Saint-Selve

Saint-Selve est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Selve, Selves, La Selve, Grand Selve et Saint Selve.

Ne doit pas être confondue avec Saint-Sève également en Gironde, près de La Réole.

Saint-Selve

La mairie en août 2015
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Bordeaux
Intercommunalité Communauté de communes de Montesquieu
Maire
Mandat
Nathalie Burtin-Dauzan
2020-2026
Code postal 33650
Code commune 33474
Démographie
Gentilé Saint-Selvais
Population
municipale
3 201 hab. (2018 )
Densité 180 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 40′ 17″ nord, 0° 28′ 44″ ouest
Altitude Min. 7 m
Max. 63 m
Superficie 17,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Brède
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Selve
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Saint-Selve
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Selve
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Saint-Selve
Liens
Site web www.saintselve.fr/

    Géographie

    La commune est située dans la forêt des Landes de Gascogne et le vignoble des Graves, sur le Gat mort, à proximité de la sortie no 1.1, dite de La Brède, de l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse).

    Hameaux : Jeansotte, Larnavey, Civrac, Lacanau,Foncroise,Mathelin et Bigard.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes en sont Ayguemorte-les-Graves et Beautiran au nord, Castres-Gironde au nord-est, Portets à l'est, Saint-Michel-de-Rieufret dans un grand sud-sud-est, Saint-Morillon au sud-ouest et La Brède au nord-ouest.

    Communes limitrophes de Saint-Selve[1]
    La Brède Ayguemorte-les-Graves          Beautiran Castres-Gironde
    Portets
    Saint-Morillon Saint-Michel-de-Rieufret                              

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 13 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 927 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cabanac et Vill », sur la commune de Cabanac-et-Villagrains, mise en service en 1984[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,1 °C et la hauteur de précipitations de 923 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 23 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[13], à 13,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Selve est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,6 %), zones urbanisées (13,3 %), cultures permanentes (11,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5 %), prairies (3,9 %), mines, décharges et chantiers (2,1 %), terres arables (0,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la commune provient de Sanctus Severus, saint Sévère, patron des tisserands, puis serait devenue Saint-Selve sous l’influence du latin silva, la forêt[22].

    Le nom gascon de la commune est Sent Seuve.

    Histoire

    La commune fut fondée après la séparation des espaces brédois en plusieurs cantons, opérée en 1457 par le duc Crêne. D'abord connue sous le nom de Sainte-Sylve, évoluera au fil de l'Histoire sous l'influence des différents modifications de la langue. Le nom de Saint-Selve aurait été attribué en 1692 par l'’évêque Lauje Sunix.

    Certaines légendes entourent Saint-Selve et notamment sa fontaine qui aurait des vertus thérapeutiques[23].

    Pour l'état de la commune au XVIIIe siècle, voir l'ouvrage de Jacques Baurein[24].

    À la Révolution, la paroisse Saint-Selve forme la commune de Saint-Selve[25].

    Politique et administration

    Liste des maires

    était alors maire
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    vers 1894   Paul Labuzan[26]    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1959 1983 Ludovic de Villeneuve DVD  
    1983 1995 Christian Orard PS  
    juin 1995 mars 2014 Pierre-Jean Théron UMP  
    mars 2014 En cours Nathalie Burtin-Dauzan DVG Fonctionnaire

    Jumelages

     Prizzi (Italie) depuis 2005[27]

    Intercommunalité

    Saint-Selve fait aujourd'hui partie de la communauté de communes de Montesquieu comme 12 autres communes alentour.

    Démographie

    Les habitants sont appelés les Saint-Selvais[28].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

    En 2018, la commune comptait 3 201 habitants[Note 6], en augmentation de 24,41 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9508989229439791 0401 0461 0411 050
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0291 0391 0049579821 0011 000985986
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    952953911754705690644534604
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    6617177899691 3241 6321 9102 1712 865
    2018 - - - - - - - -
    3 201--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Sévère, d'origine romane, a été remaniée d'importance au XVIIIe siècle ; une galerie latérale avec arcades qui donne sur les jardins a été ajoutée au début du XXe siècle[33].
    • Fontaine de dévotion à Notre-Dame-de-la-Houn, jouxtant le lavoir[34].
    • Château de Montalier, centre de postcure psychothérapique (1890).
    • Château de Grenade, au sud de la commune, en limite de Saint-Michel-de-Rieufret, a été bâti au XIXe siècle par l'architecte bordelais Henri Duphot sur commande des propriétaires du domaine, l'homme politique Edmond de Carayon-Latour (1811-1887) et son épouse Henriette de Châteaubriand (1824-1903), nièce de l'écrivain[35].
    • Grosse ferme de Mathelin : façades latérales à pignons ornés de boules d'amortissement XVIIe-XVIIIe siècle.
    • Vestiges de voie romaine.
    • Château Razens (ou des Razins), des XVIIe-XIXe siècles : ruiné par les troupes nazies qui l'occupèrent entre 1940 et 1945, il n'en subsiste que deux tours[36].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Saint-Selve sur Géoportail, consulté le 21 août 2015.
    2. Saint-Selve sur Géoportail, consulté le 21 août 2015.
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Cabanac et Vill - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Saint-Selve et Cabanac-et-Villagrains », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Cabanac et Vill - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Saint-Selve et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Saint-Selve sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 21 août 2015.
    23. « Fontaine de Saint-Selve », sur Gironde Tourisme (consulté le ).
    24. Jacques Baurein, Variétés Bordeloises, t. 3, Bordeaux, , 2e éd. (1re éd. 1786) (lire en ligne), article 5.IX, pages 65-69
    25. Historique des communes, p. 59, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 21 août 2015.
    26. Selon Un peu d'histoire sur le site de la mairie.
    27. Annuaire des villes jumelées
    28. Nom des habitants de la commune sur le site Habitants.fr, consulté le 21 août 2015.
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. Église Saint-Sévère sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 21 août 2015.
    34. Oratoire de Notre-Dame-de-la-Houn sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 21 août 2015.
    35. Domaine de Grenade sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 21 août 2015.
    36. Château Razens sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 21 août 2015.
    37. Hervé Mathurin, « Dumas retient ses coups », Sud Ouest, (ISSN 1760-6454, lire en ligne).
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