Section administrative spécialisée
Les sections administratives spécialisées (SAS) étaient des unités militaires françaises chargées d'une part de « pacifier »[pas clair] un secteur, et d'autre part de promouvoir l'« Algérie française »[pas clair] durant la guerre d'Algérie en servant d'assistance scolaire, sociale, médicale envers les populations rurales musulmanes afin de les gagner idéologiquement à la cause de la France.
Pour les articles homonymes, voir SAS.
Création
Les SAS ont été créées par un arrêté du du gouverneur général de l'Algérie, Jacques Soustelle[1],[2]. Les missions générales des chefs de SAS ont fait l'objet d'un décret du président de la République, Charles de Gaulle[3],[4].
Elles ont été dissoutes en 1962 avec l'indépendance de l'Algérie.
Mission
Fin 1961, il y avait plus de 700 SAS : elles avaient pour mission essentielle d'établir un contact avec la population rurale en vue de lui permettre d'accéder à la modernité ; en développant l'instruction, l'assistance médicale, le développement rural[3].
Elles avaient également une mission de renseignement militaire considérée comme une priorité dite « absolue » par le délégué général du Gouvernement en Algérie[5].
SAU
Leur pendant en zones urbaines étaient les sections administratives urbaines (SAU)[3].
Pertes
Les pertes des SAS de 1956 à 1962 sont :
- Officiers : 73
- Sous-officiers : 33
- Personnel civil : 42
- Moghaznis : 612
Controverse
Torture
Concernant la torture, selon Jacques Frémeaux, si l’ensemble des SAS « n'a pas été épargné par ce cancer », les officiers de SAS ne paraissent que « rarement impliqués dans les pratiques de torture » et « bien plus, on a vu nombre d’entre eux, se faisant les protecteurs de la population, dénoncer ces pratiques, ou d’autres exactions, dont ils étaient bien placés pour mesurer les effets désastreux »[3].
Filmographie
- Alain de Sédouy, Le Destin d'un Capitaine, ADS Productions & MCA, 2010
Références
- Georges Oudinot, « Les Affaires algériennes et les SAS », sur miages-djebels.org, (consulté le ).
- Journal officiel de l'Algérie du , no 78.
- Frémeaux 2008.
- Décret no 59-1019 du relatif aux fonctions des chefs des sections administratives spécialisées, Journal officiel de la République française no 204 du , p. 8674, sur Légifrance.
- Général Partiot, Inspecteur général des affaires algériennes, note du 19 mars 1960, Service historique de la Défense, carton SHD-1H2029.
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Frémeaux, « Les SAS (sections administratives spécialisées) », Guerres mondiales et conflits contemporains, no 208, , p. 55–68 (ISSN 0984-2292, lire en ligne, consulté le ).
- Yves Courrière, La Guerre d'Algérie, Fayard, 1969.
- Grégor Mathias, Les sections administratives spécialisées en Algérie: entre idéal et réalité (1955-1962), L'Harmattan 1998 - Extraits en ligne.
- Claude Hary, L'autre guerre d'Algérie - Révélations d'un officier SAS, Pic de la Mirandole, 2005, en vente chez l'auteur: 37 rue Vincent Scotto, 13320 Bouc-Bel-Air.
- Georges Oudinot, Un béret rouge en... képi bleu ! : Mission en Kabylie 1956-1961, Carnets d'un chef de SAS, Beni-Douala, collection Histoire & Mémoires combattantes, L'esprit du livre Éditions, 2007.
- Jean-Pierre Sénat, Par le coeur et par la raison: Algérie 1959-1962, L'Harmattan, 2007.
- Louis Guiffray, On m'appelait Boulhaya, Éditions France-Empire, Paris, 1959.
Articles connexes
Lien externe
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