Steve Coleman
Steve Coleman (né le à Chicago) est un saxophoniste américain, improvisateur, compositeur et leader de groupe.
Pour les articles homonymes, voir Coleman.
Nom de naissance | Steven Douglas Coleman |
---|---|
Naissance |
Chicago |
Activité principale | Saxophoniste, compositeur |
Genre musical | Jazz |
Instruments | Saxophone alto |
Années actives | Depuis 1981 |
Labels | Label Bleu, Novus/BMG, Tzadik, JMT, Pi, Rebel-X/DIW |
Influences | Charlie Parker, Sonny Rollins, John Coltrane, Doug Hammond |
Site officiel | http://www.m-base.com |
Biographie
Né à Chicago, Coleman s'installe à New York en 1978. Malgré la formation de nombreux groupes durant sa carrière, son groupe principal Steve Coleman and Five Elements débute en 1981 et est toujours actif aujourd'hui.
En 2017, Steve Coleman est accusé par la saxophoniste Maria Grand de harcèlement sexuel, l'accusant de profiter de sa situation de mentor pour lui imposer des relations sexuelles de 2011 à 2016[1]. Coleman réplique en avec un procès et une demande de dédommagement de 500 000 $ pour les engagements musicaux perdus à la suite de ces révélations[1]. En mars 2021, le jugement donne raison à Maria Grand[2]. Grand était membre du groupe de Steve Coleman et a en particulier participé à l'album Synovial Joints.
Inspiration et recherches artistiques
Il est l'un des fondateurs du mouvement M-Base (en), il a dirigé plusieurs groupes et a enregistré massivement. Initialement influencé par les saxophonistes Charlie Parker, Sonny Rollins, John Coltrane, la légende de Chicago Von Freeman et Bunky Green, Coleman a joué et enregistré avec Thad Jones, Sam Rivers, le batteur Doug Hammond, Cecil Taylor, Abbey Lincoln et Dave Holland. Il a également incorporé de nombreux éléments folkloriques de la Diaspora africaine, fusionnés avec des idées musicales influencées par d'anciens concepts métaphysiques. Il a déclaré que son souci principal est l'utilisation de la musique en tant que langage de symboles sonores, utilisé pour exprimer la nature de l'existence de l'Homme.
Le travail de Coleman dans les années 1990, comme Black Science est inhabituel dans sa métrique indéfinie. Il demande à chaque musicien de jouer dans une métrique différente, généralement, elle-même irrégulière comme du 7/4 ou du 11/4. La musique en résultant a un feeling funk, mais avec une liberté mélodique, harmonique et rythmique. Cette ressemblance altérée avec la musique pop a amené à Coleman de nouveaux publics qu'il ne répugnait pas à chercher, comme le décrit une interview dans Down Beat Magazine où il se cite lui-même répondant au propriétaire d'un club qui voulait du punk (ou un autre style à la mode) "C'est ce que nous jouons". Le point culminant de cette période, le disque The Tao of Mad Phat, enregistré en studio et en public, se rapproche du funk par l'utilisation d'une métrique régulière tout en gardant un aspect mélodique et harmonique très imaginatif propre à Coleman.
Coleman n'est pas d'accord pour l'utilisation de catégories pour la description de la musique. En particulier, il n'utilise pas le terme de Jazz. Préférant une approche plus organique de la musique, il utilise le terme composition spontanée. Selon Coleman cela prolonge le travail des musiciens d'autrefois, qui ont essayé d'exprimer par leur musique les différentes visions de la réalité qu'ils perçoivent. Et c'est pour lui la force conductrice de beaucoup de prétendues innovations dans la musique (et par la même dans d'autre domaines). Il estime que les différents outils et domaines de recherche que l'on utilise (physique, métaphysique, nombres, langage, musique, danse, astronomie etc.) sont tous en relation et présentent un « corps holistique » de travail. Les différentes formes que sa musique revêt ne sont pas seulement inspirées intuitivement, mais intuitivement et logiquement déterminées par la perception humaine du "Grand Travail" (c'est-à-dire la création de la Nature par l'Esprit Universel). Bien que ceci puisse sembler un but de grande envergure, il a occupé les esprits des Hommes pendant des millénaires.
L'une des premières méthodes que Coleman utilise pour créer sa musique est liée à deux concepts : la « géométrie sacrée » (l'utilisation de formes pour exprimer symboliquement des principes naturels), et l'énergie (le potentiel de changement et le changement lui-même du phénomène physique, métaphysique, et psychique, dont la vie, la croissance, etc). Coleman utilise divers types de structures musicales pour symboliser la géométrie sacrée et des types particuliers de mouvements musicaux pour faire référence aux différents stades de l’énergie. Dans tout évènement, le concept de changement semble être le point central de sa théorie. Selon lui, c'est le changement entre les différentes structures musicales qui est important et non pas les structures elles-mêmes. En cela, il contredit de nombreuses théories musicales actuellement enseignées. Coleman pense que c'est à travers la composition spontanée que ces idées peuvent être le mieux exprimées, sans se soucier des apparences stylistiques extérieures. Une de ses expressions est : « c'est le mouvement qui est important ».
