Jayne Mansfield

Vera Jayne Palmer dite Jayne Mansfield, née le à Bryn Mawr (Pennsylvanie) et morte le à Slidell (Louisiane), est une actrice, chanteuse et artiste de cabaret américaine. Elle a été, en , l'une des premières playmates du magazine Playboy. Elle meurt dans un accident de la circulation le . Jayne Mansfield est considérée comme l'une des plus célèbres sex-symbols des années 1950 et 1960.

Pour les articles homonymes, voir Mansfield.

Jayne Mansfield
Mansfield dans Embrasse-la pour moi (1957)
Nom de naissance Vera Jayne Palmer
Naissance
Bryn Mawr, Pennsylvanie, États-Unis
Nationalité Américaine
Décès
Slidell, Louisiane, États-Unis
Profession Actrice
Films notables La Blonde et moi
La Blonde explosive
La Blonde et le Shérif
Site internet

(en) « Site officiel de Jayne Mansfield »


Signature de Jayne Mansfield

Biographie

Famille

Jayne Mansfield entourée de jockeys en 1957.

Vera Jayne Palmer est la fille unique de Herbert William Palmer (1904-1936), avocat, et de Vera (Jeffrey) Palmer (1903-2000) d'origine anglaise. Comme beaucoup d'enfants de son époque, elle veut être une star à la Shirley Temple. À douze ans, elle prend des cours de danse de salon[1].

Le , elle épouse Paul James Mansfield et donne naissance à une fille Jayne Marie Mansfield (en), le . Le couple divorcera en 1955.

Cinéma

En 1952, elle fréquente une école d'art dramatique à Dallas, puis étudie le théâtre et la psychologie à l'université de Géorgie. Elle débute sur les planches en amateur et prend des cours avec Baruch Lumet. Elle gagne également de nombreux concours de beauté. En 1954, elle s'installe à Los Angeles avec son époux et sa fille. Encore inconnue, elle tente sa chance à Hollywood. Après des auditions sans succès pour la Paramount Pictures et la Warner Bros, elle tourne pendant deux ans dans des séries Z. Les réalisateurs qui veulent surtout mettre en avant ses mensurations sculpturales (102-53-91 cm pour 1,68 m[2]) la cantonnent dans des personnages caricaturaux qui lui valent le surnom de « Blonde explosive » ou « le Buste ».

En 1956, elle signe un contrat de sept ans avec la Twentieth Century-Fox qui veut ainsi remplacer Marilyn Monroe qui s'est séparée du studio, Jayne évoluant dans un registre plus vulgaire et populaire[3] : elle est surtout sollicitée pour les cocktails de presse ou les calendriers de fin d'année, si bien que les stars hollywoodiennes la snobent[4].

Jayne Mansfield rencontre Mickey Hargitay, acteur et ancien Mister Univers d'origine hongroise, en 1956, sur le plateau de The Mae West Show. Le couple qui se marie le 13 janvier 1958 aura trois enfants, Miklós Jeffrey Palmer Hargitay le 21 décembre 1958, Zoltán Anthony Hargitay le 1er août 1960, et Mariska Magdolna Hargitay le 23 janvier 1964[5]. Elle impose son époux dans quatre de ses films, Will Success Spoil Rock Hunter? (1957), The Loves of Hercules (1960), Promises! Promises! (1963), et L'Amore Primitivo. (1964).

Jayne donne un aperçu de l'actrice qu'elle aurait pu être, dans La Blonde et moi (The Girl Can't Help It) réalisé par Frank Tashlin en 1956 ; en 1957, dans le film de Paul Wendkos Le Cambrioleur (The Burglar), elle s'avère excellente dans un rôle dramatique[6]. La Fox ne croit plus en sa star ; elle la prête pour des productions étrangères puis finalement la licencie en 1959 pour récupérer Marilyn, si bien que sa carrière décline[7].

Après son divorce d'avec Hargitay en 1964, elle est présentée, en 1966, à Anton LaVey, leader de l'Église de Satan, qui fera d'elle une grande prêtresse honoraire.

Passionnée par les roses et les cœurs, ses voitures étaient toutes roses, la piscine de sa villa de Beverley Hills en forme de cœur. En dépit de ce que pourraient laisser supposer ses rôles de blonde idiote, Jayne Mansfield, avec un quotient intellectuel (QI) de 163, était une femme cultivée, parlait cinq langues, était pianiste et violoniste classique[8].

