Saleh Kebzabo

Saleh Kebzabo (en arabe : صالح كبزابو) né à Léré dans le sud ouest du Tchad[1] le 27 mars 1947 est un homme politique tchadien. Il est le président de l'Union nationale pour la développement et le renouveau (UNDR), député à l'Assemblée nationale du Tchad et opposant au régime d'Idriss Déby[2].

Études et profession

Il poursuit ses études primaires et secondaires au Cameroun et en 1966 intègre le centre de formation des journalistes à Paris. Il a travaillé à l'Agence tchadienne de presse et a collaboré à la rédaction de Jeune Afrique et Demain l'Afrique.

Politique

Saleh Kebzabo et son épouse sortant du bureau de vote en 2016

En 1996, il devient candidat à l'élection présidentielle et obtient 8,6 % des suffrages. Il est aussi candidat en 2001 (où il obtient 7 %) et en 2006[3]. Depuis 2011, il est considéré comme le chef de file de l'opposition au président Idriss Déby[4].

Il arrive second à l'élection présidentielle de 2016, avec 12,80 % des voix, Idriss Déby ayant, quant à lui, obtenu 61,56 % des suffrages exprimés[5]. Très influent, en 2018, il surprend le reste de l'opposition en acceptant de rencontrer le président Déby[6]. Il est à préciser que le chef de file de l'opposition à l'obligation de rencontrer le chef de l'État pour consultation et divers problèmes.

Pour l'élection présidentielle d'avril 2021, 15 partis de l'opposition se regroupent au sein de l'Alliance Victoire. En février 2021, l'Alliance organise une primaire pour désigner son candidat : Kebzabo affronte Théophile Bebzoune Bongoro qui l'emporte. Le 12 février 2021, Saleh Kebzabo annonce que son parti, l'UNDR, se retire de l'Alliance Victoire et qu'il est désigné candidat de l'UNDR à l'élection présidentielle du 11 avril 2021[3]. En mars 2021, Saleh Kebzabo retire sa candidature et dénonce une « militarisation évidente du climat politique », après l'intrusion des forces de sécurité dans la résidence du candidat Yaya Dillo[7].

Après la mort d'Idriss Déby en avril 2021, son fils Mahamat Idriss Déby prend le pouvoir lors d'un coup d'État. Kebzabo reconnait la légitimité de l'autorité du Conseil militaire de transition formé par les militaires. La junte met en place un Comité d'organisation du Dialogue national inclusif chargé d'impliquer la société civile dans la mise en place d'un retour à la démocratie. En août 2021, Kebzabo est nommé vice-président du Comité d'organisation[8].

Vie privée

Il est marié et est père de 4 enfants.

Notes et références

  1. « Tchad : Saleh Kebzabo, irrémédiablement contre - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Tchad: le parti de Saleh Kebzabo interpelle la communauté internationale - RFI », RFI Afrique, (lire en ligne, consulté le )
  3. « Tchad : Saleh Kebzabo candidat à la présidentielle du 11 avril », Jeune Afrique, (lire en ligne)
  4. « Tchad : l’opposant Saleh Kebzabo dénonce « un système de prédation institutionnalisé » », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  5. « Tchad : le président Idriss Déby réélu pour un cinquième mandat », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  6. « Tchad : l’opposant Kebzabo sème le trouble après sa rencontre avec le président Déby », Jeune Afrique, (lire en ligne)
  7. « Présidentielle au Tchad : Saleh Kebzabo, principal opposant d’Idriss Déby Itno, retire sa candidature », AFP et Jeune Afrique, (lire en ligne).
  8. « Tchad : Saleh Kebzabo nommé au comité du dialogue national », Jeune Afrique et AFP,
  • Portail du Tchad
  • Portail de la politique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.