Soc
Le soc est l'une des pièces travaillantes de la charrue, dont la fonction est de découper horizontalement la bande de labour, à la profondeur de travail requise, avant de la soulever.
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Autrefois, le soc consistait en un coin en bois et représentait l'unique organe travaillant de l'araire fonctionnant comme instrument scarificateur. Par la suite, le soc a été fabriqué en fer. Actuellement, c'est une pièce d'acier.
Le soc est constitué d'une plaque d'acier, en forme de lame trapézoïdale, appliquée au moyen de boulons sur la partie antérieure des organes travaillants de la charrue, en continuité avec le versoir. Le rôle du soc est d'effectuer, grâce à l'avancement, une coupe horizontale dans le sol, permettant ensuite le soulèvement et le renversement de la bande de labour par le versoir. Dans ce but, il est fixé devant le versoir dans une position oblique et transversale par rapport au sens de l'avancement. Pour faciliter la pénétration et l'enfoncement dans le sol, le soc est flanqué, du côté de la muraille, d'une pointe en acier, le carrelet.
L'orientation du soc influe sur la largeur de travail. Il est en général positionné selon un angle de 35° à 50° par rapport au sens de l'avancement et d'environ 20° par rapport à l'horizontale, formant un plan incliné qui se raccorde sans rupture avec la surface incurvée du versoir.
C'est, avec le carrelet, l'organe de la charrue le plus sujet à l'usure, et il doit donc être remplacé périodiquement. La fréquence de remplacement du soc dépend essentiellement de la nature du terrain. Elle est plus élevée dans les terrains caillouteux : la résistance des pierres entraîne un émoussement de l'arête coupante rendant moins efficace le travail de labour.
Étymologie
Le mot est attesté pour la première fois chez Wace dans le Roman de Rou.
Le terme est issu du gaulois *succo, porc, groin de porc. Cela désigne donc métaphoriquement « l'instrument qui fouille la terre comme le groin d'un cochon »[1].
On retrouve la même chose en vieil irlandais où socc signifie « groin » et « soc de charrue », alors que le brittonique *succo-, identique au gaulois, a donné le gallois hwch, le cornique hoch et le breton hoc'h[2] (le h initial s'expliquant par le passage de [s] à [h] en brittonique).
À noter que le français est la seule langue romane qui possède ce terme d'origine celtique, qui est un indice supplémentaire (avec les nombreuses découvertes archéologiques) sur le caractère indigène d'une agriculture gauloise performante.
Notes et références
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 284.
- Xavier Delamarre, op. cit.
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Vomere (tecnologia) » (voir la liste des auteurs).
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