Saint-Nicolas-lès-Cîteaux

Saint-Nicolas-lès-Cîteaux est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Nicolas.

Saint-Nicolas-lès-Cîteaux

Église Saint-Nicolas.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges
Maire
Mandat
Florence Zito
2020-2026
Code postal 21700
Code commune 21564
Démographie
Population
municipale
416 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 06′ 56″ nord, 5° 03′ 19″ est
Altitude Min. 190 m
Max. 227 m
Superficie 28,93 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nuits-Saint-Georges
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Nicolas-lès-Cîteaux
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Saint-Nicolas-lès-Cîteaux
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Nicolas-lès-Cîteaux
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Nicolas-lès-Cîteaux

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Nicolas-lès-Cîteaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40 %), terres arables (39,7 %), prairies (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), eaux continentales[Note 3] (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), zones urbanisées (1,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    L'abbaye de Cîteaux est fondée en 1098 par saint Robert et des moines venus de Molesme. En 1113, saint Bernard vient y prendre l'habit en compagnie de trente gentilshommes bourguignons. Dès lors, l'abbaye devient chef d'ordre et connait un grand rayonnement sous la protection des ducs de Bourgogne. L'ordre cistercien comptera plus de mille abbayes en Europe et en Palestine. En 1608, l'abbaye fonde le village de Saint-Nicolas en faisant appel à des colons de Lorraine. En 1636, l'abbaye est ravagée par Gallas.

    Au début du XVIIe siècle, pour pallier les difficultés résultant des guerres et des pillages de l'époque, le 52e abbé de Cîteaux, dom Nicolas II de Boucherat, fait venir sur son domaine 23 familles (36 hommes) originaires de Lorraine. À chacune, il offre une parcelle de 100 journaux (34 hectares) de terre située dans la forêt, à environ 4 km de l'abbaye. Les familles s'engagent à les défricher et à les mettre en culture dans les 15 ans. Elles devront reverser une partie de la production à l'abbaye, et s'acquitter de corvées, sous peine de sanctions[8].

    Cette "installation" est à l'origine du village actuel. Le , la charte de fondation est signée dans la salle capitulaire. Le village ainsi créé prend le nom de l'abbé : Saint-Nicolas[9].

    À la Révolution, l'abbaye de Cîteaux est supprimée et le village de Saint-Nicolas est temporairement appelé Unité[10].

    En 1841, la féministe belge Zoé de Gamond et Arthur Young, un disciple de Fourier, établissent dans les bâtiments délaissés un phalanstère. En 1846, l'abbé Rey y installe une colonie agricole pénitentiaire qui est dissoute à la fin du XIXe siècle. En 1898, le monastère est donné aux trappistes.

    Héraldique

    Blason
    Écartelé: au premier d'azur semé de fleurs de lis d'or, à l'écusson bandé d'or et d'azur et à la bordure de gueules, brochant en abîme, au deuxième d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent, au troisième d'or à la branche de chêne de sinople englantée d'une pièce d'argent, au quatrième d'azur au coq d'or barbé, becqué, crêté et membré de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1790 dom François Trouvé    
     ?  ? Louis Boisset    
    1790 1790 Gérard François    
    1790 1792 François Charles    
    1792 1800 Jean Seurot    
    1800 1819 Picavez    
    1819 1822 Jacques Guyon    
    1822 1834 Jacques Patron    
    1834 1847 Claude Morlot    
    1847 1848 François Patron-Gauthey    
    1848 1871 Pierre Patron    
    1871 1876 Jean Lechene    
    1876 1878 Jean Seurot-Morlot    
    1878 1880 Pierre Patron Catinot    
    1880 1881 Pierre Patron-Chapelain    
    1881 mai 1904 Auguste Remondet-Lechène    
    mai 1904 mai 1908 François Molard    
    mai 1908 novembre 1920 Auguste Remondet    
    novembre 1920 août 1935 Jean-Baptiste Vasseur    
    août 1935 mai 1945 Claudius Molard    
    mai 1945 mars 1977 Raymond Veillet    
    mars 1977 juin 1995 Pierre Goujon    
    juin 1995 mars 2008 Daniel Naudin    
    mars 2008 En cours Florence Zito MoDem  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].

    En 2018, la commune comptait 416 habitants[Note 4], en diminution de 1,42 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    670841706583668678675697636
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    6267676621 6361 3811 096721780493
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    435431396437360406430373395
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    386316331400475463434430416
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L’abbaye Notre-Dame de Cîteaux est la puissante abbaye fondatrice de l'ordre de Cîteaux (ordre cistercien). Elle est située sur la commune de Saint-Nicolas-lès-Cîteaux en Côte-d'Or, canton de Nuits-Saint-Georges en Bourgogne-Franche-Comté. Sa construction est de style gothique et d'architecture classique du XIe siècle.

    Elle fut fondée en 1098 dans le duché de Bourgogne par Robert de Molesme, abbé de l'abbaye Notre-Dame de Molesme, dédiée à Marie, mère du Christ, et placée sous la protection des ducs de Bourgogne.

    Jumelages

     Roth (Allemagne) depuis 1991

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Saint-Nicolas-lès-Cîteaux 1608 - 2008, ouvrage commémoratif édité par la municipalité (ISBN 2-9518354-1-8).
    9. La charte est reproduite dans le livre de Pierre de Saint Jacob "des terroirs et des hommes, études sur le monde rural et le pays bourguignon" EUD éditions universitaires de Dijon 2008 pp. 30-37
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Nicolas-lès-Cîteaux », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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