Stéphane François

Stéphane François, né le , est un historien des idées et politologue français.

Pour les articles homonymes, voir François et Stéphane François.

Il travaille sur les droites radicales et les sous-cultures « jeunes ».

Biographie

Historien des idées, il est spécialiste de l’Antiquité et du XXe siècle, docteur en science politique de l'Université Lille II avec une thèse portant sur « Les paganismes de la Nouvelle Droite »[1],[2]. Ses travaux sont rattachés au Groupe de Sociologie des religions et de la Laïcité fondé par Jean Baubérot.

Ses principaux axes thématiques sont : l’étude politico-historique des droites radicales, en particulier la Nouvelle Droite, courant issu de la droite radicale qui a théorisé la métapolitique (également appelée « gramscisme de droite »), ainsi que l'étude de la mise en pratique de cette stratégie culturelle, lors de tentatives de séduction ou d’entrisme, au sein des sous-cultures notamment. Enfin, ses recherches portent sur les relations entre les sous-cultures comme les skinheads, ou en particulier les sous-cultures musicales, comme la culture gabber, le néo-paganisme, l'ésotérisme et les droites radicales européennes, dont la Nouvelle Droite et ses dissidences, ainsi que sur le milieu culturel dans lequel baignent les sous-cultures politiques occidentales d’extrême droite, un milieu constitué d’éléments disparates — dont l’ésotérisme est l'un des plus importants — qui forment une protestation contre les savoirs « officiels ». Depuis peu, il s'intéresse aussi à l'écologie politique[réf. souhaitée].

Il écrit dans diverses revues spécialisées et, ou universitaires telles que Religioscope, Journal for the Studies of Radicalism, Le Banquet, Zénon, Politica hermetica, Sociétés et Raisons politiques. Il est devenu un collaborateur régulier du site Fragments sur les temps présents[réf. souhaitée].

Chercheur associé au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL) du CNRS, il enseigne l'histoire contemporaine et la science politique[3] ; il a notamment été enseignant à l'Université catholique de l'Ouest[4].

Depuis 2014, il est membre de l'Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès[5],[6] et du programme du Centrum für interkulturelle und europäische Studien (CINTEUS), lancé à Fulda, sur le développement des mouvements identitaires en Allemagne et en France.

En , en réponse au manifeste contre le nouvel antisémitisme, il signe la tribune « La lutte contre l'antisémitisme doit être l'affaire de tous » qui paraît dans Le Parisien[7].

En , il est entendu par la Commission d'enquête sur la lutte contre les groupuscules d'extrême droite[8].

En , il explique dans un entretien au journal Le Soir qu'il doute fortement que la déconstruction des « théories » comme celle du "Grand remplacement" puisse empêcher leur diffusion[9].

En , Stéphane François signe une tribune dans le journal Le Monde dans laquelle il analyse comment « l’écologie est devenue un enjeu de l’extrême droite occidentale depuis les années 2000 »[10].

En , il publie une note[11] pour la chaire « citoyenneté » de Sciences-Po Saint-Germain-en-Laye dans laquelle il décrit comment « l'extrême droite rêve d'un "monde d’après" raciste » afin de profiter de la pandémie liée au Coronavirus[12].

