Simiane-Collongue

Simiane-Collongue est un village français situé dans le département des Bouches-du-Rhône, à 15 km au sud d'Aix-en-Provence et est situé au pied du versant nord de la chaîne de l'Étoile, séparant la plaine d'Aix de l'agglomération marseillaise, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Simiane-Collongue

Hôtel de ville de Simiane-Collongue.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Aix-en-Provence
Intercommunalité Métropole d'Aix-Marseille-Provence
Maire
Mandat
Philippe Ardhuin
2020-2026
Code postal 13109
Code commune 13107
Démographie
Gentilé Simianais
Population
municipale
5 699 hab. (2018 )
Densité 191 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 25′ 55″ nord, 5° 26′ 00″ est
Altitude 238 m
Min. 192 m
Max. 711 m
Superficie 29,84 km2
Unité urbaine Marseille-Aix-en-Provence
(banlieue)
Aire d'attraction Marseille - Aix-en-Provence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gardanne
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Simiane-Collongue
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Simiane-Collongue
Géolocalisation sur la carte : France
Simiane-Collongue
Géolocalisation sur la carte : France
Simiane-Collongue
Liens
Site web https://www.simiane-collongue.fr/

    Géographie

    Localisation

    Simiane-Collongue est située à 15 km au sud d'Aix-en-Provence. Le village est situé au pied du versant nord de la chaîne de l'Étoile, séparant la plaine d'Aix de l'agglomération marseillaise.

    Communes limitrophes

    Marseille et Plan-de-Cuques sont limitrophes par la Chaîne de l'Etoile, mais aucune voie carrossable ne les relie directement à Simiane.

    Voies de communication et transports

    On peut y accéder par l'A51 ou la D 7. Pour se rendre à Marseille (20 km), il faudra emprunter l'A7 vers le sud, ou la D 8N.

    Climat

    Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000 :

    Mois J F M A M J J A S O N D année
    Températures maximales (°C) 11,2 12,6 15,3 17,7 22,2 26,1 29,5 29,2 25,3 20,3 14,7 12,0 19,7
    Températures moyennes (°C) 7,1 8,3 10,7 13,1 17,4 21,1 24,1 24,0 20,4 16,0 10,8 8,1 15.1
    Températures minimales (°C) 3,0 3,9 6,0 8,5 12,6 16,0 18,7 18,7 15,5 11,6 6,8 4,1 10,5
    Précipitations (hauteur en mm) 54 44 40 58 41 25 13 31 61 85 51 52 554,5
    Source : Météo France[1] / Station de Marignane

    Urbanisme

    Typologie

    Simiane-Collongue est une commune urbaine[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[5] et 1 596 326 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Marseille-Aix-en-Provence est la troisième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris et Lyon[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,4 %), zones urbanisées (14,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), mines, décharges et chantiers (2,2 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    En occitan provençal Sumiana e Caulònga selon la norme classique ou Simiano-Cóulongo selon la norme mistralienne.

    Histoire

    Sous la préhistoire : la plaine limitrophe de Gardanne étant alors un grand marécage, des tribus se nourrissant de cueillette et de chasse vivaient aux alentours du Pilon du roi, notamment au col Sainte-Anne, où l'on retrouve des traces d'habitations dès 5000 av. J.-C.

    Peu avant l'an mille (920), l'ensemble de la région est victime des pillages des Sarrazins, des villages voisins comme Bouc-Bel-Air (anciennement Albertas) se dotent d’un château en guise de protection. C’est certainement dans ce contexte que les églises de Venel (Quartier des Frères) et Collongue ont vu le jour.

    La population commence à descendre dans les plaines (transformation des marais en cultures dès 975).

    À cette époque, il existait déjà un réseau de circulation, le long de voies antiques on retrouvait généralement des églises (route de Siège, entre le Pilon du roi et le col Sainte-Anne, quartier Saint-Germain).

    La population vivra autour de ces pôles religieux du produit de leur ferme.

    Entre 1430 et 1685, les propriétés de Venel et Collongue viennent à changer de propriétaires de manière incessante (du comte de Provence, à un banquier marseillais en passant par le Roy René), après le rattachement de la Provence à la France en 1481, il n’y eut pas moins de six changements de propriétaires.

    Le dernier en date (1684), fait alors partie d’une grande famille de seigneurs alliés aux grandes maisons provençales de l’époque : Le comte Jean de Simiane. Sa famille donna d’ailleurs aussi son nom à la commune de Simiane-la-Rotonde, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

    On sait qu’à cette période, le village compte près de 600 habitants, la peste de 1720 n’épargna pas le village. Plus de deux cents personnes périrent. Néanmoins dès cette époque la commune devint de plus en plus habitée.

