Salah Zulfikar
Salah Zulfikar[1] (18 janvier 1926 - 22 décembre 1993) était un acteur et producteur égyptien. Il a commencé sa carrière comme policier dans la police nationale égyptienne, avant de devenir acteur en 1956. Dans le cinéma égyptien, il est considéré comme l'un des plus grands acteurs de tous les temps.
Biographie
Jeunesse
Salah El Din Ahmed Mourad Zulfikar est né le 18 janvier 1926 à El-Mahalla el-Koubra. Son père, Ahmed Mourad Zulfikar, a été commissaire de police principal au ministère de l'Intérieur. Il était le septième de huit frères et soeurs. Son frère aîné, l'homme d'affaires Mohamed, et sœurs aînées Souad et Fekreya. L’acteur et réalisateur de cinéma Mahmoud Zulfikar, a obtenu son diplôme d'architecte. Son deuxième frère aîné Ezz-El-Din Zulfikar, également réalisateur de films, et Kamal Zulfikar étaient des officiers militaires tandis que Zulfikar a choisi de rejoindre l'Académie de police; il est diplômé de l'Académie de police en 1946. Son frère cadet, Mamdouh a rejoint la Faculté de commerce.
Zulfikar excellait dans ses études et était un athlète. Il était l'un des champions égyptiens de boxe et a remporté la Coupe du Roi de boxe (poids plume) en 1947. Zulfikar a d'abord rejoint la Faculté de médecine de l'Université d'Alexandrie, pour faire plaisir à son père, qui souhaitait que Zulfikar devienne médecin comme son grand-père. Après cela, il a transféré ses papiers à l'Académie de police. Il a obtenu son diplôme en 1946. Salah Zulfikar a été nommé à la Direction de la sécurité de Menoufia et à l'Autorité pénitentiaire, en particulier la prison égyptienne, et a également travaillé comme enseignant à l'Académie de police.
Carrière policière
En 1949, Zulfikar a commencé à enseigner à l'Académie de police. En 1952, il se porte volontaire pour rejoindre l'unité de police d'Ismaïlia qui est attaquée par l'armée britannique. La force police égyptienne a refusé de remettre ses armes aux forces britanniques, ce qui a conduit l'armée britannique à faire venir des chars pour s'emparer du bâtiment. Les forces égyptiennes se sont battues avec bravoure et courage. Cette bataille a ensuite été commémorée et est maintenant célébrée en Égypte le 25 janvier de chaque année en tant que Journée nationale de la police. Zulfikar a reçu un prix national pour sa bravoure.
Dans la guerre de Suez de 1956, Zulfikar a pris l'initiative de diriger 19 de ses étudiants à l'Académie de police et s'est porté volontaire en tant que commandos résistant à l'attaque tripartite des armées britannique, française et israélienne. Zulfikar a également reçu le Prix national d'honneur de Président Gamal Abdel Nasser pour avoir risqué sa vie pour son pays avec bravoure et honneur.
Carrière cinématographique
Les frères de Salah Zulfikar Ezzel Dine Zulficar et Mahmoud Zulfikar ont travaillé comme réalisateurs. Pendant son temps libre, il assistait au tournage de films. En 1956 Ezzel Dine Zulficar, son frère aîné, lui offre le rôle principal dans un film Wakeful Eyes (Eyoun Sahrana). Zulfikar a dû obtenir un permis temporaire du Ministre de l'Intérieur, qui était dirigé à l'époque par Zakaria Mohieddin pour travailler dans ce film.
Il a réalisé ses deuxième et troisième films «Rodda Qalbi» et Djamila, l'Algérienne respectivement avec des autorisations temporaires. Après le succès de Zulfikar, il a dû choisir son cheminement de carrière. Il a demandé au ministre de démissionner mais en raison de son bilan impressionnant, il a été promu lieutenant-colonel et a reçu une pension anticipée.
Années 1950
Son deuxième film Back Again (Rodda Qalbi) de 1957 fut le premier succès de Salah Zulfikar. Il a également joué dans des films d'action comme The Second Man (Elragol Elthani) en 1959.
