Saint-Just (Cher)

Saint-Just est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Just (homonymie).

Saint-Just

Saint-Just (Cher)#Héraldique

Héraldique
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté d'agglomération Bourges Plus
Maire
Mandat
Stéphane Garcia
2020-2026
Code postal 18340
Code commune 18218
Démographie
Population
municipale
650 hab. (2018 )
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 59′ 38″ nord, 2° 30′ 34″ est
Altitude Min. 141 m
Max. 179 m
Superficie 15,12 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Trouy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Just
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Just

    Géographie

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Just est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,5 %), prairies (9,1 %), zones urbanisées (3 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %), forêts (0,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Il n’y a pas à notre connaissance d’écrit historique sur les origines de la commune de Saint Just, seulement une légende qui relate la vie d’Ursin dont les premiers écrits datent du XIe siècle.

    En 250 après J-C, sous le règne de l’empereur romain Decius. Ursin est missionné par le Pape pour prêcher l’Evangile est accompagné de l’un de ces fidèles nommé Just.

    Épuisés ils s’arrêtèrent à 13 km de Bourges, exactement à la neuvième borne militaire, dans la ville neuve : Villanova. Just y mourra et c’est ainsi que Villanova devient Saint Just (sans trait d’union) en l’honneur de ce premier missionnaire de la chrétienté en Gaulle.

    Ursin continue son chemin, et devient le premier évêque de Bourges. Lutte de pouvoir et développement de Saint Just, ville neuve.

    Située au bord de la grande voie impériale romaine, cette ville neuve veut se démarquer des anciens sites celtes tels que Cambone (Chambon) ou boscoviridis (Boisvert). C’est ainsi que d’autres villae (grandes fermes gallo-romaines) voient le jour : villa du Colombier, villa de La Salle.

    Un aqueduc la borde au Nord, celui qui vient de Traslay et qui alimente Bourges. On en a trouvé des vestiges rue du Point du jour et dans le cimetière. Ce vestige est actuellement exposé sur la place de l’église.

    Saint Just est partagée entre deux pouvoirs : *Le féodal avec les Seigneurs de Chambon et Saint Just, le religieux avec différentes maisons canoniales berruyères, principalement, Montermoyen (notamment au Colombier où elle est propriétaire du moulin) et les chanoines de Saint Outrille du Château les Bourges dont l’influence s’étend sur la rive droite de l’Auron (elle construit en outre la collégiale Saint Etienne de Dun sur Auron et vraisemblablement la chapelle Saint Just).

    L’église Saint Just restera sous la responsabilité de ces chanoines du Château jusqu’à la révolution qui déporta ce curé nommé Justin dans l’ile de Ré. Ces années terribles virent l’église vendue comme bien national et le dernier Seigneur de Chambon obligé de vendre ses terres et son château à un notable de Bourges, Michel Corbin.

    Ses descendants possèdent encore le château qui, de château fort avec douves, prison et pont-levis, bâti sous Louis XI par Jacquelin Trousseau, devint une belle demeure style Louis XVI. Celui-ci a conservé une tour avec, à l‘origine, une chapelle dédiée à Sainte Madeleine, accordée à un ancien propriétaire, Amélius de Charenton et dont les chapelains étaient sous le contrôle du curé de Saint Just, chanoine du château les Bourges.

    Dans toute cette période de l’Ancien Régime, l’histoire de Saint Just est marquée par celle des seigneurs féodaux. La région de Bourges connait une famille qui se développa sous Charles VI, Charles VII et Louis XI, la famille Trousseau, liée à Jacques Cœur. La dernière de la lignée Trousseau, Gabrielle, est enterrée dans le chœur de l’église de Saint Just avec son époux, Hilaire de Westerbourg, gouverneur de la grosse Tour de Bourges. Suivirent une série de descendants qui conduisirent le château à la ruine jusqu’à la famille De Cullon qui s’expatria.

    La situation géographique au bord d’une rivière et sur le grand chemin royal Bourges–Dun participe au développement économique de Saint Just qui gagne alors en population.

    On y note quelques activités industrielles avec un four à plâtre à Chambon, un four à chaux près du village, le façonnage du bois avec une scierie d’abord à Chambon puis au bord du Canal de Berry, au début du XXe siècle.

    Le Canal de Berry formaté en partie dans le lit de l’Auron, vers les années 1830 jusqu’à son déclassement en 1956, fut aussi un atout de son développement industriel.

    Ses activités d’élevage, en particulier du mouton furent reconnues dans le monde agricole.

    La population atteint son chiffre maximal en 1870, 700 habitants. La municipalité entreprend alors de grands travaux : agrandissement de l’église, construction d’un nouveau cimetière respectant les normes sanitaires, construction en pierre du pont de l’Auron (le pont du canal avait été reconstruit en 1848 et remplaçait un pont à bascule), construction d’une école libre de jeunes filles qui devint laïque après 1905.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Just est coupé en deux par la ligne de démarcation[8].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 mars 2001 Jean Marie Morin    
    mars 2001 mars 2014 Jean-Paul Joffroy    
    mars 2014 décembre 2015 Nicole Lozé    
    mars 2016 En cours Stéphane Garcia[9],[10]   Policier ou militaire

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2018, la commune comptait 650 habitants[Note 3], en augmentation de 6,56 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    400373377377515534554575593
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    635694681625717684702656626
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    620612627535504527525535515
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    534522534558589558544601639
    2018 - - - - - - - -
    650--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Héraldique

    Les armes de Saint-Just se blasonnent ainsi :

    Mi-taillé : au premier d'azur aux trois fleur de lys d'or, à la bordure engrêlée cousue de gueules, au second écartelé d'or et de sinople, à la burèle ondée d'azur brochant sur le trait du coupé[15].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Alain Gardant, « L’enfance pendant les deux conflits mondiaux », L’enfance dans le Cher (1830-1945), consulté le 25 mars 2013, p. 4
    9. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=16986

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

    • Portail du Centre-Val de Loire
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.