    Peu après la Révolution et l’apparition des communes, le village est rattaché au canton de Gardanne. En 1791 la commune s’appelle Collongue et ce jusqu’en 1814, date à laquelle elle change de nom en faveur de Simiane. Il faudra attendre 1919 pour obtenir le nom définitif de Simiane-Collongue.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de Simiane-Collongue :

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1981 Marius Roussel SFIO-PS ...
    1981 1983 Marius Magnan PS ...
    1983 1989 Claude Maurice Simeoni DVD ...
    1989 1990 Jacques Youx ... ...
    1990 1992 Solange Kasparian ... ...
    1992 2006 Odile Pietri PS ...
    2006 2014 Michel Boyer PS ...
    2014 En cours Philippe Ardhuin UMP puis LR Cadre

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].

    En 2018, la commune comptait 5 699 habitants[Note 3], en augmentation de 3,94 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,07 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8427848369849921 0351 0341 0201 087
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0431 0601 0291 0081 071897858786817
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    770752744717754717694787824
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 1231 4061 9263 0304 3045 2245 5705 4355 584
    2018 - - - - - - - -
    5 699--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête de la musique en juin (spectacle et soupe au pistou)
    • Fête de la Saint-Jean fin juin (retraite aux flambeaux, défilé, bal populaire)
    • Fête de la Saint-Éloi en juillet (foire, défilés d'attelages)
    • Fête de la Saint-Germain en août (procession, fête des chasseurs)
    • Noël : Marché de noël, illuminations du village, messe de minuit, crèche vivante.

    Loisirs

    • Randonnées pédestres.
    • Boulodrome
    • VTT

    Cultes et Religions

    • L'église réformée baptiste du Pays d'Aix est une église protestante qui célèbre son culte le dimanche matin.
    • Le prieuré Sainte-Lioba est un prieuré bénédictin fondé de manière autonome en 1997. Il est constitué d'une communauté féminine et d'une communauté masculine qui partagent des offices communs. Cette fondation n'appartient pas à la Confédération des abbayes bénédictines[16]. Elle fait partie du diocèse d'Aix.

    Économie

    • Marché paysan le mardi et le samedi matin.
    Secteurs d’activité Effectif
    inconnu
    De 1 à 9
    salariés
    De 10 à 49
    salariés
    Plus de
    50 salariés
    Nombre total
    d’établissements
    Agriculture 3 10 0 0 13
    Commerce 0 41 0 0 41
    Construction 0 31 2 1 34
    Industrie 1 9 2 0 12
    Services 13 124 4 1 142
    TOTAL 17 215 8 2 242

    Culture et patrimoine

    Monuments laïques

    • Château de Collongue (XVIe siècle, morcelé en quartier d’habitation)
    • Château de Simiane - actuel hôtel de ville (XVIIIe siècle)
    • Tour sarrasine (XIIIe siècle)
    • Fontaine du Cours des Héros (1873)
    • Fontaine aux Vaches (XIXe siècle)

    Monuments religieux

    • Chapelle romane Saint-Germain (citée dès 1056)
    • Église Saint-Pierre (rebâtie entre 1786 et 1790)
    • Chapelle des Pénitents (aujourd’hui en ruines)
    • Abbaye de Sainte-Lioba.

    Patrimoine culturel

    • Musée d'archéologie.

    Visite de Simiane

    La commune de Simiane-Colongue, située entre Aix-en-Provence et Marseille,se trouve dans le creux d'un vallon, au pied du Pilon du roi, sur le versant nord de la Chaîne de l'Étoile.

    Le village est dominé par le rocher du castrum, qui surplombe les vieilles rues du village et est surmonté d'une tour de guet, la Tour Sarrasine ou Tour de l'Horloge, datant du XIIIe siècle. Vue sur le village et ses environs, notamment : les crêtes de la chaîne de l’Etoile, la vallée, le terril minier et la montagne Sainte-Victoire

    Au cœur du village, un marché s'installe tous les samedis matin.

    Vue depuis les hauteurs du Pilon du roi (711 m) et le col Sainte-Anne (591 m) sur toute la rade de Marseille d'un côté et le pays d'Aix de l'autre.

    Un musée archéologique expose des objets datant de l'époque préhistorique et provenant de la commune.

    Patrimoine naturel

    La commune de Simiane-Collongue s'étend sur le massif de l'Étoile, le site est protégé au titre du réseau Natura 2000 et en Zone Nationale d'Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type II. Sur la commune, il existe quatre sentiers de randonnée balisés : le sentier du col des Ouides, la boucle « Les Santons », la boucle du Canyon et le sentier de la tour de l’Horloge.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Baptiste Penon (1850-1929), évêque de Moulins né à Simiane-Collongue.
    • Nina Simone vécut dans la commune pendant 8 ans avant d’aller s’installer à Carry-le-Rouet où elle mourut.

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    D'or, semé de tours et de fleurs de lis, d'azur.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. http://france.meteofrance.com/france/climat_france?48043.path=climatstationn%252F13054001
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Marseille-Aix-en-Provence », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Site du prieuré
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