Sonchus oleraceus

Phytonymie

Le nom botanique Sonchus désignait cette plante chez les Romains (également sonchos) et les Grecs (sogchos ou sogkos). L'épithète spécifique oleraceus dérive d’olus, qui signifie « légume vert »[1]. Le nom vernaculaire de laiteron, comme celui de laitue, fait référence au latex, lait poisseux produit lorsqu’on casse les tiges de la plante.

Description

Plante annuelle de 3 à dm (ce qui la distingue du laiteron des champs, plante vivace drageonnante) pouvant atteindre 1,4 m, à la tige côtelée peu rameuse, lisse ou un peu glanduleuse au sommet, elle porte des feuilles glabres non piquantes (ce qui la distingue du Laiteron rude); profondément pennatilobées, à lobes dentés, rétrécis de la base au sommet, le terminal triangulaire plus grand, les caulinaires embrassantes, à oreillettes acuminées, étalées, les inférieures plus grandes et lobées, à pétiole largement ailé. Les fleurs jaunes, regroupées dans des capitules piriformes disposés en panicule ou corymbe lâche et feuillé, donnent naissance à des akènes brunâtres obovales-oblongs, fortement rugueux, striés transversalement. Ces fruits de mm de long portent un pappus blanc de 7 à mm de long. Espèce protandre, la fécondation est anémophile ou entomophile. Elle produit une quantité importante de graines (jusqu’à 100 000 par plante) qui sont transportées par l’eau (hydrochorie) et le vent (anémochorie)[2].

Habitat et répartition

Espèce rudérale à très large répartition, on la trouve jusqu'à 2 650 m d'altitude[3].

Utilisations

Laiteron maraîcher

Si la racine juteuse est assez tendre, elle peut être mangée cuite. Les feuilles peuvent être consommées crues (jeunes feuilles en salades) ou cuites (feuilles plus âgées en légumes, en soupes ou étuvées à la crème). Comme les pissenlits, les boutons floraux peuvent être ajoutés crus aux salades ou conservés dans le vinaigre comme les câpres[4].

À La Réunion, il est consommé en brède et appelé brède lastron, appellation qu'il partage avec le laitron piquant.

Le laiteron a des propriétés thérapeutiques comme le pissenlit (diurétique, légèrement laxative, cholérétique et cholagogue)[5]. En Tanzanie et à Madagascar, les racines sont utilisées comme purgatif et en Tanzanie comme abortif et vermifuge[6].

Il est également utilisé comme fourrage[6].

Adventice des cultures, il est un hôte pour les maladies et les ravageurs, d'où l'usage de cette espèce comme plante piège pour assurer le suivi et la lutte contre les populations d'insectes[3].

Notes et références

  1. François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolites, éditions Quæ, , p. 76.
  2. Hippolyte Coste, Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes, Librairie Scientifique et Technique Albert Blanchard, , p. 435.
  3. G. J. H. Grubben, Légumes, PROTA, , p. 576.
  4. François Couplan, Le régal végétal. plantes sauvages comestibles, Editions Ellebore, , p. 324-325.
  5. Marie-Pierre Arvy et François Gallouin, Légumes d'hier et d'aujourd'hui, Belin, , p. 261.
  6. G. J. H. Grubben, Légumes, PROTA, , p. 575.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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