Stanislas Aeby
Stanislas Aeby, né le au Windig, commune de Fribourg et mort dans la même ville le , est une personnalité politique suisse, membre du parti conservateur.
Biographie
Catholique, originaire de Fribourg. François Xavier Stanislas Prosper Aeby est le fils de Nicolas Aeby, major au service de Naples, puis député de la Singine et conseiller communal de la capitale, et de Pauline-Joséphine Gendre, d’une famille conservatrice de la ville. Son oncle, Jean-Pierre Aeby, est prévôt de Saint-Nicolas. Son frère, Paul Aeby, est conseiller national (1881 et 1883–1898) et syndic de Fribourg (1886–1895). Stanislas épouse en 1894 Sophie Vilmar, fille de Charles Vilmar, pharmacien.
Stanislas Aeby fait des études littéraires au Collège Saint-Michel de Fribourg (1860–1866). Sa carrière au sein de l’Etat débute en 1875 avec sa nomination au poste de caissier de la Caisse d’amortissement de la dette publique. Il quitte cette fonction en 1881, à la suite de son élection au Conseil d’Etat en remplacement d’Arthur Techtermann, démissionnaire. Il est le seul ministre à ne pas siéger au législatif cantonal. Cet état de fait est corrigé le par son élection au Grand Conseil en tant que député de la Sarine.
Stanislas Aeby reste 33 ans au Conseil d’Etat, instance qu’il préside à trois reprises, en 1896, 1902 et 1910. Toujours responsable de la Direction de la Guerre (Direction militaire, des Forêts, Vignes et Domaines dès 1902), il est le lieutenant fidèle de Georges Python. Magistrat sans réelle ampleur politique, c’est par son soutien au régime conservateur qu’il s’illustre davantage que par ses initiatives personnelles. Ses positions traduisent une forte résistance à toute forme de centralisme en matière militaire. Ses opposants lui reprochent une marginalisation du canton pour tout ce qui touche aux affaires de défense. Après l’échec de ses tentatives de devenir une place fédérale, Fribourg renonce à reconduire sa convention avec la Confédération sur les installations et les exercices, permettant au terrain de Pérolles d’abandonner ses airs de Champ-de-Mars pour réaliser sa mue économique. Seule réalisation peinant à masquer les faiblesses de son bilan : un second arsenal à Pérolles construit en 1905.
Au sein de l’armée, il participe en tant que 1er sous-lieutenant au service d’occupation des frontières (1870). Puis sa carrière le mène au commandement du bataillon 13 avec le grade de major (1878–1883).
Stanislas Aeby décède dans l’exercice de ses fonctions, le . Affaibli par la maladie, sa retraite était déjà évoquée depuis longtemps. C’est son neveu Marcel Vonderweid qui lui succède.
Sources
- Georges Andrey, John Clerc, Jean-Pierre Dorand et Nicolas Gex, Le Conseil d’Etat fribourgeois : 1848-2011 : son histoire, son organisation, ses membres, Fribourg, Éditions La Sarine, (ISBN 978-2-88355-153-4)
Marianne Rolle, « Aeby, Stanislas » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
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