Sorbais (Aisne)

Sorbais est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Sorbais.

Sorbais

Mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Intercommunalité Communauté de communes de la Thiérache du Centre
Maire
Mandat
Didier Gravet
2020-2026
Code postal 02580
Code commune 02728
Démographie
Gentilé Sorbaisien(ne)s
Population
municipale
265 hab. (2018 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 54′ 27″ nord, 3° 53′ 38″ est
Altitude 181 m
Min. 118 m
Max. 212 m
Superficie 13,72 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vervins
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Sorbais
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Sorbais
Géolocalisation sur la carte : France
Sorbais
Géolocalisation sur la carte : France
Sorbais

    Géographie

    Localisation

    Entrée de Sorbais.

    Sorbais est un village rural situé dans la vallée de l'Oise au cœur de la Thiérache, dans l'ancien duché de Guise. Il se trouve à km au sud de La Capelle, 43 km au sud-ouest de Chimay en Belgique, 45 km à l'est de Saint-Quentin et à 73 km au nord de Reims.

    Au sud de la rivière, le hameau de Solmont domine la vallée.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Pont sur l'Oise.

    La commune s'étend de part et d'autre de l'Oise, affluent de la Seine.

    Le village, entouré de collines, est traversé par Le Lerzy, qui conflue dans l'Oise sur le territoire communal.

    Urbanisme

    Typologie

    Sorbais est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,1 %), forêts (24,3 %), terres arables (19,6 %), zones urbanisées (5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Monnaies.

    Sorbais était habitée dès l'époque gallo-romaine. Plusieurs vestiges attestent de cette présence antique.

    La découverte de potins remes (potin au bucrane et au personnage courant), d'un potin senones à la tête casquée, de deniers romains (Tibere et Faustine jeune) confirme cette présence.

    Un plat romain d'un diametre de 33 cm y fut aussi découvert.

    En 2012, un trésor de l'époque espagnole fut découvert, il comprenait 21 pièces dont 15 en argent et 6 en or.

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).
    L'ancienne gare.

    Toponymie
    Le nom du village apparaît pour la première fois en 1125 sous l'appellation de Sourbais dans un dans un cartulaire de Chaourse. L'orthographe variera encore ensuite avec les dénominations Sourbays, Sorbays, Sobais, Sorbay, Sorbay, Sorbai, Sorbaix et l'orthographe actuelle Sorbais vers 1750 sur la Carte de Cassini [8].
    Carte de Cassini
    La carte de Cassini montre qu'au XVIIIè siècle, Sorbais est une paroisse située sur le rive gauche de l'Oise et est traversée par le ruisseau Le Lerzy. Deux moulins à eau, symbolisés par une roue dentée, sont représentés sur la carte; ils étaient encore en activité en 1880.
    Quatre hameaux qui existent encore de nos jours sont représentés au nord sur la carte:Saint-Pierre-Prez, Maillard, Corbion et Bermont.
    Au sud, le hameau de Solmont est très ancien puisqu'il apparaît déjà en 1203 sous le nom de latin de Curia de Solmont.
    Sur le plan cadastral de la commune de 1836 aux Archives Départementales, Solmont comportait une quarantaine de maisons, Saint-Pierre-Pré 5 et Corbon 7 [9].

    Paroisse

    Le village se constitue autour de l'église Saint-Martin. La paroisse est une dépendance de l'abbaye de Foigny. L'église possède des fondations du XIIe siècle. Fortifiée, comme la plupart des églises de Thiérache, au XVIe siècle, La tour-porche est millésimée 1578. La fête paroissiale est la Saint-Martin

    - curés de Sorbais : Bernard Creveau 1700, Eveneau 1705 , (...) ,Roger 1800 (curé de La Capelle), Lefevre 1906, Lebigue 1907,(...)


    Les moulins
    Les nombreux cours d'eau serpentant en Thiérache ont permis l'installation de nombreux moulins à eau: beaucoup ont permis de moudre le grain pour obtenir la farine et d'autres ont fabriqué du papier [10].
    La monographie écrite par M.Gosse indique qu'en 1888 Il existait deux moulins à eau dans la commune [11].
    Ces moulins, installés sur de petits cours d'eau à petit débit, souffraient du manque d'eau pendant les mois d'été. Peu rentables la plupart des moulins de Thiérache ont été abandonnés au début du XXè siècle.

    L'ancienne ligne de chemin de fer de Guise à Hirson
    Sorbais a possédé une gare située sur la ligne de chemin de fer de Guise à Hirson qui a fonctionné de 1910 à 1978. A l'ouverture de ligne en 1910, quatre trains s'arrêtaient chaque jour dans cette gare (voir les horaires en 1910 [12]).
    Son emprise est utilisée depuis 2014 par l'Axe vert de la Thiérache.


    Première guerre mondiale.
    Le , les troupes françaises reculent. La 14e compagnie du 4e régiment de zouaves, capitaine Henri Giraud, passe l'Oise à Sorbais et prend la direction d'Autreppes.[13] Le 28, des éléments du 13e hussard pousse jusqu'à Lerzy, occupé par les Allemands et tombent dans une embuscade. Le maréchal des logis Loquen est grièvement blessé. Ramené par des uhlans qui investissent Sorbais, il décède dans la nuit du 29[14]. A partir du , les réfugiés regagnent leur domicile. Le pont d'Etréaupont ayant sauté, la file des réfugiés du Nord passe par Sorbais.

