Souilly

Souilly est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Souilly

La mairie-musée de Souilly.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes Val de Meuse - Voie Sacrée
Maire
Mandat
Armel Lantreibecq
2020-2026
Code postal 55220
Code commune 55498
Démographie
Gentilé Soliaciens, Soliaciennes [1]
Population
municipale
460 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 01′ 43″ nord, 5° 17′ 14″ est
Altitude Min. 242 m
Max. 344 m
Superficie 26,59 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Verdun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dieue-sur-Meuse
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Souilly
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Souilly
Géolocalisation sur la carte : France
Souilly
Géolocalisation sur la carte : France
Souilly
Liens
Site web www.souilly.fr

    Géographie

    La commune se situe sur la ligne de partage des eaux des bassins de la Meuse (se jetant dans la Mer du Nord) et de la Seine (se jetant dans la Manche). Occupant un substrat calcaire typique de l'Est du Bassin Parisien, la commune compte d'importantes forêts, le reste du territoire étant représenté par un paysage de champs ouverts depuis les grands défrichements médiévaux. Ces derniers espaces sont cultivés par d'importantes exploitations agricoles pratiquant accessoirement l'élevage bovin.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Urbanisme

    Typologie

    Souilly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,7 %), forêts (43,4 %), prairies (3 %), zones urbanisées (1,9 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Prisonniers de guerre allemands en corvée dans une carrière de Souilly en 1916. Photographie par Raoul Berthelé, Archives municipales de Toulouse.

    Ancienne prévôté du Barrois Mouvant, Souilly comptait un important château féodal souvent remanié jusqu'au XVIIe siècle. Abandonné à la fin du XVIIe siècle, ses pierres servirent à la construction de certaines maisons du centre du village actuel. Il n'en reste qu'une motte féodale au lieu-dit le Château, classée monument historique.

    Le , le général Philippe Pétain installe son quartier général dans la mairie, en vue de la bataille de Verdun, ce jour-là, il retrouve le général Édouard de Castelnau.

    Le , le général Joseph Joffre rencontre le général Philippe Pétain dans la mairie, en vue de l'organisation de la défense de Verdun.

    En 1918, la mairie fut le quartier-général des Américains lors de l'offensive Meuse-Argonne, durant la Première Guerre mondiale. Une plaque de bronze commémore cet événement.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2020 En cours Armel Lantreibecq SE  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].

    En 2018, la commune comptait 460 habitants[Note 3], en augmentation de 25 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    756757836815930960956914956
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    849904917888824781708676630
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    603611561553442427407390384
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    397352322297316275324368439
    2018 - - - - - - - -
    460--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Martin et le cimetière.

    Manoir du XVIIe et du XVIIIe. La partie du XVIIe aurait été construite par un fils illégitime de Louis XIV, un certain Hardy Tillon (derrière le cimetière) et, sur la Voie Sacrée, l'ancienne prévôté (XVIe et XVIIIe) ainsi que l'ancienne grange aux dîmes (XVIIe) qui est la maison natale de François-Louis de Morland.

    • Musée de la voie sacrée (actuellement fermé)
    • Éolienne Bollée
    • Église Saint-Martin (reconstruction néo-gothique de la fin du XIXe sur l'emplacement d'une église d'origine médiévale). Orgue construit par la manufacture Jaquot-Jeanpierre en 1887, à deux claviers et pédalier en tirasse, avec la composition suivante[15] : Grand Orgue: Bourdon 16, Montre 8, Bourdon 8, Salicional 8, Prestant 4, Doublette 2, Trompette 8 ; Récit expressif : Flûte harmonique 8, Gambe 8, Voix céleste 8, Flûte octaviante 4, Basson-Hautbois 8.

    Personnalités liées à la commune

    • Jehan Cloüet de Souilly d'Autrécourt (1471-1532), natif d'Autrécourt, clerc juré de la Prévoté de Souilly, servit dans les guerres d'Italie, comme capitaine du régiment de Georges de Rohan, cousin du duc de Lorraine, Antoine, surnommé le Bon. En Italie vers 1507, avec beaucoup de noblesse lorraine, il combattit, durant la quatrième guerre d'Italie, à Agnadel, entre Milan et Bergame, (le ) à côté de Louis XII, qui après la bataille fit chevaliers les seigneurs et gentilshommes lorrains de sa suite. Retiré ensuite à Souilly, il fut anobli par le duc Antoine le 28 février 1511 pour les services qu'il avait rendus pendant les guerres d'Italie[16]. Jehan Cloüet avait pour cousins Jehan dit Jehannet et François le fils de ce dernier, tous deux peintres à la cour du roi François Ier.
    • François Louis de Morlan (1771-1805), né à Souilly, blessé à Austerlitz et décédé à Brno. Colonel aux chasseurs à cheval de la garde Impériale, connu sous le nom de colonel Morland. Une avenue de Paris porte son nom et il partage avec Sully celui d'une station de métro. Son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile : 18e colonne. François de Morlan était le fils du fermier des dîmes de l'évêché de Verdun à Souilly qui avait épousé une descendante d'une branche colatérale de la famille de Croÿ dont elle portait le nom. Sa tante, Charlotte de Crouÿ, possédait l'ancienne prévôté où elle vivait avant que ce bâtiment ne soit réquisitionné pour devenir la mairie de Souilly en 1790, fonction qu'elle conserva jusqu'à la construction de l'actuelle mairie sous la Restauration pendant le règne de Charles X.
    • Pierre-François Gossin (1754 à Souilly (prévôté du Barrois, aujourd'hui. département de la Meuse) - 1794 à Paris) était un juriste (avocat au Parlement de Nancy), parlementaire (député aux Etats-Généraux de 1789), membre de la commission qui créa les départements français. Premier procureur-syndic (fonction-ancêtre des préfets) de la Meuse. Accusé de collusion avec les Austro-Prussiens lors de la prise de Verdun qui précède Valmy alors qu'il n'a jamais été en rapport avec eux, il est guillotiné à Paris pendant la Terreur. Pierre-François Gossin était le fils d'un contrôleur des monnaies des Trois Evêchés à Metz qui avait épousé Marie Bohin issue d'une ancienne puissante lignée locale et dont la tombe est indiquée au cimetière de Souilly par une plaque toujours visible sur le caveau de la famille Jolly.
    • Pierre Jolly, officier, maire de Souilly pendant la Seconde Guerre mondiale, co-organisateur, puis membre de la direction, avec Charles Duquesnoy, Marcel Petit et Catherine Varlin des maquis F.T.P. meusiens, puis responsable départemental des F.F.I.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    D'azur au château couvert d'argent, terrassé de sinople*, surmonté d'une couronne fermée d'or, côtoyé de deux bars adossés de même.
    * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (Sinople sur azur).
    Détails
    Blason historique présenté par Dom Calmet et utilisé par la commune.
    Alias
    Blason à dessiner
    D’azur au château fortifié de trois tours d'argent, maçonné de sable, terrassé de sinople*, couronné d’une couronne fermée d’or et côtoyé de deux barbeaux adossés de même[17].
    * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (
    Sinople sur azur).

    La maison de Souilly portait : d'azur à la croix d’argent au franc quartier losangé d’argent et d’or[17].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meuse-55
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Verdun », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Notice no PA00106636, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    14. Notice no PA00106695, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    15. « Les orgues de France », sur orgue.free.fr (consulté le ).
    16. Nobilaire de Lorraine de Dom Pelletier 1768
    17. Félix Liénard, Dictionnaire topographique du département de la Meuse, 1872
    • Portail de la Meuse
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.