Suzy Parker
Cecilia Ann Renee Parker, connue sous le nom de scène Suzy Parker (née le à San Antonio selon certaines sources biographiques et morte le [1]) est un mannequin américain et une actrice active de 1947 au début des années 1960.
Biographie
Mannequin
Suzy Parker est née en 1932 à Long Island selon sa sœur Pamela[2],[3]. Elle fait des études à Jacksonville en Floride, et à la Garden Day School de New York[3].
Elle est la plus jeune sœur de Dorian Leigh célèbre dans les années 1940 pour ses multiples couvertures de magazines[4] ; celle-ci va l'introduire dans le milieu du mannequinat, dont chez Ford[5] en la présentant, alors qu'elle est âgée de quatorze ans, à Eileen Ford[4],[6]. Contrairement à sa grande sœur Dorian qui a changé de nom sur l'avis de leur père, Suzy conserve le patronyme de Parker[5]. À dix-sept ans, elle part à Paris pour le magazine Harper's Bazaar[6],[2]. Elle y rencontre Henri Cartier-Bresson et travaille pour le Vogue français[6]. Elle est alors un mannequin très bien payé, avec un tarif pouvant atteindre 200 $ de l'heure[6],[4]. L'influente Diana Vreeland, qui l'a aidé à démarrer[4], la considère comme « le visage des années 1950 »[6].
Suzy Parker est, dans les années 1950, le mannequin préféré de Richard Avedon, réussissant à retranscrire devant l'appareil photo les souhaits de ce dernier[6],[3]. Elle est également photographiée par Horst P. Horst[3], Henry Clarke[7], Georges Dambier[8] ou Clifford Coffin[9]. En , à la demande de Bettina, elle fait partie du tout premier défilé de Givenchy avec sa sœur, ainsi que Sophie Litvak[10]. Hubert de Givenchy dira d'elle plus tard que « Suzy Parker, à mon avis, n'était pas faite pour présenter les collections mais elle était très belle pour les photos, ce qui lui a permis de réussir avant d'être actrice[11]. » Elle aide au retour de la maison Chanel[6], grâce à ses apparitions dans des publicités[12] devenant la « vedette » de la maison de couture[13]. La carrière de mannequin de Suzy Parker atteint son apogée à cette époque, lorsqu'elle apparait en couverture de nombreux magazines et dans de multiples publicités. Elle est photographiée par Milton Greene[4]. Suzy Parker est « l'obsession » de Charles Revson des cosmétiques Revlon[3] qui lui établi un contrat d'exclusivité, chose rare à cette période[6].
Rétrospectivement, la presse anglo-saxonne la cite régulièrement comme étant un supermodel[4],[2].
Actrice
Suzy Parker débute dans le cinéma en 1957[4]. Elle est présentée par Richard Avedon à Stanley Donen[2] et lui inspire le personnage joué par Audrey Hepburn dans le film Drôle de frimousse où elle fait un caméo[6] : elle est l'un des trois mannequins parisiens face à Fred Astaire jouant le rôle d'un photographe de mode[2]. Elle tourne de nouveau dans un film de Stanley Donen Kiss Them for Me avec Cary Grant[2] et Jayne Mansfield. Mais elle sera surtout la partenaire de Gary Cooper dans 10, rue Frederick (1958) produit par Charles Brackett et réalisé par Philip Dune.
Elle apparait également ponctuellement dans des séries télévisées telles que Producers' Showcase et Playhouse 90 dès 1957, puis The Twilight Zone, Dr Kildare, Burke's Law, Tarzan, It Takes a Thief[2] ou Night Gallery.
Vie privée
En 1959, elle a une fille de son premier mari le journaliste français Pierre de la Salle, avec qui elle s'est mariée secrêtement[3]. Sa fille Georgia de la Salle débutera à dix-sept ans une carrière de mannequin[14]. Dans les années 1960, elle est également connue comme Suzy Parker Dillman après son mariage avec son autre mari, Bradford Dillman, en 1963[4] avec qui elle aura trois enfants[2]. Suzy Parker meurt le à Montecito en Californie[4].
