Stanislaw Tillich

Stanislaw Rudi Tillich, né le à Neudörfel, est un homme politique allemand membre de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU).

Stanislaw Tillich

Stanislaw Tillich, en .
Fonctions
Ministre-président de Saxe

(9 ans, 6 mois et 15 jours)
Gouvernement Tillich I, II et III
Législature 4e, 5e et 6e
Coalition CDU-SPD (2008-09)
CDU-FDP (2009-14)
CDU-SPD (2014-17)
Prédécesseur Georg Milbradt
Successeur Michael Kretschmer
Président du Conseil fédéral d'Allemagne

(11 mois et 30 jours)
Élection
Prédécesseur Volker Bouffier
Successeur Malu Dreyer
Ministre des Finances

(7 mois et 28 jours)
Ministre-président Georg Milbradt
Gouvernement Milbradt II
Prédécesseur Horst Metz
Successeur Georg Unland
Ministre de l'Environnement et de l'Agriculture

(2 ans, 10 mois et 19 jours)
Ministre-président Georg Milbradt
Gouvernement Milbradt II
Prédécesseur Steffen Flath
Successeur Roland Wöller
Directeur de la chancellerie régionale

(2 ans, 6 mois et 9 jours)
Ministre-président Georg Milbradt
Gouvernement Milbradt I
Prédécesseur Georg Brüggen
Successeur Hermann Winkler
Ministre de la Politique fédérale et européenne

(2 ans, 5 mois et 22 jours)
Ministre-président Kurt Biedenkopf
Gouvernement Biedenkopf III
Prédécesseur Günter Meyer
Successeur Aucun
Biographie
Nom de naissance Stanislaw Rudi Tillich
Date de naissance
Lieu de naissance Neudörfel (RDA)
Nationalité allemande
Parti politique CDU
Diplômé de université technique de
Dresde
Profession ingénieur
Résidence Panschwitz-Kuckau, Saxe

Ministres-présidents de la Saxe

Ingénieur formé à l'université technique de Dresde, il adhère à la CDU d'Allemagne de l'Est en et se fait élire trois ans plus tard député à la Chambre du peuple. Il perd son mandat après la réunification mais entre au Parlement européen comme observateur. Il y est élu en .

Il est nommé ministre de la Politique fédérale et européenne du gouvernement du Land de Saxe en et entame alors sa carrière politique régionale. En , le nouveau ministre-président Georg Milbradt le choisit pour diriger la chancellerie du Land. Après les élections de , au cours desquelles il est élu député au Landtag, il se voit confier le ministère de l'Environnement. Il devient trois ans plus tard ministre des Finances.

Milbradt étant emporté par le scandale de la faillite de la banque publique Sachsen LB, Stanislaw Tillich est choisi en comme ministre-président de Saxe et président régional de la CDU. À la tête d'une « grande coalition », il parvient à constituer une « coalition noire-jaune » à la suite des élections de . Il est contraint de reconstituer une majorité avec le SPD après le scrutin de .

Il annonce en sa démission pour le mois de , un mois après que les chrétiens-démocrates ont perdu leur suprématie dans le Land au profit de l'AfD lors des élections fédérales. Il est alors remplacé par Michael Kretschmer.

Biographie

Un ingénieur d'Allemagne de l'Est

La scolarité de Stanislaw Tillich se déroule au Gymnasium haut-sorabe de Bautzen (Saxe), en Allemagne. Il effectue en 1977 son service militaire dans les gardes-frontières de la République démocratique allemande. Il entre ensuite à l'université technique de Dresde et en ressort diplômé comme ingénieur en construction et transmissions.

En 1984, il devient ingénieur, chargé de la conception, dans une entreprise d'électronique à Kamenz.

Débuts politiques

Il adhère en 1987 à l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne de l'Est (CDU/DDR). Le 17 octobre de cette même année, il est embauché par le conseil de district de Kamenz. Le , Tillich est élu vice-président du conseil, chargé du Commerce et des Approvisionnements.

À partir de la même année et jusqu'en 1995, il prend la tête d'une PME.

