Société de transport de Lévis

La Société de transport de Lévis, aussi connue sous le nom STLévis, est une société de transport en commun municipale desservant principalement le territoire de la ville de Lévis et la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon, au Québec. Certains parcours se rendent aussi à Québec, sur la rive opposée du fleuve Saint-Laurent.

Société de transport de Lévis

Création 2002
Dates clés 1946: Disparition des tramways et création de la Lévis Transport Company

1960: La compagnie devient Autobus Lévis inc.

1979: Création de la CITRSQ qui deviendra la Réseau Trans-Sud

2002: Devient STLévis à la suite des fusions municipales
Forme juridique Société de transport en commun
Siège social 1100, rue Saint-Omer

Lévis (Québec)

Direction Mario Fortier (président du conseil)
Jean-François Carrier (directeur général)
Activité Transport en commun
Effectif 173
Site web STLévis

Chiffre d'affaires 29,9 millions $ (2019)
6% (2019)

Établie en 2002 en vertu de la Loi sur les sociétés de transport en commun (RLRQ, c. S-30.01)[1], la société exploite un réseau de transport en commun régulier et gère un service de transport adapté. En 2019, l'achalandage de la STLévis a augmenté de 3% pour se situer à 5 047 135 de déplacements[2].

Historique

Le , les tramways utilisés depuis 1902 sont remplacés par des autobus. L'entreprise Lévis Tramways Company devient la Lévis Transport Company. Par la suite, en 1960, Lévis Transport Company devient Autobus Lévis inc. qui sera en fonction jusqu'en 1979[3].

Après le retrait de l'entreprise privée, un organisme public de transport (OPT), la Corporation intermunicipale de transport de la Rive-Sud de Québec (CITRSQ) fut fondée en 1979 par les municipalités de Lévis[4], Saint-Romuald, Saint-Jean-Chrysostome et Charny. L'organisme changera de nom en 1993 pour adopter l'appellation Réseau Trans-Sud. La CITRSQ hérite d'abord des installations et du matériel roulant de l'entreprise municipalisé et opère à partir de ce garage situé sur la rue Saint-Laurent, près de la gare fluviale de Lévis jusqu'à l'inauguration d'un centre d'opération situé près du garage municipal de la rue Saint-Omer, en 1986.

Dans l'ouest du territoire, certaines municipalités de la MRC des Chutes-de-la-Chaudière (Sainte-Hélène-de-Breakeyville, Saint-Nicolas, Saint-Rédempteur, Saint-Étienne-de-Lauzon et Saint-Lambert-de-Lauzon) organisent entre elles un service à destination de Québec dans le cadre d'une Organisation municipale et intermunicipale de transport (OMIT). Par ailleurs, la municipalité de Pintendre est également dotée d'une OMIT et organise un service entre cette municipalité et le centre commercial Les Galeries Chagnon, situé au centre-ville de Lévis[5]. Contrairement au Réseau Trans-Sud, les OMIT du territoire n'opèrent pas leurs propres flottes d'autobus et font appel à un transporteur sous-traitant.

En 2002, le Réseau Trans-Sud a été renommé Société de transport de Lévis dans la foulée des fusions municipales de 2001. La réorganisation étend le territoire de la STLévis à l'ensemble des 10 villes fusionnées au sein de la nouvelle ville de Lévis. La Loi sur les sociétés de transport en commun prévoit de plus que la nouvelle société peut continuer la desserte de la municipalité voisine de Saint-Lambert-de-Lauzon[6].

Description

La STLévis dessert une population d'un peu plus de 150 000 personnes sur une superficie de 551 km2 dans la région de Chaudière-Appalaches. En 2004, elle a effectué plus de 3 millions de déplacements et en 2006 on dénombrait 50 véhicules et 90 employés. En 2013, la STLévis a enregistré plus de 4,1 millions de déplacements, ce qui représente une augmentation de 16,3% en 6 ans. Son budget annuel se chiffre à 23,5 millions $[7].

Dans le cadre de sa mission, elle doit offrir un service de transport régulier et adapté aux personnes handicapées.

Développement

Le centre d'opérations de la Société de transport de Lévis dans l'arrondissement Desjardins a été agrandi entre 2011 et 2013.

Après une phase de consolidation, la Société entreprend de moderniser son matériel roulant, qui avait l'âge moyen le plus âgé parmi les sociétés de transport au Québec. Entre 2007 et 2012, la STLévis procède à l'achat d'une soixantaine d'autobus neufs Nova LFS, qui la place maintenant au premier rang en terme d'âge moyen de la flotte[8].

Depuis l'été 2011, plusieurs changements sont mis en place à la STLévis, en particulier la création des parcours Lévisien-1, 2 et 3 qui parcourent le territoire de Lévis d'est en ouest[9]. La carte à puce "OPUS" est introduite sur une base volontaire en a définitivement remplacé les laissez-passer en carton à partir de .