Notes et références
- (en) Douglas Martin, « Suzy Parker, Willowy Model And Actress of 50's, Dies at 69 », Arts, sur nytimes.com, The New York Times,
- (en) Dennis McLellan, « Suzy Parker, 69; Was a Supermodel Before Term Was Coined jour=6 », sur latimes.com, Los Angeles Times, (consulté le )
- (en) Veronica Horwell, « Suzy Parker. Bringing emotion and reality to modelling », sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le )
- (en) Francie Grace, « Chanel Girl Suzy Parker Dead At 69 », sur cbsnews.com, CBS News, (consulté le )
- (en) Douglas Martin, « Dorian Leigh, Multifaceted Cover Girl of the ’40s, Dies at 91 », Arts, sur nytimes.com,
- (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashon looks that changed the 1950s, Londres, Conran Octopus, coll. « Fifty Fashion Looks », , 112 p. (ISBN 978-1-84091-603-4, présentation en ligne), « Suzy Parker - 1957 - the vivacious face of the 1950's », p. 84
- Dictionnaire mondial de la Photographie, Paris, Larousse, , 766 p. (ISBN 2-03-750014-9, lire en ligne), p. 130
« Avec la complicité des grands mannequins comme Suzy Parker, Capucine, Bettina, Ann Saint-Marie, etc., il traduit admirablement l'élégance de la femme « moderne », celle qui est jeune, vivace, insouciante et prête à séduire. »
- Georges Dambier, prolifique photographe des années 1950 ayant déjà à son actif Brigitte Bardot (1951), Capucine (1952) ou Ivy Nicholson (1954), prend Suzy Parker à Paris en 1953, mais également sa sœur la même année ; in : François Besse et Mathilde Kressmann, Paris Mode : 100 photos de légende, Paris, Parigramme, , 128 p. (ISBN 978-2-84096-880-1, présentation en ligne), p. 37 et ss.
- Nathalie Herschdorfer (trad. de l'anglais, préf. Todd Brandow), Papier glacé : un siècle de photographie de mode chez Condé Nast [« Coming into fashion »], Paris, Thames & Hudson, , 296 p. (ISBN 978-2-87811-393-8), « La fabrique de la beauté », p. 130
- Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), « Hubert de Givenchy », p. 123
« Portée avec désinvolture par Suzy Parker et Sophie Litvak, les deux plus jolis mannequins du moment, la collection fait un triomphe, à la grande joie de Bettina, […] »
- Hubert de Givenchy cité in : Jean-Noël Liaut, Modèles et mannequins : 1945 - 1965, Filipacchi, , 220 p. (ISBN 978-2-85018-341-6, présentation en ligne), « Témoignage d'Hubert de Givenchy », p. 57
- [image] En 1957, l’actrice Suzy Parker est shootée par Richard Avedon. sur le site de Madame Figaro
- Victoire Doutreleau, Et Dior créa Victoire, Paris, Robert Laffont, , 332 p. (ISBN 2-221-08514-0), chap. 17, p. 241
- (en) « The Old Order Changeth: Suzy Parker Launches Her Daughter with a New Sassoon Look », sur people.com, Time, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Noël Liaut, Modèles et mannequins : 1945 - 1965, Paris, Filipacchi, , 220 p. (ISBN 978-2-85018-341-6, présentation en ligne), « Susy Parker », p. 47 à 52 L'ensemble du chapitre est rédigé avec l'orthographe Susy.
Articles connexes
- Lisa Fonssagrives autre supermodel de la même époque
- Vidal Sassoon qui la coiffe durant sa carrière de mannequin
Liens externes
- (en) Suzy Parker sur Voguepedia.
- (en) http://www.huffingtonpost.com/lesley-m-m-blume/suzy-parker-photos-lets-bring-back_b_773151.html#163575
- (en) http://www.newyorker.com/archive/1995/02/13/1995_02_13_070_TNY_CARDS_000368914
- (en) http://www.vanityfair.com/culture/features/2006/05/suzy-parker-200605
- Filmographie sur premiere.fr
- [image] http://www.metmuseum.org/collections/search-the-collections/262998
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