Ouvrages

  • La Musique europaïenne. Ethnographie politique d’une subculture de droite, préface de Jean-Yves Camus, Paris, L’Harmattan, 2006. En appendice : textes de trois entretiens de Stéphane François avec Thierry Jolif, Alain de Benoist et Christian Bouchet. (ISBN 2-296-01591-3)
  • Le Néo-paganisme : une vision du monde en plein essor, préface de Jean-François Mayer, Apremont, MCOR-Table d'émeraude, 2007 (ISBN 2914946465). Nouvelle édition : La Hutte, 2012.
  • Le nazisme revisité : l'occultisme contre l'histoire, Paris, Berg international, , 123 p. (ISBN 978-2-917191-08-8, présentation en ligne), [présentation en ligne].
  • Les Néo-paganismes et la Nouvelle Droite : pour une autre approche, préface de Philippe Raynaud, Archè, 2008 (ISBN 978-88-7252-287-5)
  • Le complot cosmique. Théorie du complot, ovnis, théosophie et extrémistes politiques, Milan, Archè, 2010 (ISBN 978-88-7252-299-8). Préface de Jean-Bruno Renard, postface de Jean-Pierre Laurant. Coécrit avec Emmanuel Kreis.
  • L'Ésotérisme, la « tradition » et l'initiation. Essai de définition, Tours, Grammata, 2011 (ISBN 9782918863045)
  • La Nouvelle Droite et la tradition, Milan, Archè, 2012 (ISBN 978-88-7252-311-7)
  • À droite de l'acacia : de la nature réelle de la Franc-maçonnerie ?, La Hutte, 2012 (ISBN 9782916123578)
  • L'écologie politique : Une vision du monde réactionnaire ? Réflexions sur le positionnement idéologique de quelques valeur, Cerf, 2012 (ISBN 9782204097208)
  • Des mondes à la dérive : réflexions sur les liens entre l'ésotérisme et l'extrême droite, Valence-d'Albigeois, Éditions de la Hutte, coll. « Essais », , 94 p. (ISBN 978-2-916123-71-4, présentation en ligne).
  • La Modernité en procès : éléments d'un refus du monde moderne, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, Z013 (ISBN 978-2-36424-016-2).
  • Au-delà des vents du Nord : l'extrême-droite française, le pôle Nord et les Indo-Européens (préf. Laurent Olivier), Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2014 (ISBN 978-2-7297-0874-0).
  • Les Mystères du nazisme : aux sources d'un fantasme contemporain, Paris, Presses universitaires de France, , 195 p. (ISBN 978-2-13-062457-8, présentation en ligne).
  • Avec Nicolas Lebourg, Histoire de la haine identitaire : mutations et diffusions de l'altérophobie, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes 2016 (ISBN 978-2-36424-031-5).
  • Le Retour de Pan : panthéisme, néo-paganisme et antichristianisme dans l'écologie radicale, Milan, Archè, 2016 (ISBN 978-8-8725-2342-1).
  • Dir. avec Emmanuel Cherrier, Le Service public et les idéologies politiques, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2016 (ISBN 978-2-7574-1380-7).
  • L'occultisme nazi - Entre la SS et l'ésotérisme, Paris, CNRS Éditions, 2020.
  • La Nouvelle Droite et ses dissidences, éditions Le Bord de l'eau, 2021, (ISBN 9782356877604)

Notes et références

  1. « biographie Stéphane François GSRL », sur gsrl-cnrs.fr
  2. [PDF] Les Paganismes de la Nouvelle Droite (1980-2004), thèse de science politique sous la direction de Christian-Marie Wallon-Leducq, Université Lille II, 29 septembre 2005.
  3. Forcari 2013.
  4. « http://www.gsrl.cnrs.fr/spip.php%3Farticle304&lang=fr.html »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  5. « bio stéphane François », sur gsrl-cnrs.fr
  6. « expert fondation Jean-Jaurès », sur jean-jaures.org
  7. « La lutte contre l’antisémitisme doit être le combat de tous », sur sos-racisme.org, (consulté le ).
  8. « Commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France Mercredi 30 janvier 2019 Séance de 11 heures 30 », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le )
  9. Mathieu Colinet, « Stéphane François: «Je peux démonter leur discours mais je ne les convaincrai jamais» », sur lesoir.be,
  10. Stéphane François, « Stéphane François : « L’écologie est devenue un enjeu de l’extrême droite occidentale depuis les années 2000 » », sur lemonde.fr,
  11. Stéphane François, « L'éternel retour du monde d'avant », sur chairecitoyennete.com,
  12. Stéphane François, « Covid-19 : le «localisme» ou comment l'extrême droite rêve un «monde d’après» raciste », sur liberation.fr,

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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