
- (en) Parlement hellénique, « Government Gazette of the Hellenic Republic », Government Gazette of the Hellenic Republic, (consulté le )
- Platon, Protagoras, 326 d.
Bibliographie
- (en) Andreas Kazanias, Education and Modernisation in Greece, 1977
- Georges Guillet de Saint-Georges, Histoire du règne de Mahomet II, Paris, 1681, extrait d'une visite d'une école près d'Athènes
- Charles André, « l'enseignement primaire en Grèce », Revue de l'Étranger, no 1095, 1844, p. 160-182
- Jean-Jacques Ampère, « L'Instruction publique et mouvement intellectuel en Grèce », Revue des Deux Mondes, 1843, manquant
- Georgios Chassiotis, Institut Français de l'Éducation, 1881
- (en) Alexandra Barmpouti, Post-War Eugenics, Reproductive Choices and Population Policies in Greece, 1950s–1980s, Palgrave Macmillan, 2019, 244 p. [présentation en ligne], Health and Hygiene, 1900-1950, page 29
- « La Grèce peut faire de son système éducatif un système inclusif et durable », sur Site de l'OCDE (consulté le ).
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