Shlomo Argov

Shlomo Argov ( à Jérusalem - à Jérusalem) est un diplomate israélien. Il fut ambassadeur d'Israël au Royaume-Uni, et une tentative d'assassinat à son encontre a servi de prétexte pour déclencher l'intervention militaire israélienne au Liban de 1982.

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La tentative d'assassinat

Le , Shlomo Argov monte dans sa voiture, après un dîner au prestigieux Dorchester Hotel, sur Park Lane (Londres). Hussein Ghassan Said, Marwan al-Banna et Nawaf al-Rosan surgissent alors de nulle part. Said tire à deux reprises et une balle atteint la tête d'Argov. Celui-ci ne meurt pas mais passe trois mois dans le coma. Il reste ensuite paralysé à vie, nécessitant un accompagnement médical permanent reçu au centre médical Hadassah de Jérusalem[1].

L'attentat est mené par des membres de l'organisation Abou Nidal. Hussein Ghassan Said est un Jordanien, tout comme Marwan al-Banna, cousin d'Abou Nidal. Nawaf al-Rosan est enfin colonel des services secrets irakiens. Le garde du corps de Shlomo Argov touche à la tête le tireur, Said, et le blesse grièvement[2]. Les deux autres membres du commando fuient en voiture mais sont rapidement arrêtés par la police, à Brixton.

Les motivations de l'attentat restent floues. Il semble que le groupe planifiait également l'assassinat de Nabil Ramlawi, représentant de l'OLP à Londres. Abou Nidal aurait pu souhaiter affaiblir ses rivaux de l'OLP par ce qu'Ariel Sharon a qualifié d'« étincelle qui a mis le feu aux poudres ». Mais la présence d'un colonel des services irakiens laisse également penser à une diversion pour mettre au second plan la guerre Iran-Irak. L'intervention militaire israélienne au Liban de 1982 est déclenchée le 6 juin et se termine par l'expulsion de l'OLP du Liban[1]. Les services de renseignement israéliens étaient conscients que l'OLP n'avait aucun rapport avec l'attentat contre l’ambassadeur Shlomo Argov mais celui-ci constituait un prétexte recherché depuis plusieurs années par Israël afin de procéder à l'invasion du Liban[3].

Les trois hommes ont été condamnés à des peines allant de 30 à 35 ans de prison. Deux d'entre eux ont depuis été transférés dans un hôpital psychiatrique de haute sécurité[4]. En 2003, âgé de 73 ans, Shlomo Argov décède des suites des séquelles de l'attaque.

Notes et références

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