Saint Jean-Baptiste au désert

Saint Jean-Baptiste au désert[1] ou plus précisément Saint Jean-Baptiste dans le désert désignant la croix de la Passion[2] est une peinture à l'huile sur bois transférée sur toile (135 × 142 cm), attribuée à l'atelier du peintre Raphaël. Le tableau est conservé au Musée du Louvre de Paris.

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Historique

Le tableau a été exécuté vers l'an 1516 sur commande d'Adrien Gouffier de Boissy, seigneur de Bonnivet, Cardinal de Boissy, puis placé en 1532 dans la Collégiale Saint-Maurice d'Oiron par son neveu Claude Gouffier (en) dont les armoiries ont été ajoutées en haut du tableau[3].

En 1660, le comte de la Feuillade l'offrit à Louis XIV. L'œuvre a été transférée de son support bois sur toile en 1777.

Le tableau fut remis à l'église de la commune de Longpont à la suite de l'intervention du duc de Maillé puis acheté par le marchand d'art Cousin lors de la vente posthume du duc de Maillé et enfin restituée à la liste civile en 1838.

Le degré de participation aux travaux de Raphaël est controversé.

Thème

Dans la théologie et liturgie chrétienne les quatre Évangiles citent, au sujet de Jean le baptiste, la prophétie d’Isaïe : (Is 40, 3) « Voix de celui qui crie dans le désert : rendez droit le chemin du Seigneur ».

L'iconographie chrétienne le représente souvent dans une scène dite « Saint Jean-Baptiste au désert ».

Description

Saint Jean-Baptiste est représenté pratiquement nu sous un aspect de jeune homme. Il est assis à califourchon sur un tronc d'arbre couché, habillé uniquement de ses traditionnels habits en peau de bête et il désigne au spectateur, de son index droit, la croix de la Passion située à l'extrémité droite du tableau dans un enchevêtrement de troncs. Dans sa main gauche il tient un phylactère.

Le décor en arrière-plan est plutôt sombre, constitué d'une dense forêt et seul un bout ciel éclaircit le coin droit sur le haut de la peinture.

Analyse

L'œuvre montre une forte influence des compositions pour la Chapelle Sixtine (ignudi) de Michel Ange que Raphaël a déjà reproduites dans les décorations de la chapelle Chigi de l'Église Sainte-Marie-du-Peuple à Rome.

Attribution

Les critiques d'art attribuent le dessin préparatoire à Raphaël et l'exécution plutôt aux disciples de son atelier.

Notes et références

  1. Notice no 13976, base Atlas, musée du Louvre
  2. Notice no 000PE026973, base Joconde, ministère français de la Culture
  3. Armoiries de Claude Gouffier et de son épouse Jacqueline de la Tremoille en haut à gauche et à droite

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (it) Pierluigi De Vecchi, Raffaello, Rizzoli, Milan, 1975.


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