Satdjéhouty

Satdjéhouty (ou Sitdjéhouty), dont le nom signifie « Fille de Thot » est une princesse égyptienne de la XVIIe dynastie, sœur[Note 1] et épouse royale du roi Séqénenrê Taâ. Elle naît à la fin de la Deuxième Période intermédiaire et est contemporaine de la reconquête du pays et de l'expulsion des Hyksôs de la XVe dynastie.

Satdjéhouty

Sarcophage de la reine Djéhouty, Musée égyptien de Munich
Nom en hiéroglyphe
Transcription Sȝt-Ḏḥwty
Famille
Père Sénakhtenrê Ahmosé
Mère Tétishéri
Conjoint Séqénenrê Taâ
Enfant(s) Ahmès
Fratrie Séqénenrê Taâ
Ahhotep
Kamosé ?

Généalogie

Sur son masque funéraire, au revers duquel figure l'un des premiers extraits tirés du livre des morts, elle est présentée ainsi : « fille de roi, sœur de roi, Satdjéhouty, nommée Satibou, juste de voix, née de l'épouse royale Tétishéri[1] ».

Une toile funéraire, découverte dans la tombe QV47 de la vallée des Reines[Note 2] et appartenant à une princesse Ahmès, complète la généalogie de Satdjéhouty[2]. La princesse Ahmès est fille et sœur de roi, « engendrée par le dieu bon, Séqénenrê, fils de Rê Taâ, et mise au monde par la fille du roi, sœur du roi, épouse du roi Satdjéhouty[3],[Note 3] ».

Ahmès est la seule enfant attestée de Satdjéhouty. L'absence du titre de mère du roi suggère que Satdjéhouty n'eut pas de fils, et la plupart des autres enfants connus de Séqénenrê Taâ eurent la grande épouse royale Ahhotep pour mère. Satdjéhouty fut sans doute une épouse secondaire de son frère[3].

Sa momie fut découverte vers 1820, ainsi que son sarcophage, son masque funéraire et un scarabée de cœur. Une pièce de lin retrouvée avec ces éléments comportait un texte indiquant qu'il s'agissait de présents offerts par sa nièce, l'épouse et mère royale Ahmès-Néfertary[4]. Ainsi Satdjéhouty vécut-elle au moins jusqu'au règne de son neveu Ahmôsis Ier, voire jusqu'à celui d'Amenhotep Ier.

Le sarcophage de Satdjéhouty est aujourd'hui au Musée de Munich. Son masque funéraire est quant à lui exposé au British Museum.

Photos

Notes et références

Notes

  1. Ou demi-sœur.
  2. Conservée aujourd'hui au Musée de Turin.
  3. Le nom de Stadjéhouty est écrit à cette occasion dans un cartouche.

Références

  1. Ziegler 2008, p. 358
  2. Gitton 1984, p. 18
  3. Ryholt 1997, p. 277
  4. Quirke et Spencer 1996, p. 188-189

Bibliographie

  • Michel Gitton, Les divines épouses de la 18e dynastie, Paris, Belles-Lettres, , 139 p. (ISBN 2-251-60306-9) ;
  • Nicolas Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne [détail des éditions] ;
  • Claude Vandersleyen, L'Égypte et la vallée du Nil, t. 2, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2-13-046552-2) ;
  • Claire Lalouette, Thèbes ou la naissance d'un Empire [détail des éditions] ;
  • Christiane Ziegler, Reines d'Égypte – D'Hétephérès à Cléopâtre, Paris/Monaco, Somogy éditions d'art, , 430 p. (ISBN 978-2-7572-0192-3) ;
  • (en) Stephen Quirke et Jeffrey Spencer, The British Museum Book of Ancient Egypt, Thames & Hudson, (ISBN 0-500-27902-0) ;
  • (en) Kim Ryholt, The Political Situation in Egypt during the Second Intermediate Period, c.1800-1550 BC, Copenhague, Museum Tusculanum Press, Copenhagen, , 463 p. (ISBN 87-7289-421-0) ;
  • (en) Aidan Dodson et Dyan Hilton, The Complete Royal Families of Ancient Egypt [détail des éditions].
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