Souss-Massa
La nouvelle région Souss-Massa (en berbère tamazight: Sus-Massa, ⵙⵓⵙ-ⵎⴰⵙⵙⴰ, سوس ماسة) est l'une des douze nouvelles régions du Maroc instituées par le découpage territorial de 2015[2]. Elle comprend l'ancienne région Souss-Massa-Drâa à l'exception du Drâa[3] et de la province de Sidi Ifni[4] à laquelle se rajoute la province de Tata de l'ancienne région de Guelmim-Es Semara.
Souss-Massa Sus - Massa ⵙⵓⵙ-ⵎⴰⵙⵙⴰ | ||
Administration | ||
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Pays | Maroc | |
Provinces | Agadir Ida-Outanane Chtouka-Aït Baha Inezgane-Aït Melloul Taroudant Tata Tiznit |
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Chef-lieu | Agadir | |
Conseil régional | Conseil régional de Souss-Massa | |
Président | Brahim Hafidi (RNI) 2015-2021 |
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Démographie | ||
Population | 2 676 847 hab. (2014[1]) | |
Densité | 50 hab./km2 | |
Population urbaine | 1 505 896 hab. (2014) | |
Population rurale | 1 170 951 hab. (2014) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 30° 04′ 48″ nord, 8° 28′ 48″ ouest | |
Superficie | 5 378 900 ha = 53 789 km2 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Maroc
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Géographie
Découpage géographique
Elle est bordée à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par la région de Marrakech-Safi, à l'est par la région du Drâa-Tafilalet, au sud-est par l'Algérie et au sud-ouest par la région de Guelmim-Oued Noun. Son chef-lieu est Agadir.
La région est bordée au nord par les massifs du Haut Atlas occidental, suivant la vallée de l'oued Souss, traversée au centre par l'oued Massa et l'Anti-Atlas, bordée au sud par la rivière Drâa.
Elle compte au dernier recensement de 2014 2 676 847 habitants.
Superficie
À la suite de l’entrée en vigueur du récent découpage territorial, objet du décret ministériel 2-15-40, la superficie de la région est réduite à 30 321 km2.
Climat
Trois facteurs déterminent le climat méditerranéen semi-aride de la région, à savoir le relief, la côte océanique et le Sahara. Ainsi, le nord de la région, dominé par l'Atlas, est caractérisé par un climat humide à semi-aride en progressant vers la plaine. Cette dernière, qui occupe le contrebas du relief de l'Atlas ainsi que les bassins des oueds Souss et Massa, connaît un climat aride malgré une large ouverture sur l'Atlantique. Enfin, la partie sud et sud-est de la région qui compose le côté nord du Sahara est couverte par un climat désertique.
Les précipitations dans la plaine du Souss ont atteint en moyenne 250[5] mm sur les 10 dernières années, et 350 à 400 mm sur les hauts plateaux [6],[7]. Le sud de la région, en bordure du Sahara, est beaucoup plus sec mais depuis 2005 le désert a tendance à reverdir grâce à de fortes pluies hivernales notamment en 2009-2010.
Administration et politique
Administration déconcentrée
Dans le cadre de l'administration territoriale déconcentrée, la région de Souss-Massa-Drâa, en tant que collectivité territoriale de premier niveau, correspond la wilaya de Souss-Massa.
- D' à , le Wali de la région était Zineb El Adaoui , première femme à cette responsabilité
- De à , le Wali de la région est Ahmed HAJJI
- http://www.pncl.gov.ma/fr/News/Alaune/Pages/Nomination-par-SM-le-Roi-de-nouveaux-Walis-et-Gouverneurs-à-l%27administration-centrale-et-territoriale.aspx
Découpage territorial
La région de Souss-Massa comprend 2 préfectures et 4 provinces :
- la préfecture d'Agadir Ida-Outanane (Tamnbaḍt en Idawtanan) ;
- la province de Chtouka-Aït Baha (Tasga en Actuken - Ayt Baha) ;
- la préfecture d'Inezgane-Aït Melloul (Tamnbaḍt en Inzeggan - Ayt Mellul) ;
- la province de Taroudant (Tasga en Tarudant) ;
- la province de Tata (Tasga en Taḍa) ;
- la province de Tiznit (Tasga en Tiznit).
