Soulosse-sous-Saint-Élophe
Soulosse-sous-Saint-Élophe est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Soulosse-sous-Saint-Élophe | |
L'église Saint-Élophe. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Ouest Vosgien |
Maire | Vincent Kinzelin |
Code postal | 88630 |
Code commune | 88460 |
Démographie | |
Gentilé | Solicien(ne)s |
Population municipale |
649 hab. (2018 ) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 24′ 15″ nord, 5° 44′ 03″ est |
Altitude | 291 m Min. 272 m Max. 445 m |
Superficie | 19,32 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Neufchâteau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Neufchâteau |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Soliciens.
Géographie
Soulosse-sous-Saint-Élophe est située dans la vallée du Vair en aval d'Autigny-la-Tour et à 6 km au nord de Neufchâteau. Le hameau de Soulosse occupe une position centrale, dans le creux d'un méandre de la rivière. Les forêts couvrent essentiellement l'ubac, autour du hameau de Fruze traversé par la Frezelle, ruisseau venant de Rollainville. Enfin, Saint-Élophe et Brancourt sont les deux hameaux de l'adret.
Les communes les plus proches sont Autigny-la-Tour à 2 km, Harchéchamp à 3 km, Moncel-sur-Vair, Rollainville et Barville à 4 km de distance[1]. La grande ville la plus proche est Toul, à 32 km.
Climat
Le climat de Soulosse-sous-Saint-Élophe est semi-continental avec des étés tempérés. Le village a été victime d'inondations et de coulées de boue en avril 1983, mars et décembre 1999 et décembre 2001. Il a également subi des mouvements de terrains en décembre 1999.
Le 11 février 2007, les hameaux de Brancourt et de Saint-Élophe sont touchés par une tornade, faisant quelques blessés dont deux graves et d'importants dégâts matériels, 80 maisons sont endommagées dont deux sont complètement détruites. La stupeur des habitants, non habitués à ce genre de phénomène, va de pair avec son extrême brièveté : elle n'a duré que 30 secondes.
Urbanisme
Typologie
Soulosse-sous-Saint-Élophe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchateau dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,3 %), terres arables (30 %), prairies (28,8 %), zones urbanisées (2,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
La voie romaine de Lyon à Trèves traverse le domaine communal.
Saint-Élophe devait correspondre à l'antique Solimariaca dont le nom se retrouve sur quelques inscriptions monumentales retrouvées[9], ainsi que sur l'Itinéraire d'Antonin.
Édifié sans doute sous la poussée des invasions barbares, un castrum a pu être localisé dans la vallée, sur le site de Soulosse.
La commune est née le de la fusion de Soulosse (88460), Saint-Élophe (88414), Brancourt (88072) et Fruze (88191)[10].
- Le village de Fruze (Frumentosa) comptait 18 habitants en 1710, 109 en 1803, 138 en 1830. Fruze dépendait autrefois de la baronnie du Châtelet (Barville).
- Le village de Brancourt fut échangé en 1279 par Jacques de Clermont, doyen du chapitre de Toul, au duc Ferry du Chatelet contre le village de Gémonville.
Début 2008, ouverture de la crèche La Souris Verte et de la cantine.
Le conseil municipal de Soulosse-sous-Saint-Élophe s'est prononcé en faveur d'un projet de site d'enfouissement de déchets nucléaires (type FAVL), projet au sujet duquel la population (majoritairement opposée) n'a pas été consultée. À ce jour, la candidature de la commune n'a pas été retenue. Soulosse est l'une des quatre communes vosgiennes dans ce cas, avec Aouze, Rouvres-en-Xaintois et Grand.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[11] :
- total des produits de fonctionnement : 380 000 €, soit 597 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 256 000 €, soit 403 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 61 000 €, soit 97 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 38 000 €, soit 60 € par habitant.
- endettement : 411 000 €, soit 646 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 18,45 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 11,43 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 21,09 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2018, la commune comptait 649 habitants[Note 3], en augmentation de 1,88 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Un musée archéologique gallo-romain est installé au rez-de-chaussée de la mairie[19]. Toutes les trouvailles archéologiques faites dans le village y sont exposées[20] : stèles gallo-romaines du Ier au IVe siècles, bornes milliaires, objets quotidiens usuels... Le musée est ouvert tous les jours de l'année sauf le samedi, mais peut être visité sur réservation. La visite, guidée et commentée, inclut l'église et le parcours de saint Élophe. La légende du saint y est racontée, de la chapelle Saint-Épéothe à la source qui jaillit au passage d'Élophe, à la pierre qui se fendit pour abriter le saint...
- La chapelle Sainte-Épéothe (ou Sainte-Epaïotte) XVe et XVIe siècles[21],[22],[23],[24]et la fontaine miraculeuse[25].
- L'église Saint-Élophe, construite aux XIIIe et XVe siècles, inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en mars 1926[26].
- L'église, curieusement de style gothique et roman mélangé, présente un gisant et les reliques de saint Élophe. Autrefois l'église portait en son toit une grande statue du saint qui a dû être retirée car elle compromettait la solidité de l'église. Cette grande statue de pierre trône aujourd'hui à côté de l'église.
Personnalités liées à la commune
- Saint Élophe, qui aurait subi le martyre en l'an 362 sous Julien, faisait l'objet d'un pèlerinage très fréquenté. La légende prétend que le saint décapité gravit la colline, la tête sous le bras, et y prononça un dernier sermon. Il était invoqué notamment contre la goutte et la gravelle (calculs rénaux).