La même année, Zulfikar a joué dans un film avec Tahia Carioca. L'amour jusqu'au culte (Hob hatta El Ebada) ainsi que Femmes interdites (Nesaa Moharramat) avec Hoda Soltane Tous étaient de grandes opportunités pour Zulfikar de construire une carrière.
Années 1960
Zulfikar a connu un grand succès avec une sélection de rôles diversifiés, par exemple, son merveilleux rôle de 1963 dans Saladin (El Nasser Saladin) de Youssef Shahine, jouant Eissa El Awam. L'année suivante, il incarne le Docteur Hamooda dans Soft hands ou (El Aydy el naema) en 1964. Le film est au Berlinale en 1964.
La même année, il a joué un rôle dans le film conjoint italo-allemand Secret of the Sphinx. Sa production Dearer than my Life ou (Aghla Men Hayatty) et ses comédies romantiques, comme Ma femme est la générale manager (1966) ou (Merati Moudir Aam),La dignité de ma femme (Karamet Zawgati) en 1967 , Le gobelin de ma femme (Afreet Merati) en 1968 avec l'actrice Shadia, lui a fait une énorme popularité en Egypte à l'époque.[2]
Zulfikar était l'un des 3 voleurs de sa production, 3 Robbers ou (3 Losoos) en 1966 avec Hind Rostom. Son célèbre film Bonjour, ma chère femme (Sabah El Kher ya Zawgaty El Azeeza) en 1969 était un merveilleux pour Zulfikar de travailler avec un nouvelle génération d'actrices dans ses films des années 1970, comme Nelly, Mervat Amin et Naglaa Fathy.
Années 1970
Zulfikar a commencé cette décennie en jouant dans deux énormes blockbusters avec Souad Hosni. En 1970, en tant que Amin Akef dans Sun Rise and Sun Set (Ghroob wa Shrooq) ainsi que Un jour, le Nil (Al Nass wal Nil) de Youssef Chahine.
Zulfikar a joué dans quelques films avec l'actrice co-vedette Nadia Lutfi comme Men without Features (Regal bela Malameh) en 1970. Il a joué dans Paris et l’amore (Paris wal Hob) avec Sabah en 1971. La même année, il a connu un tournant en commençant un rôle de méchant dans Les Tueurs ou (El Qatala). Un autre méchant était Hafez dans le grand film de production All-Star, Les pécheurs (El Mothneboon) en 1975. Toujours dans les années soixante-dix, sa magnifique production à succès de 1975 Je veux une solution (Oreedo halan) avec Faten Hamama et Rushdy Abaza qui avait changé les lois en Egypte lui a valu le prix du meilleur producteur de l'année au contraire de son méchant rôles, Zulfikar a joué un rôle d'ange dans Sin of an Angel (Khateeat Malak) en 1979.
Années 1980
De même, ses films et séries télévisées ont connu un grand succès dans les années 80 et au début des années 90, y compris son film Secret Visit (Zeyara Serreya) en 1981, jouant un juge.
Une autre phase de sa carrière à la cinquantaine. Zulfikar a joué dans Le Paon (El Tawoos) en 1982, ce qui lui a valu le prix du meilleur acteur en Egypte aussi son merveilleux rôle dans Adieu Bonaparte (Wadaan bounapart) de Youssef Chahine en 1985 jouant Cheikh Hassouna a été un succès critique. Sans oublier The Barefoot Millionaire ou (El Millionera El Hafya) en 1987. Ainsi que Handy-Man General Manager (Elosta el-Moudir) en 1988.
Années 1990
La famille de M. Shalash (Aelat El Ostath Shalash) série télévisée en 1990 avec la célèbre actrice Laila Taher a été un énorme succès. Personne ne peut oublier Minister in Plaster (Wazeer fel Gebs) en 1993. Les derniers rôles de Zulfikar étaient dans The Terrorist (Al irhabi) et Road to Eilat (El Tareek ela Eilat) et Five Star Thieves (Losoos Khamas Nogoom) qui ont tous été publiés à titre posthume en 1994.