Barrages
Barrages | Oued | En service | Capacité en mm³ | Usages |
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youssef ben tachfin | Massa | 1972 | 304 | Irrigation + eau potable |
Abd Lmumn | Issen | 1981 | 214 | Irrigation + eau potable |
Dxila | Issen | 1986 | 0,7 | Régulation |
Awloz | Sus | 1991 | 294 | Recharge de la nappe |
Imi n Lxng | Talkjunt | 1993 | 11 | Irrigation + recharge de la nappe |
Mulay Abdllah | Tamri | 2003 | 110 | Eau potable |
Ayt Sus | Ayt Baha | 2004 | 2,2 | Irrigation + eau potable |
Lmukhtar Sussi | U Ziwa | 2002 | 50 | Irrigation |
Démographie
Evolution : Au terme du dernier recensement de 2014, la population légale de la région Souss Massa s’est établie à 2.676.847 habitants (dont 4914 de nationalité étrangère). Elle représente près de 7,9 % de la population totale du Maroc. Cette population s’est accrue de 352 700 habitants au cours de la décennie précédente (2004-2014). Le taux d’accroissement annuel moyen qui s’ensuit est de l’ordre de 1,4 %, dépassant ainsi la moyenne nationale (1,2 %).
Communes les plus peuplées
Nom | Provinces/Préfectures | Population |
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Agadir (chef-lieu) | Préfecture Agadir Ida-Outanane | 421 844 (2014) |
Aït Melloul | Préfecture d'Inezgane-Aït Melloul | 171 847 (2014) |
Inezgane | Préfecture d'Inezgane-Aït Melloul | 130 333 (2014) |
Dcheira El Jihadia | Préfecture d'Inezgane-Aït Melloul | 100 336 (2014) |
Oulad Teïma | Province de Taroudant | 89 387 (2014) |
Lqliâa | Préfecture d'Inezgane-Aït Melloul | 83 235 (2014) |
Taroudant | Province de Taroudant | 80 149 (2014) |
Tiznit | Province de Tiznit | 74 699 (2014) |
Drarga | Préfecture Agadir Ida-Outanane | 70 793 (2014) |
Économie
Agriculture[5]
Pour le bassin du Souss-Massa en particulier, l'exploitation de la nappe phréatique et les grandes infrastructures hydrauliques (près de 190 000 ha de terres irriguées) a permis le développement de l'arboriculture (13 % de la superficie cultivée en plantations fruitières au niveau national) notamment les agrumes pour lesquels la région a alloué, pendant la campagne agricole 2005-2006, 33 000 hectares soit 40 % de la superficie nationale consacrée à ces cultures. La majorité de la production est consacrée au Maroc (33,9 %) et à la clémentine (31,3 %).
L'activité agricole se concentre essentiellement dans les bassins du Souss et du Massa et du Drâa alors que les plaines intérieures de la région font face de plus en plus à la désertification des sols et la sécheresse rendant, ainsi, difficile d’entretenir une agriculture rentable et prospère. Par ailleurs, l'intensification des fourrages et l'utilisation intensive de l'irrigation diminuent le potentiel en eaux souterraines et rend cette denrée plus onéreuse à l'extraction, ce qui se répercute sur le coût des exploitations agricoles notamment les primeurs. Dans ce sens, il y a lieu de s'engager davantage auprès des agriculteurs afin de mettre à profit les nouvelles techniques en matière de gestion d'eau et de recharge de la nappe phréatique.
