Salives

Salives est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or45 km au nord de Dijon) et la région Bourgogne-Franche-Comté. Elle possède le label Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté depuis le [1].

Pour les articles homonymes, voir Salives (homonymie).

Salives

Photo de l'église Saint-Martin et du lavoir de Salives.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes Tille et Venelle
Maire
Mandat
Charles Schneider
2020-2026
Code postal 21580
Code commune 21579
Démographie
Gentilé Salivois et Salivoises
Population
municipale
200 hab. (2018 )
Densité 4,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 37′ 03″ nord, 4° 55′ 11″ est
Altitude Min. 343 m
Max. 527 m
Superficie 47,85 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Is-sur-Tille
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Salives
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Salives
Géolocalisation sur la carte : France
Salives
Géolocalisation sur la carte : France
Salives
Liens
Site web Salives.com

    Géographie

    La commune s'étend sur 47,85 km2 situés entre 343 et 527 mètres. La Tille y prend sa source.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Salives est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,9 %), forêts (42,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,4 %), prairies (2,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Son nom est dérivé du bas latin «fons saliva » (source jaillissante et abondante ou écumante), en référence à la source de la Tille (une autre hypothèse étymologique proposée en 1904 par Berthoux et Matruchot, invalidée depuis, était « fons sacriba »', source sacrée. En fait Fons sacriba (ou Fons sacriva) a donné Foncegrive, village proche de Salives, et non Salives). La première citation incontestable du nom « Saliva » date de 1076. La famille de Salives a régné sur le village depuis le XIe siècle jusqu'en 1256, date où elle a émigré en Franche-Comté. En 1242, Salives devient prévoté ducale, propriété des ducs de Bourgogne. En 1477, à la mort de Charles le Téméraire, Salives devient prévoté royale.

    La commune de Salives abrite le centre « Valduc » du CEAEA. Lieu longtemps tenu secret défense car c'est l'endroit où est fabriquée la partie fissile des bombes atomiques françaises depuis la création du CEAEA par Charles de Gaulle. Le centre est protégé et entouré de forêts de feuillus et résineux.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 1995 mars 2014 M. Alain Houpert DVD Conseiller général, Sénateur rattaché au groupe UMP depuis 2008
    mars 2014 mars 2020 Charles Schneider   Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

    En 2018, la commune comptait 200 habitants[Note 3], en diminution de 12,28 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    657702678698716705659695619
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    573540502501445436407371353
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    325325312362356295288260329
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    346286229180232259263267228
    2018 - - - - - - - -
    200--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Donjon de Salives.
    Remparts de Salives.

    Salives dispose d'un patrimoine historique riche.

    • L'église Saint-Martin possède un chœur du XIe siècle et une nef du XVIIe siècle (remaniée au XIXe siècle), de plan basilical. Le pignon est du XIVe siècle. Une chapelle castrale de style gothique flamboyant a été élevée en 1556 par Bernard de Chasot sur la partie nord de l'église, en l'honneur de ses ancêtres qui commandaient la garnison du château de Salives au XIIIe siècle.
    • .La grille de communion du XVIIIe siècle entourant le chœur est remarquable et est ornée de médaillons en bronze évoquant la Passion du Christ. La statuaire de l'église est particulièrement riche (quatre statues sont classées à titre d'objet : saint Roch, saint Antoine l'Ermite, saint Jean Baptiste, et un Christ de pitié, tous en bois polychrome et datant du XVe et XVIe siècles). L'église possède deux reliquaires de saint Baudry. Deux cloches sont également classées monuments historiques (classement durant la dernière guerre pour éviter leur réquisition par les Allemands pour la confection des canons).
    • Le donjon du XIe siècle, monument historique, emblématique de Salives. D'une hauteur actuelle de 18 mètres, il devait faire au moins 25 m si l'on tient compte des 4 mètres de remblai à sa base et de la partie arasée à son sommet.La seule ouverture visible est le reste d'une fenêtre romane située au dernier étage. Quatre postes d'archères étaient disposés au dernier étage. Il n'en reste que trois. Ses murs font 2,8 mètres d'épaisseur et 2 mètres pour le dernier étage. Le donjon a été restauré en 1997. Il servait de poste de garnison et de guet (dernier étage). Les étages inférieurs au nombre de quatre, séparés par des planchers de bois et reliés par des échelles, servaient d'entrepôt et de réserve en cas de siège.
    • Les remparts démolis au XIVe siècle lors des invasions ont été reconstruits et renforcés à différentes époques (XIVe au XVe). Des tours avec archères côtoient des tours avec bouches à feu. Les remparts se sont progressivement dégradés jusqu'à nos jours. Ils ont été en partie rachetés par la commune ont fait l'objet d'une rénovation partielle récente (grâce à des fonds européens, de l'État, de la région Bourgogne ou bien du conseil général de la Côte-d'Or). Les remparts ont une longueur de 1,4 km et ceinturent l'ensemble du bourg (certains segments n'ont pas été rénovés). 17 tours ponctuent ces remparts. la porte de Montarmet constitue l'entrée la plus remarquable de la ville.
    • Le puits fortifié : la tourelle de forme carrée datant du XIVe siècle était destinée à protéger l'accès au puits et à l'eau lors d'éventuels sièges.
    • Le lavoir de Salives et la source de la Tille. Édifié en 1842, il est remarquable par sa série de quatre arcatures. La source de la Tille a été mise en valeur par John Armleder (artiste suisse).
    • Un colombier de plus de mille cases du XVIIIe siècle, remarquable par son état de conservation (il n'a en fait jamais été utilisé).
    • La croix de rogations, classée monument historique, située derrière l'église. Elle comporte tous les instruments de la passion : l'échelle, la lance, le gant, l'éponge, le coq, les trois dés, le roseau, le poinçon, le marteau, la tenaille, l'épée et la bourse, la couronne d'épines, le fouet, le roseau, l'écriteau, la hache, les clous, le calice, la lune et le soleil.
    • Une maison à colombage
    • Un circuit héraldique présentant les armoiries des différents personnages qui ont eu un rôle important au cours des siècles à Salives.
    • Un circuit géologique d'une quinzaine de sites expliquant l'histoire géologique de la commune de Salives, traversée par le "Seuil de Bourgogne" (roches, tectonique, hydrologie, fossiles,...).
    • Le site nucléaire de Valduc est situé sur le territoire de la commune. Il n'est pas visitable pour les touristes.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Cités de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté », sur www.cites-caractere-bfc.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Liens externes

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