Saint-Pierre-des-Ifs (Eure)
Saint-Pierre-des-Ifs est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
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Saint-Pierre-des-Ifs | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Lieuvin Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Alain Mure 2020-2026 |
Code postal | 27450 |
Code commune | 27594 |
Démographie | |
Population municipale |
277 hab. (2018 ) |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 14″ nord, 0° 36′ 34″ est |
Altitude | Min. 130 m Max. 162 m |
Superficie | 6,17 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pont-Audemer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Beuzeville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Saint-Pierre-des-Ifs est une commune du Nord-Ouest du département de l'Eure. Elle se situe dans l'Est de la région naturelle du Lieuvin[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lieurey », sur la commune de Lieurey, mise en service en 2000[10] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 879,1 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 40 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Saint-Pierre-des-Ifs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-Audemer, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,6 %), prairies (44,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Petrus de Aquosis au XIVe siècle, Saint Pierre des Ays en 1401[24].
Saint-Pierre est un hagiotoponyme faisant référence à l'église Saint Pierre dédiée à Pierre (apôtre).
Ce nom est à rapprocher des « Ifs », dont les anciennes formes sont Eawys en 1229, de aquosis en 1240, les Ifs ou Eawys en 1697, et dont l'origine est le vieux français eavi, dérive du mot « eau » et signifiant « lieu humide », eavi s'est par la suite contracté en « I » et s'est confondu avec le mot « if », jadis prononcé lui aussi « I ». Cette même évolution caractérise Saint-Pierre-des-Ifs.
Politique et administration
Liste des maires
Jumelage
Les 14 communes de l’ancien canton de Saint-Georges-du-Vièvre sont jumelées avec :
- Slimbridge (en) (Royaume-Uni)
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2018, la commune comptait 277 habitants[Note 7], en diminution de 8,58 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Saint-Pierre-des-Ifs compte un édifice inscrit au titre des monuments historiques :
- le manoir de la Motte (XVe), Inscrit MH (2004). Ce manoir présente un encorbellement sur sommiers, une sablière de chambrée d'une seule pièce, un escalier compris dans une tourelle carrée, une galerie en encorbellement, une grande lucarne, des cheminées monumentales et des portes intérieures à plis de serviette. Les bâtiments d'exploitation comprenant une écurie-charretterie, une grange et une étable marquent les limites d'une cour enherbée. L'inscription concerne le logis en totalité ainsi que les façades et les toitures des communs (grange, écurie, charretterie)[29].
Par ailleurs, la commune compte sur son territoire plusieurs monuments inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- l'église Saint-Pierre (XIIe, XVIe et XVIIIe). Cette église était placée sous le patronage de l'abbaye du bec. La nef a été construite au XIIe siècle ; la travée ouest a été ajoutée au XVIe siècle ; le chœur date du XVIIIe siècle ; le porche et la sacristie ont été édifiés dans la première moitié du XIXe siècle et les baies sud de la nef repercées en 1842 et 1850[30] ;
- le manoir Saint-Nicolas (XVIIIe) au lieu-dit l'Épinay. Il ne subsiste que des vestiges de ce manoir. En effet, ont été détruits : le logis (avant 1837), le colombier (après 1837), la grange et le logement (XVIIIe) et enfin, la chapelle saint Nicolas (à une époque inconnue)[31] ;
- un manoir construit en 1871. Le colombier en pisé à toit conique en tuile plate date probablement du XVIIIe siècle. Le logis, reconstruit en 1871, est en brique à toit à longs pans brisés en ardoise. Quant à la grange et à l'étable à vaches, elles sont en bois à toit à longs pans en ardoise[32] ;
- deux fermes : l'une du XVIIIe siècle au lieu-dit la Varenne[33], l'autre du XVIIe siècle au lieu-dit la Grande Rue[34].
Sites classés
- Les ifs du cimetière, Site classé (1925)[36] ;
- L'if du cimetière, Site classé (1928)[37].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Le Lieuvin », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lieurey - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Pierre-des-Ifs et Lieurey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lieurey - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Pierre-des-Ifs et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire - 1981 - Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Page 187.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Manoir de la Motte », notice no PA14000043, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église Paroissiale Saint-Pierre », notice no IA00051039, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir Saint-Nicolas », notice no IA00051041, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no IA00051040, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00051043, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00051042, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Les ifs du cimetière de Saint-Pierre-des-Ifs », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
- « L'if du cimetière de Saint-Pierre-des-Ifs », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
Liens externes
- Saint-Pierre-des-Ifs sur le site de l'Institut géographique national
- Office de Tourisme Vievre Lieuvin
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