Premiers mandats parlementaires

Lors des élections législatives du 18 mars 1990, il est élu député du district de Dresde à la Chambre du peuple. Il perd son siège avec la réunification allemande, et devient alors observateur auprès du Parlement européen.

Il y est élu député aux élections du 12 juin 1994, devient vice-président de la commission des Budgets et siège au sein du groupe du Parti populaire européen. Il est réélu cinq ans plus tard, à l'occasion des élections du 13 juin 1999 et reconduit dans sa vice-présidence de commission.

De nombreux postes ministériels en Saxe

Le , Stanislaw Tillich est nommé ministre de la Politique fédérale et européenne de la Saxe dans le troisième cabinet du chrétien-démocrate Kurt Biedenkopf et démissionne du Parlement européen.

Avec l'arrivée au pouvoir de Georg Milbradt, le , il devient directeur de la chancellerie. Candidat aux élections régionales du 19 septembre 2004, il est élu député dans la 54e circonscription avec 44,9 % des voix. Le 11 novembre suivant, il est choisi pour prendre la tête du ministère de l'Environnement et de l'Agriculture dans le second cabinet Milbradt.

Il conserve son portefeuille jusqu'au , quand il est nommé ministre des Finances. Il participe alors aux négociations sur l'avenir de la banque publique Sachsen LB, dont l'annonce des difficultés avait provoqué la démission de son prédécesseur. En , la banque est vendue à la banque publique du Bade-Wurtemberg sans que le Landtag soit consulté. Cette décision sera jugée inconstitutionnelle en .

Ministre-président du Land

Miné par le scandale bancaire, Milbradt est contraint d'annoncer sa démission le et propose que son ministre des Finances lui succède. Porté, le , à la présidence de la CDU de Saxe, Stanislaw Tillich est investi ministre-président par le Landtag quatre jours plus tard, à la tête d'une gouvernement de grande coalition avec le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).

L'année suivante, il est chef de file des chrétiens-démocrates aux élections régionales du 30 août 2009. La CDU s'impose avec 40,2 % des voix, alors que le SPD stagne à 10,4 %. Le Parti libéral-démocrate (FDP) ayant remporté 10 % des suffrages, Tillich change de partenaire de majorité et constitue une coalition noire-jaune. Avec 58 % des voix dans sa circonscription électorale, il est le député le mieux élu de Saxe.

En 2010, il se présente lors du congrès fédéral de la CDU pour siéger au sein de la présidence fédérale. Remportant 78,8 % des voix, il atteint son objectif.

Au cours des élections régionales du , il est réélu député avec 57,2 % des voix dans sa circonscription, étant une nouvelle fois le mieux élu des parlementaires de la Saxe. Le FDP ayant échoué à conserver sa majorité parlementaire, il se tourne vers le SPD et remet en place une grande coalition. Il est investi le pour un troisième mandat.

Le , Stanislaw Tillich est désigné président du Conseil fédéral pour une durée d'un an. Il devient, à ce titre, le deuxième personnage de l'État fédéral allemand dans l'ordre constitutionnel, après le président fédéral Joachim Gauck.

Démission

Il annonce le sa démission pour le mois de et indique qu'il sera remplacé par Michael Kretschmer, secrétaire général régional de la CDU. S'il affirme se retirer pour laisser la place à la nouvelle génération, son départ semble lié à la déconvenue enregistrée par l'Union chrétienne-démocrate aux élections législatives fédérales du  : en étant devancée de 0,1 point par l'AfD, elle avait perdu pour la première fois depuis la place de premier parti dans le Land. Sa décision cause une très grande surprise au sein de la direction fédérale de la CDU[1]. Il cède la présidence régionale du parti à Kretschmer le puis la direction du gouvernement du Land quatre jours après.

Vie privée

Né dans une famille catholique d'origine sorabe, son père était membre du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED) de la ville de Panschwitz-Kuckau et un homme actif dans la communauté sorabe. Il réside aujourd'hui dans cette même ville, est marié et père de deux enfants.

Notes et références

  1. (de) « Stanislaw Tillich tritt zurück », Frankfurter Allgemeine Zeitung, (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la politique
  • Portail de l’Allemagne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.