Ces idées, bien que rares, ne sont pas nouvelles dans la musique. Des musiciens de toutes cultures ont travaillé sur ces concepts comme le décrivent de récents écrits sur la musique. Des musiciens célèbres comme Jean-Sébastien Bach, Béla Bartók et John Coltrane ont partagé les mêmes idées.
Discographie
Année | Formation | Titre | Label |
---|---|---|---|
1985 | Steve Coleman | Motherland Pulse | JMT |
1986 | Steve Coleman and Five Elements | On the Edge of Tomorrow | JMT |
1987 | Steve Coleman and Five Elements | World Expansion | JMT |
1988 | Steve Coleman and Five Elements | Sine Die | PANGÆA |
1990 | Steve Coleman and Five Elements | Rhythm People | Novus/BMG |
1991 | Steve Coleman and Five Elements | Black Science | Novus/BMG |
1991 | Steve Coleman | Rhythm in Mind | Novus/BMG |
1991 | Duo avec Dave Holland | Phase-Space | Rebel-X/DIW |
1992 | Steve Coleman and Five Elements | Drop Kick | Novus/BMG |
1993 | Steve Coleman and Five Elements | The Tao of Mad Phat | Novus/BMG |
1994 | Steve Coleman and Metrics | A Tale of 3 Cities (The EP) | Novus/BMG |
1994 | Steve Coleman and Five Elements | Def Trance Beat | Novus/BMG |
1995 | Steve Coleman and The Mystic Rhythm Society | Live at the Hot Brass, Paris 1. Myths, Modes and Means | Novus/BMG |
1995 | Steve Coleman and Metrics | Live at the Hot Brass, Paris 2. The Way of the Cipher | Novus/BMG |
1995 | Steve Coleman and Five Elements | Curves of Life | Novus/BMG |
1996 | Steve Coleman and The Mystic Rhythm Society | The Sign and the Seal | BMG |
1997 | Steve Coleman and The Council of Balance | Genesis (publié avec The Opening of the Way) | BMG |
1997 | Steve Coleman and Five Elements | The Opening of the Way (publié avec Genesis) | BMG |
1998 | Steve Coleman and Five Elements | The Sonic Language of Myth | BMG |
2001 | Steve Coleman and Five Elements | The Ascension to Light | BMG France |
2001 | Steve Coleman and Five Elements | Resistance is Futile | Label Bleu |
2002 | Steve Coleman and Five Elements | Alternate Dimension Series I | téléchargement libre |
2002 | Steve Coleman and Five Elements | On the Rising of the 64 Paths | Label Bleu |
2003 | Steve Coleman and Five Elements | Lucidarium | Label Bleu |
2006 | Steve Coleman and Five Elements | Weaving Symbolics | |
2007 | Steve Coleman (solo) | Invisible Paths: First Scattering | Tzadik |
2010 | Steve Coleman and Five Elements | Harvesting Semblances and Affinities | Pi |
2011 | Steve Coleman and Five Elements | The Mancy of Sound | Pi |
2013 | Steve Coleman and Five Elements | Functionnal Arrhythmias | Pi |
2015 | Steve Coleman and The Council of Balance | Synovial Joints | Pi |
2017 | Steve Coleman's Natal Eclips | Morphogenesis | Pi |
2018 | Steve Coleman and Five Elements | Live at the Village Vanguard, Vol. 1 (The Embedded Sets) | Pi |
Références
- (en) Cheyenne Roundtree, « Prominent saxophonist Steve Coleman, 62, sues aspiring musician, 26, for defamation after she accused him of manipulating her into becoming his lover in exchange for his mentorship », sur Daily Mail, (consulté le ).
- (en) « Victory for Speaking Out », sur bakerlaw.com, (consulté le )
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Steve Coleman » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
- Daniel Fischlin, The Other Side of Nowhere : Jazz, Improvisation, and Communities in Dialogue (Music Culture), Middletown: Wesleyan University Press, , 439 p. (ISBN 978-0-8195-6682-9 et 0-8195-6682-9, lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- B.R.A.H.M.S.
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) Bandcamp
- (en) Carnegie Hall
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Songkick
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- M-Base Web Site
- Portail du jazz
- Portail des Afro-Américains