Décès
Salah Zulfikar est décédé d'une crise cardiaque soudaine le mercredi 22 décembre 1993 à l'hôpital de la police du Caire, en Égypte.
Vie privée
Zulfikar s'est marié quatre fois, deux de ses femmes étaient du cinéma et deux non. Il a épousé sa première femme, Nafisa Bahgat en 1947, et elle lui a donné ses fils Ahmed et Mona, et elle est restée sa femme jusqu'à sa mort en 1988.
Le deuxième mariage de Zulfikar était avec l'actrice Zahrat El-Ola en 1958, et c'était un mariage qui a duré moins de 2 ans et s'est terminé par un divorce. L'histoire d'amour qui l'a réuni avec la chanteuse et actrice Shadia était la plus célèbre de toutes, et ensemble ils ont formé un duo artistique à travers lequel ils ont présenté de nombreux films à succès dans le cinéma égyptien. Zulfikar a produit plus d'un film mettant en vedette Shadia comme Ma femme, le directeur général et A Taste of Fear (Shey Men El Khof) en 1969. Ce mariage s'est terminé par un divorce après 7 ans. Puis il épousa sa dernière femme, Baheega, et leur mariage dura jusqu'à sa mort.
Filmographie
Prolifique dans l'industrie cinématographique égyptienne depuis 37 ans.[3]Salah Zulfikar était un acteur et producteur de cinéma et de théâtre. Il a produit 13 films et est apparu dans plus de 150 films de 1956 à 1993.[4]Beaucoup d'entre eux étaient des rôles principaux ou co-vedettes avec les acteurs et actrices égyptiens les plus remarquables.[5],[6]
Salah Zulfikar a toujours été une défenseure des droits des femmes dans ses films et a produit plus d'un film, rendant justice à la femme égyptienne de la communauté, dont Ma femme, la directrice générale, et « A Taste of Fear » (Shey min El Khouf) ainsi que je veux une solution, qui était la raison de changer la loi sur le statut personnel en Egypte à l'époque. Zulfikar a joué tous les rôles et y excellait, et sa performance ne manquait pas de comédie.[7]
Acteur
- 1956: Yeux éveillés
- 1957: De retour
- 1958: Djamila, l'Algérienne
- 1959: Lumière de la nuit
- 1959: Femmes interdites
- 1959: L'amour jusqu'au culte
- 1959: Parmi les ruines
- 1959: Le deuxième homme
- 1960: Ange et Démon
- 1960: L'argent et les femmes
- 1960: Un morceau de pain
- 1960: Le secret d'une femme
- 1960: j'accuse
- 1960: Sainte Rabat
- 1961: Wahida
- 1961: Un rendez-vous avec le passé
- 1961: Une tempête d'amour
- 1961: Le chemin des héros
- 1961: Moi et mes filles
- 1961: L'amour est comme ça
- 1962: Rendez-vous à la Tour du Caire
- 1962: Tous mes enfants
- 1962: La société qui tue les femmes
- 1962: Le palais maudit
- 1963: Saladin
- 1964: Les mains douces
- 1964: Fugue de la vie
- 1964: Un Mari en Vacances
- 1964: Une femme de Paris
- 1964: Du grisbi au Caire
- 1965: Plus cher que ma vie
- 1966: Ma femme, la directrice générale
- 1966: 3 Voleurs
- 1967: La dignité de ma femme
- 1968: Le gobelin de ma femme
- 1968: Le Nil et la vie
- 1968: L'homme qui a perdu son ombre
- 1968: 3 Femmes : Thalath Nesaa
- 1969: Bonjour, ma chère femme
- 1969: Marché des femmes
- 1970: Lever et coucher du soleil
- 1970: L'oeil de la vie
- 1970: Hommes sans traits
- 1970: Vierge
- 1970: La femme de mon mari
- 1971: Une touche de tendresse
- 1971: Paris et l'amour
