Sousmoulins

Sousmoulins est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine.

Sousmoulins

L'église Notre-Dame de Sousmoulins.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Jonzac
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Saintonge
Maire
Mandat
Lionel Bonin
2020-2026
Code postal 17130
Code commune 17433
Démographie
Gentilé Sousmoulinois
Population
municipale
217 hab. (2018 )
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 18′ 34″ nord, 0° 19′ 44″ ouest
Altitude Min. 54 m
Max. 125 m
Superficie 7,70 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Trois Monts
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Sousmoulins
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Sousmoulins
Géolocalisation sur la carte : France
Sousmoulins
Géolocalisation sur la carte : France
Sousmoulins

    Ses habitants sont appelés les Sousmoulinois et les Sousmoulinoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Sousmoulins est une commune du sud de la Charente-Maritime. Elle se situe à 30 km de l'estuaire de la Gironde et à 80 km de l'océan Atlantique (Royan).

    Une grande métropole régionale (Bordeaux) et deux villes importantes de la région (Angoulême et Saintes) sont facilement accessibles et toutes situées à environ 60 km de la commune.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Sousmoulins
    Pommiers Moulons Mérignac
    Montendre Le Pin
    Jussas Polignac Chatenet

    Relief et végétation

    Le territoire communal présente des paysages variés : vallées et coteaux cultivés (céréales et vignes) au nord, et collines plus ou moins boisées (feuillus et résineux) au sud.

    Bien qu'en régression, la viticulture occupe toujours une place importante pour produire le cognac, le pineau des Charentes, ou encore le vin de pays charentais.

    Urbanisme

    Typologie

    Sousmoulins est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,3 %), zones agricoles hétérogènes (32,3 %), forêts (7,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    La commune de Sousmoulins doit son nom à la situation de son bourg. Autrefois de nombreux moulins à vent construits sur les sommets des coteaux l'entourant lui formaient une couronne bruyante.

    Histoire

    Sous le règne de l'empereur Charlemagne, existait ici, une église et des bâtiments conventuels importants, avec en son milieu, une massive tour carrée en pierre de taille, dont les fondations d'origine forment encore aujourd'hui la base du chœur de l'actuelle église, fondations qui remontent à l'année 778 de notre ère.

    Vue aérienne de l'église entourée de son cimetière.

    En l'an 897, tous les bâtiments monastiques furent pillés et incendiés par une horde de vikings, venus dans la vallée après le massacre de la population de Montendre.

    La reconstruction de l'église de Sousmoulins, en pierre de taille, a été commencée vers 1100 et parachevée sous le Duc d'Aquitaine, Guillaume X, jusqu’à sa mort, survenue lors d'un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, en l'an 1137.

    Sous le règne du roi Louis IX, des travaux d'agrandissement eurent lieu, dont le grand portail de l'église actuelle, érigé en l'an 1241. L'église et les bâtiments alentours avaient été placés sous la surveillance du noble chevalier de la Touche, seigneur de Jussas et au devoir spirituel du Prieur Fouchier, recteur de la maison conventuelle de "Seu-Molins".

    Pendant les guerres de religions, les bâtiments et une partie de l'église sousmoulinoise furent incendiés et la voûte mise à bas en l'an 1574, les Religieux catholiques ayant déjà dû quitter la paroisse depuis l'an 1560, tombée au pouvoir des Calvinistes. L'église fut réparée, et un presbytère la desservant reconstruit, du mois d' à .

    Cette paroisse rurale, essentiellement agricole, a été, en 1789, le théâtre d'un événement : l'attaque du château de Sousmoulins. Encouragés, fin juillet, par les récentes révoltes parisiennes dont ils avaient écho, les paysans, laboureurs et autres meuniers de la commune se sont rassemblés nombreux, environ 300, et se sont attaqués à leur seigneur, monsieur Bernard de Bonnevin. Ils l'ont séquestré et malmené durant une journée dans son château. Par la suite, il s'exila en Angleterre où il est décédé. Son château a été détruit et il n'en reste plus rien qu'une trace visible grâce aux photos prises par satellite. Cet épisode a été attesté par le seigneur lui-même qui l'a relaté dans un document écrit, conservé aux Archives nationales.