En plus de la transition vers un nouveau réseau, qui consolidera les parcours existants dans l'est et l'ouest du territoire, le plan de développement de la Société prévoit plusieurs améliorations au service, dont la création d'une desserte à haut niveau de service dans les voies centrales sur le boulevard de la Rive-Sud. Une première phase de ce projet pourrait être construite entre la rue Saint-Omer et le boulevard Alphonse-Desjardins d'ici à 2015.

Le réseau axial de 13 kilomètres sera mis en place par étapes, avec un coût estimé entre 260 et 275 millions $. Les différentes stations sur le parcours seront dotées de bornes de recharge électriques rapides[10] afin de faciliter la transition vers une flotte d'autobus alimentés exclusivement à l'électricité, qui devrait s'amorcer à Lévis à compter de 2020[11].

De plus, diverses infrastructures telles que les voies réservées au centre de la chaussée ou de nouveaux abribus sont également dans les plans de la STL[9]. Le géoréférencement de tous les arrêts en plus de l'implantation d'un système d'aide à l'exploitation et d'information des voyageurs (SAEIV) sont également prévus.

Organisation du réseau

Un autobus Nova Bus LFS 2011 de la Société de transport de Lévis au nouveau terminus de la Traverse.

La Société de transport de Lévis offre un service service de transport urbain dans les différents secteurs de la ville de Lévis. Les services sont organisés autour d'un axe d'orientation est-ouest, qui est formé par le boulevard Guillaume-Couture à l'est de la rivière de la Chaudière et de la route des Rivières et de la route Lagueux à l'ouest. Depuis 2011, ces axes sont desservis par les parcours de la famille Lévisien. Les parcours Lévisien 2 et Lévisien 3 traversent le pont de Québec pour assurer la liaison avec le secteur commercial du boulevard Laurier dans le quartier Sainte-Foy de la ville de Québec en route pour le terminus de l'Université Laval. Une série de parcours réguliers rabattent la clientèle des différents quartiers vers l'axe structurant, afin d'offrir aux voyageurs des correspondances vers l'est de Lévis, le pôle de la tête des ponts ou Québec. De manière générale, les temps de passage sont coordonnés entre les parcours effectuant les liaisons nord-sud de manière à faciliter les correspondances avec le service Lévisien.


La société propose enfin un service de taxibus pour rabattre la clientèle des secteurs les plus périphériques du territoire. De manière générale, les services taxibus opèrent selon un horaire et un trajet fixe comme les parcours réguliers du réseau; la principale différence étant que les taxibus sont opérés en sous-traitance avec des voitures taxi ou des minifourgonnettes.

Achalandage et part modale


Notes et références

Notes

    Références

    1. LSTC.
    2. Société de transport de Lévis 2020, p. 22.
    3. Information tirée de la page Wikipédia Histoire de la ville de Lévis et du livre du centenaire de Lévis édité en 1961.
    4. Il est à noter que la ville de Lévis avant les fusions de 2002 était elle-même le fruit d'une fusion de plusieurs municipalités: Lauzon, Saint-David, et Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévy.
    5. Québec 2000, p. 62.
    6. Québec. « Loi sur les sociétés de transport en commun », L.R.Q., chap. S-30.01, art. 173. (version en vigueur : 1er juin 2020) [lire en ligne (page consultée le 28 juillet 2020)]
    7. Société de transport de Lévis, Rapport d'activités 2013, Lévis, (lire en ligne)
    8. François-Olivier Roberge, « La STLévis à l'ère moderne », Le Soleil, Québec,
    9. Annie Morin, « Société de transport de Lévis: un nouveau réseau dès l'été », Le Soleil, (ISSN 0319-0730, lire en ligne)
    10. Pierre Duquet, « Le système axial de transport collectif coûtera 275 M $ », Le Peuple, Lévis, (lire en ligne, consulté le )
    11. Mélanie Labrecque, « Des autobus électriques d'ici 2020 », Le Peuple, Lévis, (lire en ligne, consulté le )

    Annexes

    Bibliographie

    • Québec, Plan de transport de l'agglomération de la capitale nationale du Québec, Québec, Ministère des transports du Québec, , 100 p. (lire en ligne)
    • Québec. « Loi sur les sociétés de transport en commun », L.R.Q., chap. S-30.01. (version en vigueur : 1er juin 2020) [lire en ligne (page consultée le 28 juillet 2020)]
    • Société de transport de Lévis, Rapport d'activité 2013, Lévis, Québec, Société de transport de Lévis, , 38 p. (lire en ligne)
    • Société de transport de Lévis, Rapport d'activité 2016-2019, Lévis, Québec, Société de transport de Lévis, , 28 p. (lire en ligne)
    • Société de transport de Lévis, Plan stratégique 2015-2024, Lévis, Québec, Société de transport de Lévis, , 120 p. (ISBN 978-2-9815040-2-9, lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

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