Élevage[5]
L'élevage constitue l'une des principales activités agricoles de la région notamment dans la zone du Drâa. Ainsi, en 2006, la région a compté un cheptel de 2,7 millions de têtes soit 11,3 % du cheptel national. Ce cheptel se compose respectivement de 277 milliers de bovins, 1,2 million d'ovins et 1,2 million de caprins soit des contributions parmi les plus notables dans le cheptel national avec respectivement 10,4 %, 7,5 % et 23,2 %. Cependant, le cheptel dans la région a connu une baisse remarquable entre 1990 et 2006 qui s'est soldée par une régression annuelle moyenne de 0,6 %, 1,5 %, 1,6 % et 1,5 % respectivement pour les bovins, les ovins, les caprins et l'effectif total.
En dépit de cette tendance baissière par rapport à 1990, ces parts restent importantes au niveau national et reviennent aux étendues pastorales dont disposent cette région et au caractère substitutionnel de l’élevage par rapport à l’agriculture dans les zones non agricoles de la région. Par conséquent, l'élevage joue un rôle de subsistance et de substitution à la production des cultures ainsi qu’une assurance contre les années à faible rendement des cultures. Ceci est d’autant plus remarquable pour les populations rurales vivant dans les zones peu cultivables pour lesquelles la production animale représente la grande part dans la formation du revenu monétaire et dans l’épargne.
Cependant, la multiplication des parcours et l'intensification de l'élevage, des caprins en particulier, sont à même d'appauvrir le sol de la région et le fragiliser face aux effets dévastateurs de l'érosion et la désertification. Par ailleurs, ce surpâturage contribue au recul de l'arganier dans la région notamment durant les périodes sèches pendant lesquelles la couverture végétale ne permet plus de subvenir aux besoins des éleveurs ce qui risque d'accentuer la dégradation environnementale de la région.
Pêche[8]
Riche de ses 360 km de côte atlantique et des deux grands ports d'Agadir et de Sidi Ifni, la région est la quatrième place de débarquement des produits de la pêche côtière au niveau national (3e pour la production en valeur). Ainsi, la production de la pêche côtière a atteint 104,5 milliers de tonnes en 2007 (12,7 % de la production nationale) contre 78,2 milliers de tonnes en 2001 (8 % de la production nationale) soit une hausse annuelle moyenne de 5 % du volume débarqué. Le port d'Agadir est le principal point de débarquement en réalisant 82,2 % de la production en volume de la région contre 16,9 % pour le port de Sidi Ifni durant la période 2001-2007.
Cependant, cette hausse notable en termes de volume ne s'est pas accompagnée par une appréciation en valeur. En effet, la région a vu la valeur de ses débarquements des produits de la pêche côtière chuter de 1,5 % l'an entre 2001 et 2007, passant de 529,5 millions de dirhams (20,8 % de la valeur nationale) à 483,8 millions de dirhams (13,2 % de la valeur nationale) entretemps.
Mines
La région a une activité minière particulièrement importante notamment celle relative aux minerais métalliques. Ainsi, elle est la principale productrice du minerai d'argent brut avec 166,7 tonnes en 2006 soit une moyenne de 80,4 % de la production nationale depuis 2001.
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « [[[:Modèle:Fullurl:]] ] » (voir [[[:Modèle:Fullurl:]] la liste des auteurs]).
- [xls] Haut-commissariat au Plan, Note sur les premiers résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat 2014 (lire en ligne)
- « Décret n°2.15.40 du 20 février 2015, fixant le nombre des régions, leurs dénominations, leurs chefs-lieux ainsi que les préfectures et provinces qui les composent, publié au Bulletin Officiel n° 6340 du 05 mars 2015 » qui entre en vigueur à la même date que le décret prévu à l'article 77 de la loi organique n°59-11 relative à l'élection des membres des conseils des collectivités territoriales
- (provinces de Ouarzazate, Zagora et de Tinghir, qui sont rattachées aux provinces du Tafilalet : Errachidia et Midelt, anciennement dans la région de Meknès-Tafilalet, pour former la nouvelle région Drâa-Tafilalet
- rattachée à la nouvelle région de Guelmim-Oued Noun
- HCP, Maroc
- http://www.abhsm.ma/spip.php?rubrique82
- http://www.abhsm.ma/spip.php?article63
- Office national des pêches (ONP), Maroc.
Annexes
Articles connexes
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