- Depuis 1992, le pèlerinage se perpétue tous les lundis du mois d'octobre[33]. C'est une association qui prend en charge l'organisation, avec une partie religieuse le matin et une animation au cours de l'après-midi. Depuis 2006, l'association "Conservation du patrimoine" a créé les "Journées des Élophe", invitant toutes les familles qui portent de nom d'Élophe à se réunir au village qui est probablement la terre de leurs ancêtres. En 2006, les Élophe sont arrivés le samedi 14 octobre et ont passé trois jours sur le site à faire connaissance. L'expérience a été renouvelée en octobre 2007.
- Sainte Manne ou Menne, née à Soulosse[34].
Héraldique
Blason | Coupé: au 1er de gueules à la croix pattée alésée arrondie concave d'or, supportant deux colombes affrontées d'argent, allumées, becquées et membrées d'or, posées de trois quart sur les branches horizontales leurs têtes contournées et accostée de deux glaives romains [gladius] d'argent garnis d'or celui de dextre posé en bande celui de senestre en barre, au 2e d'azur, chargé, à dextre, d’un bouquet de quatre épis d’or liés de gueules et, à senestre, d'une roue de moulin d'or. |
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Détails | Création Robert André Louis. Adopté le 24 juin 2019. |
Annexes
Bibliographie
- Auguste Longnon, « Pagus Solecensis », dans Atlas historique de la France, Librairie Hachette, Paris, 1885, p. 118 (lire en ligne)
- Auguste Longnon, « Solimariaca n'est pas Soulosse », dans Revue archéologique, 1877, p. 128- (lire en ligne)
- A. Fournier, « Topographie ancienne du département des Vosges : Saint-Elophe », dans Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 68e année, 1892, p. 161-162 (lire en ligne)
- A. Fournier, « Topographie ancienne du département des Vosges. II- Divisions anciennes : Pagus Solimariencis », dansAnnales de la Société d'émulation du département des Vosges, 74e année, 1898, p. 11-12 (lire en ligne)
- Abbé L. Lévêque, Solimariaca et saint Elophe, Balan, Sedan, 1912
- Ch. Bruneau, « Solimariaca, Solicia, Soulosse », dans Mélanges de philologie et d'histoire offerts à M. Antoine Thomas, Librairie Champion, Paris, 1928, p. 61-70 (Compte-rendu par Alerbert Grenier dans Revue des Études Anciennes, 1931, tome 33, no 1, p. 45)
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen-Âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4e trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Soulosse, p. 1148
- Menne (Sainte), vierge IVe siècle.
- Recueil de différents monuments du diocèse de Saint-Diè (Vosges), par CH. Fontaine, architecte. Première partie : Monuments au village de Saint-Élophe, pp. 1 et 2. Voir une douzaine de dessins des monuments de Saint-Élophe à partir de la page 19. Seconde partie: les croix. Page 1: notice sur la croix de la grotte de Saint Élophe.
- Peuple de saints et pélerinages dans les diocèses d’Autun et de Nevers : du temps des martyrs au temps des réformes, IVe-XVIIIe siècles, Diane Carron (Page 141) : En Lorraine, un intérêt nouveau entoura le martyr saint-Élophe à Soulosse, auxquels deux ouvrages furent consacrés en 1602 puis 1629 (note 641).
- Maurice Toussaint, « Soulosse et ses antiquités gallo-romaines », dans Le Pays lorrain, 1935, p. 529-545 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Soulosse-sous-Saint-Élophe sur le site de l'Insee
- Les cloches de l'église de Soulosse-sous-Saint-Elophe (vidéo)
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
- « Saint-Élope : La double dénomination de Solimariaca-Solecia; La Chapelle de Sainte-Épéotte; La Reculée; La Chaire de Saint-Élope; Le culte de Saint-Élope; L’iconographie »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- http://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/88460_Soulosse-sous-Saint-Elophe.html
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Notamment une inscription monumentale dédicacée par les habitants, les Vicani Solimariacenses, retrouvée au cours de la démolition en 1694 du vieux pont sur le Vair.
- http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/fichecommunale.asp?codedep=88&codecom=460
- Les comptes de la commune
- « Municipales partielles : pas de second tour », sur le site de Vosges Matin, (consulté le ).
- « Vincent Kinzelin est le maire de la commune », sur Vosges Matin, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Trouvée à Soulosse-sous-Saint-Élophe. (Exposée au Musée de cette même localité).
- Le musée archéologique gallo-romain
- Papiers des archéologues Emile Delort (1880-1958) et Marcel Lutz (1908-2000)
- La Chapelle Sainte-Épéothe
- La Chapelle Sainte Epéothe vandalisée !
- [http://histoirepatrimoinebleurvillois.hautetfort.com/archive/2015/04/17/soulosse-sous-saint-elophe-88-vers-une-restauration-de-la-ch-5600888.html Vers une restauration de la chapelle Saint-Épéotte
- « Soulosse », sur https://gallica.bnf.fr/, Le Pays Lorrain, (consulté le ).
- La fontaine
- « L'église Saint-Élophe », notice no PA00107284, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Plénum des cloches de l'église
- (fr) Site sur les orgues du Département des Vosges : Page sur l'orgue de l’église de Soulosse-sous-Saint-Élophe
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 581 à 582 Présentation des orgues de l’église Saint-Elophe à Soulosse-sous-Saint-Elophe.
- La croix du cimetière
- « édicule à fonction non identifiée », notice no PA00107283, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin et usine de fabrication des métaux », notice no IA88000313, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Le pèlerinage et son histoire
- Biographie vosgienne / François Vuillemin
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