Shigellose

La shigellose est une maladie infectieuse d'origine bactérienne. Elle est causée par l'un des divers types de la bactérie Shigella, nommée ainsi en l'honneur du bactériologiste japonais Kiyoshi Shiga qui l'a découverte en 1897. La shigellose est caractérisée par une gastro-entérite aiguë, dont les selles sont habituellement accompagnées de sang et de mucus, causés par des abcès des paroies intestinales, provoqués par l'envahissement de ces bactéries[1].

Shigellose
Shigella vue dans un échantillon de selles.
Spécialité Infectiologie
CISP-2 D70
DiseasesDB 12005
MedlinePlus 000295
eMedicine 182767
MeSH D004405
Incubation min 2 h
Incubation max 4 j
Symptômes Fièvre, frissonnement (en), douleur abdominale, diarrhée, sensation d'évacuation incomplète des selles (en) et hématochézie
Maladie transmissible Contamination féco-orale
Causes Shigelle, Shigella flexneri, Shigella boydii (en), Shigella sonnei et Shigella dysenteriae
Médicament Ciprofloxacine, azithromycine, quinolone, macrolide, ceftriaxone, probiotique et drotaverine (en)
Patient UK Bacillary-dysentery

Mise en garde médicale

Traitement

Chez les adultes, la dysenterie causée par les bactéries guérit d'habitude spontanément. Mais chez les enfants et d'autres groupes vulnérables, il faut employer des antibiotiques. Mais au cours des dernières années, Shigella dysenteriae de type 1 (Sd1) est devenue de plus en plus résistante aux médicaments. Chez les personnes qui se sont déshydratées à la suite de la maladie, il faut reconstituer les liquides organiques aussi vite que possible. On peut pour cela utiliser des sels de réhydratation oraux ou de liquides intraveineux.

Les médicaments bactériophagiques sont systématiquement employés en première approche en Russie et en Géorgie pour traiter la shigellose[2]. Le traitement par phagothérapie fait l'objet de nombreuses recherches dans les pays occidentaux[3],[4],[5]. En France, où la phagothérapie a pourtant été découverte dans le cadre du traitement de la dysenterie pendant la Première Guerre mondiale, la phagothérapie n'est plus utilisée que sous ATUn et les patients victimes de shigellose par BMR se regroupent pour faciliter l'accès aux traitements bactériophagiques étrangers[6],[7],[8].

Notes et références

  1. Shigellose sur le site de l'Agence de la santé publique du Canada
  2. (ru) « Bactériophage dysenterie »
  3. Gilles Bourdin, Armando Navarro, Shafiqul A. Sarker et Anne-C. Pittet, « Coverage of diarrhoea-associated Escherichia coli isolates from different origins with two types of phage cocktails », Microbial Biotechnology, vol. 7, no 2, , p. 165–176 (ISSN 1751-7915, PMID 24528873, PMCID PMC3937720, DOI 10.1111/1751-7915.12113, lire en ligne, consulté le )
  4. Lawrence D. Goodridge, « Bacteriophages for managing Shigella in various clinical and non-clinical settings », Bacteriophage, vol. 3, no 1, (ISSN 2159-7073, PMID 23819110, PMCID PMC3694061, DOI 10.4161/bact.25098, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Sarah M. Doore, Jason R. Schrad, William F. Dean et John A. Dover, « Shigella phages isolated during a dysentery outbreak reveal uncommon structures and broad species diversity », Journal of Virology, , JVI.02117–17 (ISSN 0022-538X et 1098-5514, PMID 29437962, DOI 10.1128/JVI.02117-17, lire en ligne, consulté le )
  6. « Phages-Sans-Frontières – Ensemble nous pouvons tenter de changer le destin ! », sur phages-sans-frontieres.com (consulté le )
  7. « Association PHAG ESPOIRS », sur Association PHAG ESPOIRS (consulté le )
  8. « EuroPhages - Sauver les vies de milliers de Français grâce aux bactériophagiques », sur EuroPhages (consulté le )

Liens externes

  • Portail des maladies infectieuses
  • Portail de l’eau
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.