Septime Le Pippre

Septime Émeric Marie Le Pippre ( à Montfort-l'Amaury - ) est un peintre, aquarelliste et militaire français.

Sa famille

Son père Frédéric François Le Pippre (1796-1883) est lieutenant à l'état-major du 2e régiment de la garde royale (deuxième brigade), puis capitaine des gardes à pied ordinaires du corps du Roi[1]. En 1830, il démissionne et est agriculteur au château de Morville et maire de la commune de Hanches. Sa mère, Élisabeth Augustine Groult des Rivières (1882-1844), est la fille cadette du général-comte Louis Groult des Rivières. Septime Le Pippre est d'une famille de militaires.

Un peintre du XIXe siècle

Septime Le Pippre veut devenir officier comme presque tous les membres de sa famille avant lui. Il échoue néanmoins à l'examen de Saint-Cyr et sa famille ne veut pas qu'il s'engage dans l'armée.[réf. nécessaire] Élève de Thomas Couture et de Charles Édouard Armand-Dumaresq, à Paris, il expose des gravures aux salons de 1859 à 1866.

Septime Le Pippre donne des gravures à différents magazines illustrés, tels Le Magazine illustré, La Vie parisienne, Le Centaure, L'Autographe ou Le Monde illustré[2]. Il envoie des vues de monuments à la revue Le Magasin pittoresque.

Ce laborieux[réf. nécessaire] artiste fait des portraits ou de la peinture décorative dans les châteaux. Il est surtout l'auteur de scènes pittoresques de la vie rurale, d’évocations historiques, de sujets militaires ou d’illustrations de la vie des classes moyennes, son amusant et nostalgique travail nous donne une synthèse de la vie rurale sous le Second Empire.[réf. nécessaire]

Septime Le Pippre est l'ami de Paul Lacroix et de beaucoup d'artistes[réf. incomplète][3].

Le musée de Bayeux a une importante collection de dessins, gouaches, et peintures de Septime Le Pippre.

La guerre franco-prussienne de 1870

Septime Le Pippre traite abondamment des scènes de la vie militaire, uniformes, chouans, batailles d'Algérie ou de Crimée vont précéder de bien réelles scènes de combats.

Il s’engage en 1869 comme capitaine dans le 15e bataillon de la Garde nationale mobile du Calvados. La guerre éclate le . Il se bat du côté de Dreux avec ses mobiles. Fatigué par la guerre, malade, il choisit de repartir combattre aux portes du Mans.

Septime Le Pippre est mortellement blessé le , pendant la bataille du Mans (1871). Il meurt 10 jours plus tard. Sa dépouille est ramenée à Villers-le-Sec, où a lieu une grande cérémonie.

« Septime Le Pippre est emporté en pleine renommée. On le considérait déjà comme un maître. Ce fut une sorte de deuil national... »[4]. Il est sculpté sur deux monuments aux morts, ceux de Caen et Bayeux[5].

Une exposition lui fut consacrée (Septime Le Pippre, Un Normand bien tranquille dans la tourmente de 1870), en 2006 à Courseulles-sur-Mer. La commune de Villers-le-Sec commémore les 150 ans de sa mort lors d'animations et d'expositions en 2021 .

Notes et références

  1. Annuaire de l'état militaire de France 1821.
  2. La Commune de Paris, révolution sans images ? politique et représentations dans la France..., par Bertrand Tillier, p. 220
  3. Une amitié littéraire Auguste Bachelin et le bibliophile Jacob. Suivi des lettres de Paul Lacroix ... Par Éric Berthoud, P. L. Jacob, p. 93, 111, 153.
  4. Lavalley, Le peintre et aquarelliste Septime Le Pippre....
  5. La Commune de Paris, révolution sans images ? politique et représentations dans la France ... Par Bertrand Tillier, p. 225.

Bibliographie

  • Lavalley, Gaston, Le peintre et aquarelliste Septime le Pippre: Sa vie, son œuvre, avec un portrait et 8 phototypies d'après les originaux, Caen : L. Jouan, (1899).

Articles connexes

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