Suakin
Suakin, Sawakin ou Souakim[1] (arabe : سواكن - Sawākīn) est un port soudanais sur la mer Rouge. Il a été construit sur une île de 20 km2, rattachée au continent par une digue depuis le xixe siècle[2].
Suakin (ar) سواكن | ||
Administration | ||
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Pays | Soudan | |
Région | Mer Rouge | |
Démographie | ||
Population | 43 337 hab. (2009) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 19° 06′ 09″ nord, 37° 20′ 10″ est | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Soudan
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À l’origine, Suakin était le port principal de la région, mais, depuis quelques années, il est dépassé par Port-Soudan qui se trouve environ 60 kilomètres au nord.
L’ancienne ville, construite principalement en corail est fréquemment citée dans la littérature. Rimbaud y a notamment travaillé. Plusieurs marchands, dont des coptes, avaient des résidences secondaires à Suakin.
Histoire
Antiquité
Le site correspond à peu près à l'emplacement de "Ptolémaïs Thérôn" (ou Thérân), que donne Le Périple de la mer Érythrée. D'autres noms sont donnés : Limen Evangelis, Evangelon Portus, Port de Bonne espérance.
Moyen Âge
L'archéologue britannique Osbert Crawford pense que la ville était un foyer important du christianisme au XIIIe siècle en particulier comme point de départ pour les pèlerins désirant se rendre à Jérusalem.
Domination ottomane
En 1517, le sultan Selim Ier envahit la ville qui devient, pour les cinquante années suivantes, la résidence du pacha de l’Empire ottoman pour l'eyalet d’Abyssinie ou Habes en turc.
XXe siècle
Jusqu'au début du XXe siècle, Suakin qui était alors l'un des principaux ports de commerce de la région, ainsi qu'un important point de passage pour les pèlerins se rendant à La Mecque perd de son attrait au profit de Port-Soudan, situé à 60 kilomètres plus au nord que les britanniques ont fondé en 1905 et dont les installations portuaires sont capables d’accueillir des navires de gros tonnage. La ville délaissée tombe alors en ruine[3].
XXIe siècle
Dans le cadre d’un rapprochement avec le Soudan, la Turquie s’est vu accorder par le régime de Khartoum, le , la souveraineté sur la presqu’île de Suakin, jadis possession ottomane sur la mer Rouge, via un bail de 99 ans, afin que les turcs puissent restaurer les lieux[3].
Le Soudan et le Qatar concluent en un accord portant sur le développement conjoint d'un port sur l'île de Suakin, pour un coût estimé à 4 milliards de dollars[4].
Littérature
La ville apparaît dans le roman Bakhita (2017), de Véronique Olmi.
Annexes
Notes et références
- En français
- Mohammed Amin, « Soudan. Une île turque en terre étrangère », Courrier international, no 1437, .
- « La Turquie de retour sur la mer Rouge »,
- « Soudan : le Qatar construira un port à 4 milliards de dollars sur l’île de Suakin », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
- (en) J.F.E. Bloss, « The Story of Suakin, Part. 1-2 », Sudan Notes and Records, vol. 19, no 2, , p. 271-300 (lire en ligne)
- (en) J.F.E. Bloss, « The Story of Suakin, Part. 3 », Sudan Notes and Records, vol. 20, no 2, , p. 248-280 (lire en ligne)
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