Shuck One
Shuck One est un graffiteur et artiste français, né à Pointe-à-Pitre en 1970. Fondateur des groupes DCM[1] et Basalt[2],[3], collectifs de taggeurs et de graffeurs parisiens dont la créativité et le dynamisme marquent la décennie, il vit et travaille à Paris.
Biographie
Né à Pointe-à-Pitre en 1970, la révélation de Shuck One pour les graffitis remonte au début des années 1980 à travers les revendications murales des indépendantistes vues aux Antilles. Il s'implique dans l'art du graffiti dès son arrivée à Paris[Quand ?]. Très présent dans le milieu du Hip-hop, il exprime avec conviction son idéologie comme étant la suite logique de ses propres expériences. Puissants, agressifs et engagés, ses tags, throw-ups, et graffs réalisés dans les artères souterraines du métro, les murs des terrains vagues de la capitale et à l'étranger, font de lui une figure de référence du graffiti international[réf. nécessaire]. Ses descentes collectives sont réalisées avec son groupe DCM - 1985/2011. On lui doit ainsi l'invention du graffic artism[Quoi ?], un travail approfondi sur toiles qui révèle au spectateur « une résonance graphique » et qui exprime l'âme même du graffiti. Il réalise alors[Quand ?]des œuvres composées de corps suspendus et d'objets non clairement identifiés.
Ses œuvres sont présentées dans diverses expositions, galeries, fondations et musées. Le Fonds National d’Art Contemporain acquiert, en 2007, une œuvre majeure État d’urgence (collage, aérosol & acrylique) sur toile, 265 × 220 cm, 2002) œuvre faisant référence au 11 septembre 1973 / 11 septembre 2001.
Citations
« Je suis arrivé des Antilles en juin 1983. Là-bas j’avais vu quelques traces et inscriptions, slogans des indépendantistes et leur démarche politique et identitaire m’avait interrogé. “ À quoi ça peut bien servir ? Quel est leur but ? ”. Quand j’ai aperçu les premiers tags à Paris dans le métro dans les années 83-84, ça a continué de m’interpeller. Je n’étais pas encore familiarisé avec la vie parisienne et les questions me venaient encore en créole. “ Quel est ce mouvement ? Est-ce que c’est les mêmes mecs que chez moi ? ” Mon cousin Yoe qui était à Paris depuis 1976 m’a expliqué que ça venait des ghettos New-Yorkais, où les mecs prenaient des bombes pour écrire leur nom. Ça me parle et je commence à m’y intéresser quotidiennement. Dans le métro, en famille, quand je me balade… Avec Yoe, on vole nos premières bombes et nos premiers barranes. J’habite à l’époque dans le 20e « Alexandre Dumas », le quartier Saint-Blaise était une base et on pose petit à petit, dans nos caves, nos bahuts, notre quartier, puis finalement dans le métro, fin 1985 - début 1986. Quand Yoe se retrouve en foyer à Mairie de Clichy, on se lie d’amitié avec ceux qui vont devenir les DCM : Baul, Spank, Shan, Baxter, Shame, Woody, Ser, Uzy, et Joce. »
— Descente interdite aux éditions Alternatives, paru le 13 mai 2011, 400 pages quadri, 21 × 25 cm, relié avec signet, (ISBN 978-286227-659-5)
« On vient tous du même milieu, on est tous dans les mêmes galères. Notre groupe devient très vite notre seconde famille. On passe beaucoup de temps ensemble, et on tague beaucoup dans le métro car on y passe notre vie. Pour être plus efficaces, je met [sic] en place un trajet “en triangle” pour rejoindre les autres à Mairie de Clichy. Le matin, Alexandre Dumas - Place de Clichy sur la 2. Puis, Place de Clichy - Mairie de Clichy sur la 13. Et le soir, je rentre par Mirosmesnil pour descendre à Buzenval pour poser sur la 9. Ça me permet de toucher trois lignes dans la même journée. Les descentes dans les dépôts sont arrivées tout naturellement quand nous avons voulu encore plus marquer la ligne. Mon premier je l’ai fait à Avron, juste à côté de chez moi. J’avais repéré la trappe quand des mecs de la maintenance en sortaient. J’y suis retourné seul le soir-même. Quelque temps plus tard, Yoe, qui attendait sur le quai, m’a dit : “J’ai compté, tu avais plus de 38 rames cartonnées avec ton blaze !”. II y avait celles faites la veille, mais aussi les anciennes…[réf. nécessaire] »
— Shuck One
Expositions
- 2015 : Le , le président de la république, François Hollande, inaugure le Mémorial ACTe, premier musée de l'esclavage. Shuck One y réalise une fresque monumentale de 4 x 8 m, intitulée L'Histoire en Marche, retraçant l'épopée libre de Louis Delgres et Joseph Ignace.
- 2012 : Trash Color Solo show de Shuck One - , Maëlle Galerie, Paris, France
- 2010 :
- Press it[4], Nicy Gallery », Paris, France
- Vinculum Lucis, installation et performance visuelle, parvis de l’église Santa Maria del Rosario, Rome, Italie. Performance et installation filmées par Sylvano Agosti, Diego Allegro et Lorenzo Negri, puis projetées sur le Castel Sant'Angelo, à Rome, pendant l'exposition de l'installation.
- 2009 : Cryptogrammes urbains[5],[6], Nicy Gallery, Paris, France
- 2008 :
- 2007 :
- Introspection, installation sonore et visuelle, carte blanche du Ministère de la Culture et de la Communication, Palais-Royal, Paris, France
- Caractère subversif, Galerie Art Actuel, Paris, France
- Up underground, Galerie d’Anières, Genève, Suisse
- 2006 :
- 2005 : Conciliation, Villa Oustau, Château d’Aureilhan, Tarbes, France
- 2004 :
- 2000 : Réalité frontale, Galerie Arakawa, Paris, France
- 1999 : Wild land next millénium, Galerie 31, Paris, France
- 1997 :
- 1996 : Urban Jungle, Galerie 43, Issy, France
- 1995 :
- 1994 : Parcours métropolitain, Espace ADRI, Paris, France
- 1993 : Color, Grote Mark, Groningue, Pays-Bas
Notes et références
- Note
- Références
Liens externes
- La rime & la raison, extrait Du Reportage " La Rime & La Raison" De Francis Guibert, 1992 [vidéo]
- Femmes Héroïques au Musée De l'Homme, extrait de l'émission Code 142, , Soir sur Trace TV [vidéo]
- Cryptogrammes Urbains, exposition Cryptogrammes Urbains à la Nicy Gallery, octobre/ [vidéo]
- Shuck One in Rome, Vinculum Lucis, reportage/backstage, [vidéo]
- Shuck One in Castel Sant'Angelo, Rome, ,[vidéo]
- Shuck One à Venise, extrait de l'émission Info, , Soir sur France Ô [vidéo]
- Portail de la peinture
- Portail du hip-hop
- Portail de la France