    Le , le jeune Omer Laquet est abattu par un policier allemand. Ce dernier est condamné à mort par un conseil de guerre, à Amiens, le [15].

    Le , le 30e bataillon de Chasseurs alpins, venu d'Erloy contourne Sorbais par Saint-Pierre-Prez et Le-Petit-Corbion et remonte la vallée de l'Oise vers Luzoir.[16]

    Seconde Guerre mondiale.
    Les combats de Sorbais. Le , des automitrailleuses du 7e GRDI, venues de Belgique, reçoivent l'ordre de défendre 4 ponts de l'Oise (dont Autreppes et Sorbais,) pour permettre aux troupes de l'armée Corap, en déroute du front de la Meuse, de rejoindre les armées au nord ouest. Le village est déjà occupé par des Allemands. Des combats s'engagent. Une auto-mitrailleuse 'La Drôlesse" parvient à s'installer sur le chemin de hallage et protège un temps le pont. Les Allemands, depuis l'autre rive, réussissent à faire sauter le parapet aval et une partie du tablier. Mais plusieurs dizaines de soldats français parviennent à rejoindre la rive droite. Le brigadier d'artillerie Pierre Henri Julien Girod est tué sur le pont de l'Oise[17] , sont déclarés morts (le 17) Ben Youcef Hamida Ahmed (tirailleur algérien) et Raoul Guillon du 22e RR. Des combats s'engagent avec les Allemands restés dans le village. On se bat dans les maisons.Une pièce de 75 est installée devant le pont. Les Français quittent Sorbais, avec quelques prisonniers, en direction d'Avesnes par Lerzy.[18] Le gros des troupes allemandes (groupement von Ravenstein) investissent le nord de l'Oise d'Etréaupont à Marly-Gomont vers 22h30. Le 17, Jules Mouret est abattu par une sentinelle allemande pour n'avoir pas respecté le couvre-feu[19].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Vervins du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la troisième circonscription de l'Aisne.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de La Capelle[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Vervins.

    Intercommunalité

    La commune est membre de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1992.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1875 après 1876 Bourgeois[21]    
      juin 1972 Jean Fecelle[Note 2]   Décédé en fonction lors de la catastrophe ferroviaire de Vierzy
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 avril 2014 Henri Brossier PS Président de la CC de la Thiérache du Centre (2008 → 2014)
    avril 2014[22] En cours
    (au 20 juin 2020[23])
    Didier Gravet SE Retraité de la Police nationale
    Réélu pourle mandat 2020-2026[24]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

    En 2018, la commune comptait 265 habitants[Note 3], en diminution de 8,93 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    715759754778848844848829830
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    831790745666651624605597589
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    572550516468475492436422466
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    460412354337308286277276274
    2013 2018 - - - - - - -
    291265-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Gastronomie

    Le sorbais, fromage au lait de vache.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Sorbais », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Une rue de la commune porte son nom.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39289w/f309.item
    9. https://archives.aisne.fr/ark:/63271/vta7e5134316812c2e9/dao/0/layout:linear/idsearch:RECH_a168f8719fad8715a79f3bb76e4e8ce1#id:1819221050?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=4322.000,-2701.000&zoom=8&rotation=0.000
    10. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9738106n/f82.item.r=Saint-Gobert
    11. https://archives.aisne.fr/ark:/63271/vta7e5134316812c2e9/dao/0/layout:linear/idsearch:RECH_a168f8719fad8715a79f3bb76e4e8ce1#id:1819221050?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00&center=4322.000,-2701.000&zoom=8&rotation=0.000
    12. https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/af/Ligne_Hirson-Guise_Horaires_1910.jpg
    13. Henri-Christian Giraud, 1914-1918 : La Grande Guerre du général Giraud, Paris,, Editions du Rocher,
    14. 10e corps d'armée. 13e régiment de hussards. Historique sommaire du régiment : campagne 1914-1918, Dinant, 30 p.
    15. Le Rappel,
    16. Historique du 30e Bataillon de Chasseurs alpins, Berger-Levrault, , 182 p.
    17. Christophe Saint-Pierre, « Millau, La Granède (Aveyron) : une église paléochrétienne anonyme sur un éperon barré », Archéologie du Midi médiéval, vol. 28, no 1, , p. 181–191 (ISSN 0758-7708, DOI 10.3406/amime.2010.1924, lire en ligne, consulté le )
    18. Guy de Chézal, En auto-mitrailleuse à travers les Batailles de Mai, Paris, Plon, , 241 p., pp 81-103
    19. « MOURET Jules - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Almanach-annuaire de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, 18e année, Matot-Braine, Reims, 1876, p193.
    22. « Élection sans surprise : Didier Gravet, premier adjoint sortant, succède à Henri Brossier qui n’avait pas souhaité se représenter », La Thiérache, no 2576, , p. 42 (ISSN 0183-8415)
    23. « Didier Gravet est réélu de maire de Sorbais », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
    24. « Le maire sortant, Didier Gravet, brigue un second mandat en mars prochain à Sorbais : Didier Gravet a été élu maire de Sorbais pour la première fois en 2014 », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Thiérache - Axe Vert JOUR 1 – Départ de Guise », sur carnetdesentier.com (consulté le 31 juillet 2014).
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