Saint-Romain-d'Ay
Saint-Romain-d'Ay (en occitan Sant-Román [sɑ̃ ruˈmɔ]) est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie du canton du Haut-Vivarais et de la communauté de communes du Val d'Ay.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Romain.
Saint-Romain-d'Ay | |||||
Notre-Dame d'Ay, un célèbre site religieux. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Tournon-sur-Rhône | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Ay (siège) |
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Maire Mandat |
Norbert Coll 2020-2026 |
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Code postal | 07290 | ||||
Code commune | 07292 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 231 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 132 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 10′ 03″ nord, 4° 39′ 58″ est | ||||
Altitude | Min. 315 m Max. 586 m |
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Superficie | 9,36 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Annonay (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Haut-Vivarais | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
La commune est située sur le piémont nord-ardéchois, proche de la vallée du Rhône. Ses 9 km2 sont relativement plats, sur ce plateau vallonné de 315 m à 586 m. La rivière d'Ay constitue la limite sud de la commune. À l'ouest, Saint-Romain d'Ay est bordé par la commune de Satillieu, et s'étend, à l'est, jusqu'aux hameaux de Brénieux et de Munas.
Le village s'est formé d'abord autour de son église, puis s'est ensuite développé à Prapérier, autour de la départementale. C'est juste au sud de cette agglomération que se trouve le site de Notre Dame d'Ay qui domine la rivière d'Ay.
Communes limitrophes
Saint-Romain-d'Ay est limitrophe de sept communes[1], toutes situées dans le département de l’Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :
Saint-Alban-d'Ay | Quintenas | Ardoix | ||
N | Eclassan | |||
O Saint-Romain-d'Ay E | ||||
S | ||||
Satillieu | Préaux | Saint-Jeure-d'Ay |
Urbanisme
Typologie
Saint-Romain-d'Ay est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,9 %), zones agricoles hétérogènes (26,7 %), forêts (18 %), zones urbanisées (8,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Le promontoire escarpé de Notre Dame d'Ay a été site sacré dès l'époque mégalithique. Les Celtes puis les Romains y ont célébré une déesse de la fécondité. À partir du IVe siècle, les chrétiens y ont substitué une chapelle dédiée à Marie, puis un monastère. En parallèle les premières fortifications romaines ont été améliorées, à partir du XIIe siècle, pour devenir un château fortifié avec trois donjons et une enceinte. C'est aussi vers cette époque qu'a été amenée, sans doute des croisades, une statue de Vierge noire qui a développé les pèlerinages. Ces derniers continuent d'attirer une certaine affluence.
La commune compte aussi trois châteaux privés, le Griottier, les Gauds, et Brénieux.
L'activité agricole a permis à la commune de compter au XIXe siècle autour de 700 habitants, avec des fermes importantes par exemple à Munas et à Brénieux.
La population a diminué ensuite jusqu'à 440 habitants en 1954. Elle s'est très fortement relevée depuis les années 1970 et 80, avec la construction de maisons individuelles autour du village et des divers hameaux. Elle comptait 1 045 habitants en 2011. Pour la plupart, ces nouveaux habitants travaillent à Annonay ou dans la Vallée. Certains vont travailler jusqu'à Lyon. Mais la commune héberge aussi plusieurs entreprises artisanales, notamment une dizaine dans le bâtiment, et de plus en plus de commerces et de services. Les associations sont assez nombreuses et actives. Les animations du Comité des fêtes sont très appréciées dans la région.
Économie
L'agriculture se maintient bien, avec trois agriculteurs sur la commune, les autres terrains étant cultivés par des exploitants des communes voisines.
Parmi les entreprises artisanales locales, on dénombre une dizaine dans le secteur du bâtiment.
Services
Le village ancien accueille l'école publique, sa cantine, son terrain d'activités et la Bibliothèque.
Mais c'est surtout à Prapérier, le village, qu'ont été développés les services aux habitants. La mairie y a été installée et agrandie. La salle polyvalente y a aussi été agrandie et joliment rénovée. Un grand terrain permet d'accueillir les loisirs, les animations collectives et les camping-cars de passage. Il dispose d'une aire de jeux pour enfants et de coins pique-nique. On trouve aussi au cœur du village - Praperier - un restaurant et des services: épicerie/bar, coiffure, photographe, aide à la personne. Des infirmiers libéraux sont également installés dans un local municipal.
