Slalom (ski)
Le slalom est une discipline de ski alpin et de snowboard alpin consistant à skier entre des bâtons ou des portes. Ceux-ci sont plus raprochés que ceux du slalom géant, du slalom super géant et de la descente, ce qui nécessite des virages plus rapides et plus courts. À l'échelle internationale, le sport est disputé aux Championnats du monde de ski alpin et aux Jeux Olympiques d'hiver.

Histoire

Le terme slalom vient du mot Morgedal / Seljord (un dialecte norvégien) "slalåm": "sla", qui signifie flanc de colline légèrement incliné, et "låm", qui signifie la trace après les skis[1]. Les inventeurs du ski moderne classent leurs pistes en fonction de leur difficulté. Slalåm est est le nom de pistes dans le Comté de Télémark destinées aux garçons et aux filles qui ne pouvaient pas encore s'essayer sur les pistes plus difficiles. Ufsilåm est une piste avec un obstacle comme un saut, une clôture, un virage difficile, une gorge, une falaise, etc. Uvyrdslåm est un sentier avec plusieurs obstacles[2].
Une compétition de descente militaire norvégienne en 1767 comprend une course de descente parmi des arbres «sans tomber, ni casser les skis». Sondre Norheim et d'autres skieurs de Télémark pratiquent l'uvyrdslåm ou «descente irrespectueuse / imprudente» en réalisant de la descente sur un terrain difficile et non testé (c'est-à-dire hors piste).
La "course de ski" de 1866 à Oslo est une compétition combinée de ski de fond, de saut et de slalom. Dans le slalom, les participants sont autorisés à utiliser des bâtons pour le freinage et la direction, et ils reçoivent des points pour le style (posture appropriée du skieur). À la fin des années 1800, les skieurs norvégiens participent dans toutes les branches (saut, slalom et cross-country) souvent avec la même paire de skis. Le slalom et les variantes du slalom sont alors souvent appelés courses de collines. A partir de 1900, ces courses sont abandonnées aux championnats d'Oslo à Huseby et Holmenkollen. Le développement de Lilienfeld par Mathias Zdarsky contribue ensuite à faire de ces courses de colline une des spécialités de la région des Alpes[3].
Les règles du slalom moderne sont élaborées par Arnold Lunn en 1922 pour les championnats nationaux de ski britanniques, et adoptées pour le ski alpin aux Jeux olympiques d'hiver de 1936. En vertue de ces règles, les portes sont marquées par des paires de drapeaux plutôt qu'un seul, disposées de sorte que les coureurs doivent utiliser une variété de longueurs de virage pour les négocier. Le score devient également l'unique métrique considérée, le style étant abandonné[4],[5].
Disposition

Un parcours est construit en posant une série de portes, formées par une alternance de paires de pôles rouges et bleus. Le skieur doit passer entre les deux bâtons formant la porte, avec les pointes des deux skis et les pieds du skieur passant entre les bâtons. Une course a de 55 à 75 portes pour les hommes et de 40 à 60 pour les femmes. Le dénivelé pour un parcours masculin est de 180 à 220 et légèrement moins pour les femmes. Les portes sont disposées dans une variété de configurations afin d'augmenter la difficulté[6].
Parce que les décalages sont relativement faibles en slalom, les skieurs de course prennent une ligne assez directe et font souvent tomber les bâtons lorsqu'ils passent, ce qui est connu sous le nom de blocage. Les coureurs utilisent une variété d'équipements de protection, notamment des protège-tibias, des protège-mains, des casques et des protecteurs faciaux.
Franchir les portes
Traditionnellement, des bâtons en bambou étaient utilisés pour les portails, dont la rigidité obligeait les skieurs à manœuvrer tout leur corps autour de chaque portillon[7]. Au début des années 1980, les poteaux rigides sont remplacés par des poteaux en plastique dur, articulés à la base. Les portes battantes exigent, selon les règles FIS, seulement que les skis et les chaussures du skieur passent autour de chaque porte.
Les nouvelles portes permettent un chemin plus direct sur un parcours de slalom à travers le processus de blocage croisé des portes[8]. Cette technique consiste à ce que les jambes fassent le tour de la porte avec le haut du corps incliné vers, ou même à travers, la porte. Dans ce cas, le bâton extérieur et les protège-tibias du coureur heurtent la porte, la renversant et la faisant tomber. Le blocage transversal se fait en poussant la porte vers le bas avec les bras, les mains ou les tibias[9]. Dès 1989, la plupart des meilleurs skieurs techniques du monde avaient adopté ces techniques[10].
Équipement

Avec l'innovation des skis profilés au tournant du XXIe siècle, les équipements utilisés pour le slalom en compétition internationale ont radicalement changé. Les skieurs de la Coupe du monde skiaient généralement sur des skis de slalom d'une longueur de 203-207 cm dans les années 1980 et 1990 mais aux Jeux Olympiques d'hiver de 2002 à Salt Lake City, la majorité des concurrents utilisaient des skis de 160 cm ou moins.
L'inconvénient des skis plus courts est les récupérations sont plus difficiles avec une plateforme plus petite sous les pieds. Soucieuse de la sécurité des athlètes, la FIS choisit de fixer des longueurs minimales de ski pour les compétitions internationales de slalom. Le minimum est initialement fixé à 155 cm pour les hommes et 150 cm pour les femmes, mais est porté à 165 cm pour les hommes et 155 cm pour les femmes pour la saison 2003–2004.
Les minimums et maximums d'équipement imposés par la Fédération internationale de ski (FIS) sont cependant critiquée par les skieurs, les fournisseurs et les fans. L'objection principale est que la fédération ferait régresser l'équipement, et donc le sport, de plusieurs décennies[11].
Podiums de la Coupe du monde de slalom homme
Dans le tableau suivant, les podiums de la Coupe du monde de slalom homme depuis la première saison en 1967[12].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Slalom skiing » (voir la liste des auteurs).
- Kunnskapsforlagets idrettsleksikon. Oslo: Kunnskapsforlaget, 1990, p.273.
- NAHA // Norwegian-American Studies
- Bergsland, E.: På ski. Oslo: Aschehoug, 1946, p.27.
- Hussey, Elisabeth. "The Man Who Changed the Face of Alpine Skiing", Skiing Heritage, December 2005, p. 9.
- Bergsland, Einar (1952). Skiing: a way of life in Norway. Oslo: Aschehoug.
- (en) Daryl Slade, « Alpine evolution continues - Ocala Star-Banner », sur news.google.com, (consulté le )
- « Alpine skiing: Stenmark on slalom », Observer-Reporter, (lire en ligne)
- (en) Ian McMillan, « A new line in slalom poles - The Glasgow Herald », sur news.google.com, (consulté le )
- (en) « A matter of course », sur the Guardian, (consulté le )
- Gurshman, « To Cross-Block or Not To Cross-Block? » [archive du ] (consulté le )
- (en-US) Tim Mutrie, « Giant Slalom Racers Object to a Mandate on New Equipment (Published 2011) », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « Winter Sports Chart - Alpine Skiing », wintersport-charts.info (consulté le )
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