Sulpicia

Sulpicia peut faire référence à :

Patronyme

Sulpicia est un nom de personne notamment porté par :

Sulpicia est le nom de deux poétesses de l'Empire romain :

Sulpicia I

Sulpicia est la seule Romaine connue dont la poésie nous est parvenue. Elle vécut à l’époque d’Auguste, et est peut-être fille de Servius Sulpicius Rufus, orateur et poète, ami de Cicéron, mais cette parenté relève de l'hypothèse.

L'attribution de ses poésies est discutée : ses vers furent préservés dans les manuscrits avec ceux de Tibulle et d'Ausone, et furent longtemps attribués à Tibulle. Ils consistent en six poèmes élégiaques adressés à son amant Cerinthus. Cerinthus était probablement un pseudonyme (si tant est que Sulpicia fasse référence à un personnage réel), comme en ont utilisé Ovide ou Catulle. On a longtemps pensé que Cerinthus faisait référence au Cornutus que Tibulle mentionne dans deux de ses Élégies.

Sulpicia II

Elle vécut sous le règne de Domitien. Martial fit son éloge disant que dans ses écrits « elle enseigne l'amour pudique, l'amour vertueux, ses jeux, ses délices et son badinage » et vante sa fidélité à un certain Calenus[1].

On conserve d'elle très peu de textes, une satire contre Domitien de 70 hexamètres, provenant d’un manuscrit trouvé en 1493 à l’abbaye de Bobbio en Italie, et perdu depuis. Sous forme d’un appel à la muse Calliope, elle proteste contre le bannissement des philosophes hors de Rome, selon un décret de Domitien en date de 94, et espère que son mari Calenus sera épargné.

Littérature

Au Ve siècle, la notoriété de Sulpicia persiste car Sidoine Apollinaire l'évoque dans une liste de poètes latins : « Non quod Sulpiciæ jocus Thaliæ Scripsit blandiloquum suo Celeno, traduit par : [tu ne trouveras] ni les flatteries ingénieuses qu’adressait Sulpicia à son cher Calénus[2] ». En contradiction avec ces appréciations, une lecture des Idylles d'Ausone taxe ses vers de luxure, à condition de lire Sulpiciae dans le texte d'Ausone, et non Sulpicii, qui renverrait à Servius Sulpicius Rufus, connu par Pline pour des poésies érotiques[3].

Art contemporain

Notes

  1. Martial, Epigrammes, livre 10, 25
  2. Sidoine Apollinaire, Poésies, livre IX, vers 258
  3. Ausone, Idylles, XIII,
  4. Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Sulpicia
  5. Judy Chicago, The Dinner Party : From Creation to Preservation, Londres, Merrel 2007. (ISBN 1-85894-370-1).

Éditions traduites en français

  • Satires de Perse et de Sulpicia, traduites en vers français par le Marquis de La Rochefoucauld-Liancourt,... avec le texte latin et accompagnées de la traduction attribuée à Boileau, Impr. de Morris, 1857, 192 pages
  • Auli Persii Flacci et Sulpiciae Satirarum editio exquisita. - Satires de Perse et de Sulpicia, traduites par Stephen Moulin, éditions A. Sauton, 1869, 92 pages
  • Juvénal et Perse, suivis de fragments de Lucilius, de Turnus et de Sulpicia, traduction nouvelle publiée avec les imitations françaises et des notes par E. Despois, Hachette, 2e édition, 1873
  • Sulpicia. Tablettes d'une amoureuse, publiées par Thierry Sandre, imprimerie de F. Paillard, 1922
  • Le Distique élégiaque chez Tibulle, Sulpicia, Lygdamus, par Augustin Cartault, Université de Paris. Bibliothèque de la Faculté des lettres, 1911
  • Tibulle et les auteurs du Corpus Tibullianum, Bibliothèque de l'École des hautes études, 1924

Liens externes

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