    La Révolution ayant fait subir de nombreux outrages aux édifices religieux de Sousmoulins, l'église se trouvait dans un état pitoyable tout au long du XIXe siècle.

    Héraldique

    « D'or, à un aigle à deux têtes, de sable, les ailes déployées. »[réf. nécessaire]

    Administration

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1791 Pierre Glemet    
    1791 1800 François Heraud    
    1800 1808 Pierre Robert    
    1808 1811 Pierre Labrousse    
    1811 1824 Pierre Broussard-Lagarlière    
    1824 1830 Christophe Decrugy    
    1830 1832 Pierre Furet    
    1832 1835 Pierre Geay    
    1835 1837 Jean Noble    
    1837 1843 Jean Verdier    
    1843 1848 Pierre Furet    
    1848 1855 Jean Martinaud    
    1855 1860 Pierre Robert    
    1860 1866 Jacques Geay    
    1866 1881 Jean Brousset    
    1881 1886 Hypolite Prévaudeau    
    1886 1888 Jean Geay    
    1888 1912 Philippe Hillairet    
    1912 1925  ? Ménard    
    1925 1953 Désir Labrousse    
    1953 1977 Emmanuel Motard    
    1977 1983 Guy Godet    
    1983 2014 Moïse Piveteau SE Retraité
    2014 2020 Jean-Claude Doussin DVG[8] Retraité de l'enseignement
    2020   Lionel Bonin    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

    En 2018, la commune comptait 217 habitants[Note 2], en augmentation de 1,4 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    604555545644652626615626586
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    555524520512513513477423415
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    430401388333321320298318286
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    261237227208196189207210212
    2013 2018 - - - - - - -
    214217-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école communale.

    L'école publique de Sousmoulins occupera le presbytère à partir du jusqu'en 1816. Une école libre de filles et une autre de garçons fonctionneront ensuite, dirigées par des instituteurs libres ou des sœurs, mais on ne connait pas leurs dates d'existence car l'école erre dans différents locaux. Ce n'est qu'en 1892 que la commune est autorisée par un décret à utiliser les dépendances du presbytère pour la construction d'une école mixte et d'une mairie.

    En , une école de 2 classes et un logement de maîtres sont construits au lieu-dit La Croix-Rouge, c'est l'école communale actuelle.

    Lieux et monuments

    Le petit bourg de Sousmoulins est niché au creux d'un vallon orienté plein sud. Son église paroissiale Notre-Dame, dont les fondations ont été commencées en 778, est dotée d'un magnifique clocher octogonal ; à l'intérieur, on peut y admirer quatre peintures monumentales sur bois qui ont été restaurées et classées monument historique au titre objet depuis 1976[13]. De 1955 à 1962, sur l'initiative de Mlle Peyrat, institutrice à Sousmoulins de 1926 à 1963, avec l'aide du Conseil Municipal, l'église a été complètement restaurée intérieurement, y compris le mobilier qui tombait en ruine. Ce travail considérable a été achevé par l'extérieur au mois de , comprenant la remise en état du clocher, la jonction des pierres ainsi que le pavement.

    Non loin de là, en remontant à mi-pente la colline en direction du village de Pipou, on rencontre une fontaine naturelle composée de deux sources à l'eau réputée bonne, curative, voire miraculeuse... Au milieu du XXe siècle, des pèlerinages et cérémonies religieuses y étaient encore organisés.

    Aux alentours de La Croix Rouge, on peut trouver le dernier moulin à vent de la commune rénové en 2010. Construit dans les toutes premières années de 1800, le moulin à vent de chez Renaud a fonctionné durant de nombreuses décennies en écrasant des céréales qui donneront naissance à la farine traditionnelle. Puis, il fut livré à lui-même puisqu'en 1954, lors d'une grande tempête, le toit du moulin s'envola.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. « Résultats municipales 2020 à Sousmoulins », sur lemonde.fr (consulté le ).
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. « Tableaux de l'église Notre-Dame », notice no PM17000528, base Palissy, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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