Sarah Kirsch

Sarah Kirsch, née Ingrid Hella Irmelinde Bernstein le à Limlingerode et morte le à Heide[1], est une poétesse allemande.

Biographie

Elle passe sa jeunesse à Halberstadt où son père est ingénieur en télécommunications. Intéressée par la nature, après son Abitur, elle commence un apprentissage comme agent forestier, fonction qu'elle abandonne pour entreprendre des études de biologie de 1954 à 1958 à Halle (Saxe-Anhalt) jusqu'à l'obtention d'un diplôme de biologiste. En 1958, elle rencontre le poète Rainer Kirsch (de) qu'elle épouse en 1960.

Sarah et Rainer Kirsch (de) en 1964

En 1960, elle publie ses premiers poèmes sous le prénom de Sarah, pseudonyme qu'elle a choisi par solidarité avec les victimes de la Shoah. De 1963 à 1965, elle étudie à l'Institut Allemand de Littérature (de) de Leipzig, où elle est l'élève du poète Georg Maurer. En 1965, elle devient membre de la Deutscher Schriftstellerverband (de), association en lien avec la RDA. Elle et son mari sont pigistes à Halle et publient un premier recueil Gespräch mit dem Saurier en 1965 puis Landaufenthalt en 1967.

Après son divorce en 1968, Sarah Kirsch s'installe à Berlin-Est. En 1969, elle donne naissance à son fils Moritz dont Karl Mickel (de) est le père. Elle travaille comme journaliste, dans la presse et à la radio, et traductrice. En 1973, elle publie le recueil de poèmes Zaubersprüche (Formules magiques) et deux ouvrages en prose, Die Pantherfrau et Die ungeheuren bergehohen Wellen auf See. Elle devient membre du conseil d'administration de la Deutscher Schriftstellerverband. Pour avoir cosigné la lettre de protestation contre l'expulsion de Wolf Biermann en 1976, elle est exclue du Parti socialiste unifié d'Allemagne et de la Deutscher Schriftstellerverband. En , elle gagne Berlin-Ouest avec son fils.

En 1978, elle devient membre du PEN club et bénéficie d'une bourse de la Villa Massimo à Rome. En 1980, elle écrit avec Günter Grass, Thomas Brasch et Peter Schneider une lettre ouverte au chancelier Helmut Schmidt, lui reprochant l'alignement de sa politique étrangère sur celle des États-Unis. Elle quitte Berlin pour vivre avec son fils de 1981 à 1983 à Bothel, Arrondissement de Rotenburg (Wümme). Puis, de 1983 à sa mort, elle vit à Tielenhemme (arrondissement de Dithmarse, Schleswig-Holstein).

En 1992, elle refuse d'être professeur à l'Académie des arts de Berlin, qu'elle tient pour un refuge d'anciens membres du ministère de la Sécurité d'État de l'ex-RDA. En 1996, elle accepte toutefois un poste dans les universités de Francfort et de Cassel.

Œuvre

Édition en français

  • Terre / Erdreich, poèmes traduits et présentés par Jean-Paul Barbe, éd. le Dé bleu, 1988.
  • Chaleur de la neige / Schneewärme, poèmes traduits et présentés par Jean-Paul Barbe, éd. le Dé bleu, 1993.
  • amour de terre / erdenliebe, anthologie de poésie, trad. Marga Wolf-Gentile, Aix en Provence, l’Atelier des livres, 2020.
  • En revue: Pays de Géants, traduit de l’allemand par Marga Wolf-Gentile, Po&sie 2008/4 (N° 126), p. 42-46.
  • Amour de cygnes, lignes et merveilles, trad. Marga Wolf-Gentile, Po&sie 2018/3-4 (N° 165-166), p.

Correspondance en allemand

  • Correspondance avec Christa Wolf : Wir haben uns wirklich an allerhand gewöhnt. Der Briefwechsel. Hg. Sabine Wolf unter Mitarbeit von Heiner Wolf, Berlin, Suhrkamp 2019, 438 p. Compte-rendu en français : https://allemagnest.hypotheses.org/2481

Récompenses

Source, notes et références

Liens externes

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