Animations
La commune possède une douzaine d'associations bien actives. Entre autres, un club de jeunes et un « Club Culturel et Sportif » qui propose diverses activités de détente : gym, karaté, marche, danse, aquagym, lecture, sorties, piscine et activités culturelles.
L'association « Jeunesse et loisirs » organise différents événements festifs tout au long de l'année (cochon grillé, tournoi de coinche, soirée a thème...) dans une salle mise à disposition par la commune en dessous de la salle des fêtes du village.
Le Comité des Fêtes rassemble des délégués de chaque association et organise diverses animations : fougot avec soupe aux choux, matinée boudin, une fête de l'été avec feu d'artifice, un vide greniers, un marché de Noël qui rassemble une cinquantaine d'exposants.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2018, la commune comptait 1 231 habitants[Note 3], en augmentation de 11,3 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
L'activité agricole a permis à la commune de compter au XIXe siècle autour de 700 habitants, avec des fermes importantes par exemple à Munas et à Brénieux.
La population a diminué ensuite jusqu'à 440 habitants en 1954. Elle s'est très fortement relevée depuis les années 1970 et 80, avec la construction de maisons individuelles autour du village et des divers hameaux. Elle comptait 1047 habitants en 2011.
Lieux et monuments
L'église paroissiale
L'église paroissiale située au chef-lieu est dédiée à saint Romain [16]. Elle est un lieu de culte de la paroisse catholique Saint-François Régis (Ay-Daronne)[17].
Le site de Notre Dame d'Ay
Le site présente des caractéristiques magnétiques particulières, qui sont notamment sensibles dans et autour de la chapelle. Il semble que la plateforme possédait autrefois trois dolmens, qui sont encore plus ou moins visibles, dans les soubassements du mur du donjon, de la chapelle et des remparts. Les Romains y ont ensuite célébré une déesse de la fécondité.
Pour la partie château, le donjon restauré pourrait dater du XIIe siècle. Des expositions y sont régulièrement proposées par Les Amis de Notre Dame d'Ay. Les deux autres bâtiments semblent dater du XIVe et du XVIe. Outre la visite de la chapelle et de la plate-forme, plusieurs chemins permettent de descendre à la rivière et de faire le tour du site.
La chapelle et sa Vierge noire
La première chapelle du sanctuaire, bâtie au XIe siècle, correspond à la partie aujourd'hui dédiée à St-Joseph. Son agrandissement en orientation ouest-est date des années 1790. Ses derniers embellissements ont été réalisés dans les années 1830. Le clocher renferme un carillon de dix cloches : le bourdon porte les effigies des Vierges de Fourvière, du Puy et d'Ay.
La première statue de la Vierge noire semble avoir été rapportée par les Croisés en 1192. Une nouvelle sculpture l'a remplacée à la fin du XVIe siècle. Elle a été cachée pendant la Révolution et restaurée en 1835. Les mystérieuses vierges noires sont apparues à partir du XIe siècle dans le bassin méditerranéen et notamment dans le sud de la France où on en recense 180. Par exemple au Puy, à Fourvière…, en Ardèche à Borée, à Cornas, à Andance (chapelle de Saint-Bosc), à Pont de Labeaume, à Sablières… Les vierges noires pourraient être une imitation de sainte Sara, ou de la déesse païenne Isis, représentée souvent noire avec un enfant sur les genoux. La couleur peut aussi avoir comme origine le noircissement des pigments utilisés pour le visage et les mains. Et les statues auraient été ensuite volontairement repeintes en noir. Ces origines mystérieuses concourent peut-être à leur célébrité.
Voir aussi
Sources
- Michel Faure, Notre Dame d'Ay, hier et aujourd'hui (1996)
- Albin Mazon, Voyage autour d'Annonay (1901)
- Guide de l'Union Touristique Ardèche Verte (1991)
- Office de Tourisme du Val d'Ay
- archives municipales
- articles du Dauphiné Libéré, et notamment reportages de l'été 2014 de François Bassaget.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
- Office de Tourisme du Val D'Ay
- Saint-Romain-d'Ay sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), « Communes - Géoportail », sur http://www.geoportail.gouv.fr, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Répertoire national des élus, fichier « 9-rne-maires.txt », disponible sur data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Annuaire du diocèse de Viviers, diocèse de Viviers, , 224 p..
- site de la paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne)
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