- 1971: Une femme de feu
- 1971: Les Tueurs
- 1972: Confessions d'une femme
- 1972: Un appel à la vie
- 1972: Crime incomplet
- 1972: Ces gens du Nil
- 1973: Le souvenir d'une nuit d'amour
- 1973: L'autre homme
- 1974: En été, nous devons aimer
- 1974: Dunya
- 1974: frères ennemis
- 1974: 2 – 1 – 0
- 1975: Les pécheurs
- 1975: Karnak
- 1976: Le monde des enfants
- 1976: Je ne suis ni sain d'esprit ni fou
- 1978: Un voyageur sans route
- 1978: Désir et Prix
- 1979: Le péché d'un ange
- 1981: Un moment de faiblesse
- 1981: Visite secrète
- 1981: je ne mens pas mais j'embellis
- 1982: Le Paon
- 1985: Adieu Bonaparte
- 1986: S'il vous plaît et votre gentillesse
- 1986: L'ère des loups
- 1986: La femelle
- 1987: Un homme dans les yeux d'une femme
- 1987: El Wahl
- 1987: Le millionnaire aux pieds nus
- 1987: La femme sait mieux
- 1988: vêtements de deuil rouges
- 1988: Jours d'horreur
- 1988: Une femme malheureusement
- 1988: L'amour meurt aussi
- 1988: Directeur général du bricoleur
- 1988: Désolé d'avoir été dérangé
- 1989: Ces gars-là
- 1989: Appartement de M. Aliwa
- 1989: Trahison
- 1989: Le conte de To
- 1989: Aidez-nous
- 1989: Les méchants
- 1989: Alexandrie encore et toujours
- 1991: Le Dr Manal danse
- 1992 : l'accusé
- 1992: Sauf pour ma fille
- 1993: Ministre en plâtre
- 1993: Flammes de vengeance
- 1993: Voleurs cinq étoiles
- 1993: Disco Disco
- 1993: Route vers Eilat
- 1994: Le Terroriste
Court-métrage
- 1973: Nefertiti and Akhenaton
Producteur de film
Sur scène
- 1964: Une balle dans le cœu
- 1967: Rubabikia
- 1973: Un homme pour chaque foyer
- 1974: L'hôtel des trois cartes
- 1974: Un million de livres de mariage
- 1979: Cas n° 1
- 1979: Une femme suffit
- 1982: Respectable pendant un mois
Récompenses
- Prix national d'honneur de première classe de Président Gamal Abdel Nasser en appréciation de son rôle national dans les batailles de la guerre de Suez en 1957.
- Prix d'État du meilleur acteur pour son rôle dans Mains douces en 1964.
- Prix d'État du meilleur acteur pour son rôle dans Plus précieux que ma vie en 1965.
- Prix d'État du meilleur producteur pour Ma femme, le directeur général en 1966
- Prix du meilleur film au Catholic Center Film Festival pour Ma femme, le directeur général en 1966.
- Prix d'État du meilleur producteur pour Je veux une solution en 1975.
- Certificat d'appréciation de Président Anwar El-Sadate le jour de l'art en 1979.
- Prix d'État du meilleur acteur pour son rôle dans Le Paon en 1982.
Références
- (en) « Salah Zoalfaqar », sur IMDb (consulté le )
- « 10 times Salah Zulfakar pioneered best scenes in Egyptian cinema », sur EgyptToday, (consulté le )
- (en) « Salah Zo El Faqqar - Actor Filmography، photos، Video », sur elCinema.com (consulté le )
- « Memory of the day: Birth anniversary of Salah Zulfikar », sur EgyptToday, (consulté le )
- « Salah Zulfikar - Dhliz - Leading Egyptian movie and artist database », sur dhliz.com (consulté le )
- « 10 times Salah Zulfakar pioneered best scenes in Egyptian cinema », sur EgyptToday, (consulté le )
- (en) « Remembering Salah Zulficar - Film - Arts & Culture », sur Ahram Online (consulté le )
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