Icône déchue noyée dans l'alcool et les psychotropes, elle reste populaire tout en étant réduite à des tournées miteuses[9].

Décès tragique

Elle meurt, le , près de Slidell (Louisiane) après une dernière représentation sordide dans le cabaret Gus Stevens Supper Club à Biloxi. Rejoignant La Nouvelle-Orléans (où elle doit effectuer un show télévisé) à bord de la Buick Electra[10] conduite par Ronnie Harrison, son chauffeur, la voiture s'encastre dans un camion qui lui-même venait de freiner derrière un véhicule épandeur de pesticide anti-moustiques circulant à faible allure réduisant la visibilité à quelques mètres à 2 h 25 du matin[11]. Contrairement à une légende tenace, Jayne qui est assise entre Sam Brody[12], son amant du moment, et le conducteur, décédés également, n'est pas morte décapitée mais d'un écrasement de la boîte crânienne[8]. Trois de ses enfants, Mariska, Miklós et Zoltán Hargitay, sont à l'arrière et s'en tirent avec quelques blessures légères. Elle est inhumée au Fairwiew Cemetery de Pen Argyl en Pennsylvanie.

Filmographie

Tombe de Jayne Mansfield.

Cinéma

Télévision

Jayne Mansfield a fait de nombreuses apparitions à la télévision américaine soit en tant qu'actrice dans des fictions soit en tant qu'invitée dans des shows comme The Bob Hope show (1966), The Milton Berne Show (1966) et What's My Line? où elle fut l'invité surprise quatre fois (1956, 1957, 1964, 1966).

  • En pendant le Festival de Cannes, elle est interviewée par François Chalais dans l'émission Reflets de Cannes où elle reproduit son petit gloussement sensuel qui a participé à la naissance de son mythe[13].
  • 1961 : Monte-Carlo (TV)

Notes et références

  1. (en) Raymond Strait, Here They Are Jayne Mansfield, S.P.I. Books, , p. 37
  2. (en) « Playboy Data Sheet: Jayne Mansfield, Miss February 1955 » (version du 13 février 2007 sur l'Internet Archive), sur Playboy
  3. « Ma mère, ce sex-symbol : Jayne Mansfield », sur gala.fr, .
  4. (en) Esther Lee, « Sophia Loren Finally Explains That Infamous Side-Eye Photo With Jayne Mansfield's Cleavage », sur usmagazine.com,
  5. Mariska Hargitay sera connue pour son rôle du lieutenant Olivia Benson de la série New York, unité spéciale
  6. Jean Tulard Dictionnaire du cinéma / Les acteurs
  7. (en) Emily Smith, The Jayne Mansfield Handbook - Everything you need to know about Jayne Mansfield, Emereo Publishing, , p. 7
  8. Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos, « 29 juin 1967. Le jour où Jayne Mansfield perd son cerveau dans un accident de voiture », Le Point, 29 juin 2012, mis à jour le 29 juin 2018.
  9. (en) Raymond Strait, Here They Are Jayne Mansfield, SP Books, , p. 8
  10. Photo du crash de la Buick
  11. (en) Frank Ferruccio, Did Success Spoil Jayne Mansfield ?, Frank Ferruccio, , p. 315
  12. L'avocat Samuel Brody né en 1926 était l'amant de la star depuis juillet 1966
  13. https://www.ina.fr/video/I00019072

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Pierre et Françoise Jackson, Jayne Mansfield, Edilig, Paris, 1984 (ISBN 2-85601-081-4).
  • Simon Liberati, Jayne Mansfield 1967, Grasset, 2011, Prix Femina 2011 (ISBN 9782246771814).
  • (en) Martha Saxton (en), Jayne Mansfield and the American Fifties, Bantam, 1976 (ISBN 0-553-02556-2).
  • (en) Guus Luijters, Sexbomb : The Life and Death of Jayne Mansfield, Kensington, 1988 (ISBN 0-8065-1049-8).
  • (en) Raymond Strait, Here They Are Jayne Mansfield, S.P.I. Books, 1992 (ISBN 1-56171-146-2).
  • (en) Jocelyn Faris, Jayne Mansfield : A Bio-Bibliography, Greenwood Press, 1994 (ISBN 0-313-28544-6).
  • Jean-Michel Dupont, Roberto Baldazzini, Noël Simsolo, Sweet Jayne Mansfield, Glénat BD, 2021.

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