Saint-Pierre-des-Tripiers
Saint-Pierre-des-Tripiers est une commune française, située dans le département de la Lozère en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Pierre.
Saint-Pierre-des-Tripiers | |||||
L'église Saint-Pierre. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Lozère | ||||
Arrondissement | Florac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Gorges Causses Cévennes | ||||
Maire Mandat |
Emmanuel Adely 2020-2026 |
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Code postal | 48150 | ||||
Code commune | 48176 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Pierriers, Saint-Pierrières | ||||
Population municipale |
89 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 2,6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 11′ 58″ nord, 3° 15′ 31″ est | ||||
Altitude | Min. 392 m Max. 1 065 m |
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Superficie | 34,74 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Florac Trois Rivières | ||||
Législatives | Circonscription de la Lozère | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | stpierredestripiers.wixsite.com/48150 | ||||
Géographie
Localisation
La commune de Saint-Pierre-des-Tripiers occupe la majeure partie de l'extrémité sud-ouest du causse Méjean. Sur trois de ses côtés, elle est délimitée par des phénomènes naturels : les gorges du Tarn à l'ouest, les gorges de la Jonte au sud, et le ravin des Bastides à l'est. Elle est limitrophe du département de l'Aveyron.
Communes limitrophes
Saint-Pierre-des-Tripiers est limitrophe de six autres communes dont trois dans l'Aveyron.
Hameaux et lieux-dits
Elle abrite un certain nombre de curiosités naturelles d'exception, ainsi sur les gorges de la Jonte : le balcon du Vertige, les vases de Sèvres et de Chine, notamment ; et sur le causse : les arcs de Saint-Pierre, magnifiques rochers ruiniformes, la grotte de l'Homme mort, etc.
La commune compte de multiples hameaux :
- sur le causse Méjean on trouve :
- Cassagnes,
- la Viale,
- la Volpilière,
- le Courby,
- les Bastides,
- Saint-Pierre-des-Tripiers,
- Volcégur.
- sur les gorges de la Jonte :
- la Caze,
- le Truel.
- et sur les gorges du Tarn :
- la Sablière,
- Plaisance.
La mairie présente la particularité de se trouver non pas dans le village, mais au Truel, dans les gorges de la Jonte.
- Le hameau du Truel, dans les gorges de la Jonte.
- Le hameau de Cassagnes, sur le causse Méjean.
Urbanisme
Typologie
Saint-Pierre-des-Tripiers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Dans les actes antérieurs au XVIe siècle, Saint-Pierre-des-Tripiers est connu sous le nom de Sanctus Petrus de Stirpetis, c'est-à-dire « Saint-Pierre des Défriches ».
Lorsque le français fut substitué au latin dans les actes publics, de stirpetis devint d'Extrepieds, Destrepiers, d'Estripiers, des Tripiés, et on traduisait ces dénominations par trois pieds, pieds droits, trois pierres, ce qui n'est conforme ni à l'étymologie, ni à la réalité.
Une meilleure traduction serait donc Saint-Pierre-des-Défriches ou Saint-Pierre-des-Essarts (essart : du latin exaratus, participe de exaro - enlever, déterrer en labourant).
Histoire
Au sommet du mont Buisson (1 065 m, point culminant de la commune), au nord-ouest de Saint-Pierre, à 1,5 km à vol d’oiseau, subsiste une enceinte protohistorique d'origine celte (VIe siècle av. J.-C.), vestige d'un oppidum. Elle aurait été un lieu de culte, et le siège d’un temple rustique.
En contrebas du mont Buisson, on trouve une doline cultivée dont le fond plat a été obtenu en bouchant l'entrée d'un aven, comme le montre le mur de soutènement édifié à l'intérieur de l'aven de Baume Fromagère.
Le village est né au Moyen Âge autour d'un prieuré roman dont subsiste la belle église Saint-Pierre.
Sur le causse, on trouve des ruines d'un village de résiniers de la période gallo-romaine et la grotte de l'Homme mort qui a fait l'objet de fouilles archéologiques.
- Le mont Buisson.
- Vue du mont Buisson, point culminant de la commune.
- Enceinte protohistorique du Mont Buisson.
- Mur de soutènement dans l'aven de Baume Fromagère.
- Ruines d'un ancien village gallo-romain de résiniers près des Arcs de Saint-Pierre.
- Entrée de la grotte de l'Homme mort.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9].
En 2018, la commune comptait 89 habitants[Note 2], en augmentation de 14,1 % par rapport à 2013 (Lozère : −0,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre de Saint-Pierre-des-Tripiers. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1987[12].
- Église Saints-Pierre-et-Paul de Truel.
- La Sablière : remarquable ensemble de onze bâtisses du XIe siècle, accroché sur le versant nord du causse Méjean sous le rocher de Cinglegros, dominant le Tarn, et auquel on accède en barque.
- Les vases de Chine et de Sèvres, hauts lieux de l'escalade, dans les gorges de la Jonte.
- Arbre remarquable : un orme champêtre imposant (hauteur : 28 m ; envergure 23 m ; circonférence à 1,5 m : 5,90 m) se situe en face de l'église de Saint-Pierre et de son cimetière ; il a été classé Arbre remarquable de France le .
- La Maison des vautours, ouverte depuis 1996.
- Les vases de Sèvres et de Chine dans les gorges de la Jonte.
- Le rocher de la Cinglegros dominant les gorges du Tarn.
- Point de vue du sentier des Vautours, gorges de la Jonte.
- La fontaine du Teil, gorges du Tarn.
- Vue sur les gorges de la Jonte depuis la Maison des vautours.
- Les arcs de Saint-Pierre sont des arches naturelles remarquables du causse Méjean.
Personnalités liées à la commune
Édouard-Alfred Martel, fondateur de la spéléologie moderne, a logé régulièrement à la Sablière, hameau à partir duquel il a méthodiquement exploré le causse Méjean, avec Louis Armand, forgeron au Rozier, et notamment découvert l'exceptionnel aven Armand.
Héraldique
Blasonnement :
Coupé : au I) d'azur aux clés de saint Pierre, au II) d'argent au vautour de sable de face et contourné, aux col et membres du champ, posé sur un mont de 3 coupeaux de sinople mouvant d'une champagne ondée coupée d'azur et d'azur. |
Voir aussi
Bibliographie
- Gil Jouanard, Les Arcs de Saint-Pierre, Tertium Éditions 2001
- Mathieu Riboulet, Avec Bastien, Éditions Verdier, 2010
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Eglise paroissiale Saint-Pierre », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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